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La jeunesse villageoise du Bas-Languedoc et des Cévennes en 1830
Published online by Cambridge University Press: 30 October 2017
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S'il est toujours indispensable, pour mieux connaître une génération nouvelle, d'accorder une place importante au problème de son avenir, il serait toutefois injuste de négliger tous ses éléments que n'atteint pas la crise des débouchés. A l'exception d'une partie de son élite, qui s'efforce d'accéder à la bourgeoisie, la jeunesse paysanne, en particulier, ne souffre pas vers 1830 de l'encombrement des carrières et de l'égoïsme des possesseurs des places ou des faveurs. En est-elle condamnée pour autant à jouer un rôle passif qui pourrait provenir, en outre, de son genre de vie, de son isolement, de sa lenteur à s'émouvoir et de sa méfiance pour les innovations ? Le silence à peu près total des contemporains à son égard est moins probant qu'il ne paraît au premier abord.
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- Enquêtes
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- Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1938
References
page 502 note 1. Voir notre article, Catégories d'âges et groupes sociaux : les jeunes générations françaises de 1830 dans Annales, t. X, 1938, p. 385.
page 502 note 2. Bonnemère, B., Les paysans au XIXe siècle. Nantes, 1847;Google Scholar Munaret, J., Du médecin des campagnes et de ses malades. Paris, 1837,Google Scholar et Le médecin des villes et des campagnes, Paris, 1840 ; — de Cassagnac, G., Les classes ouvrières. Paris, 1838, p. 3;Google Scholar — Leymarie, A., Histoire des paysans en France. Paris, 1849;Google Scholar — Dtjtooqcet, E., De la condtfton des classes pauvres à la campagne. Paris, 1846 ;Google Scholar — Frégibr, A., Des classes dangereuses de la population des grandes villes. Paris, 1839 ;Google Scholar — Balzac, , Les paysans. édit. Houssiaux, Paris, 1855, t. XVIII ;Google Scholar — E. Souvestre, , Les derniers paysans. Paris,Google Scholar s. d. ; — Walsh, , Les paysans catholiques. Paris, 1848 ;Google Scholar — A. Zévaes, Le paysan français de La Bruyère à Balzaz et à Zola dans Commune, mai, 1937, p. 1091 et suiv. Sur certaines violentes réactions paysannes, H., G-Aussen, Végétation de la moitié orientale des Pyrénées (sur les troubles du Castillonnais et du Querigut, 1828 et 1829), Toulouse, 1926, p. 266 et suiv.Google Scholar ; — Ponteil, P., L'opposition politique à Strasbourg sous la Monarchie de Juillet. Strasbourg, 1932 Google Scholar (sur les vignerons d'Alsace), p. 353 ; — Perreux, A., La propagande républicaine au début de la Monarchie de Juillet. Paris, 1931, p. 20 et sulv.;Google Scholar — Morere, P., La révolution de 1848 dans un pays forestier dans Bull, de la Soc. d'Hist. de la Révolution de 1848. t. XII, n°s 70 et 71.Google Scholar
page 503 note 1. Archives du Gard, 6M 145, 146, 147, 204, 217, 221, 222, 223, 247, 294 (Rapports des préfets, sous-préfets, maires, commissaires de police, fonctionnaires locaux, etc.) ; — Courrier du Gard (1831-1837) ; — Frossard, E., Tableau pittoresque, scientifique et moral de Nîmes et de ses environs. Nîmes, 1835, t. I, p. 2–5,Google Scholar 96-105, 145-152 ; t. I bis, p. 18, 21, 80, 96; t. II, p. 75-85, 113, 169, etc.;— Rivoire, , Statistique du département du Gard. Nîmes, 1842, t. I, p. 326,Google Scholar 337, 340, 342 ; t. II, p. 510 ; — Pieyre, A., Histoire de la ville de Nimis depuis 1830 jusqu'à nos jours. Nîmes, 1886, 1.1.Google Scholar
page 504 note 1. Lorsqu'il s'agit, par exemple, de La Calmette et des Mages, de Saint-Jean-de-Malgoirès et de La Calmette, de Saint-Ambroix et de Saint-Jean-de-Valeriscle, de Saint-Ambroix et des Mages.
page 504 note 2. Le processus est presque immuable : les • jouvent » se provoquent dès la fin du travail. La bagarre éclate au début de la nuit. Les mères de famille penchent aussitôt des lampes aux fenêtres pour que l'obscurité ne puisse pas favoriser les mauvais coups. Un peu plus tard, les aînés, suivis bientôt par les pères, descendent séparer les combattants et finissent par prendre part à la lutte.
page 505 note 1. Sur la persistance de cet esprit de solidarité dans les jeunesses villageoises, cf. Jarès, J., Action socialiste (Paris, 1900), p. 76–77.Google Scholar
page 506 note 1. Pouthas, CH., La jeunesse de Guizot (Paris, 1936), p. 68.Google Scholar Cf. Tarde, G., L'opinion et la foule (Paris, 1901), p. 7 Google Scholar: « Par la lecture quotidienne et simultanée d'un même livre, le calvinisme donne à la masse unie de ses lecteurs la sensation de former un corps social, un agrégat. »
page 507 note 1. Sur le «tempérament cévenol », cf. Chamson, A., Roux le Bandit (Paris, 1924)Google Scholar et Stephau, R., Monestié le Huguenot (Paris, 1925).Google Scholar
page 507 note 2. Tel vous aurez observé le paysan, dans nos montagnes du Bugey, écrit Munabet, (ouv. cité, p. vin) tel vous le reconnaîtrez dans les landes de Bretagne au milieu des champs - de la Beauce, sur les taillis de la Vendée ou dans les marais de la Saintonge. » « Les moeurs simples, ajoute-t-il en citant Balzac, doivent être à peu près semblables dans tous les pays. » Mais, comme Bonnemère (ouv. cité, p 11) qui, pour le Maine-et-Loire, ne confond pas les régions de grande culture et les régions de petit fermage, il parle (p. xx) « de la nécessité de respecter les gradations » entre le cultivateur aisé et le pauvre montagnard, le métayer et le salarié. Balzac lui-même souligne l'extrême diversité des régions rurales et cite le cas « de deux populations séparées par un ruisseau et en tout point dissemblables » ( Médecin de campagne, t. XIII, p. 360). — Sur le « paysan universel », cf. Demaison, A., Eugène le Roy et le paysan universel dans Les Cahiers de Jacquou le Croquant et la Terre paysanne no 1, 1er juillet 1937.Google Scholar