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En Syrie et au Liban : Village Communautaire et Structure Sociale
Published online by Cambridge University Press: 25 October 2017
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Une entreprise commerciale, industrielle, bancaire, repose en définitive sur le pays où elle agit et l'on ne saurait impunément s'abstraire des contingences locales. Mais le désir d'aller vite et de réaliser rapidement de gros placements ou de larges bénéfices a parfois fait reléguer ces vérités, bien qu'on puisse à bon droit les considérer comme élémentaires, dans le magasin des accessoires de luxe. Rien ne sert de courir, il faut partir à temps — et bien muni.
- Type
- Research Article
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1934
References
page 227 note 1. Certains villages de la Békaa, dont les habitations sont groupées sur les coteaux et dont les terroirs s'étendent en plaine, pouvaient se replier sur eux-mêmes et abandonner la plaine avec une semblable facilité.
page 227 note 2. Tel le village de Sfiré, auprès d'Alep, stabilisé depuis fort longtemps et entouré de villages jeunes constitués depuis 35 ans.
page 227 note 3. En Chaldée, au IIIe millénaire, dans les villages, bâtis en terre sèche, les portes des habitations ne sont pas immeubles par destination ; elles appartiennent à celui qui les a mises en place (Delaporte, La Mésopotamie, p. 122).
page 228 note 1. Ce village étant considéré avant le grand mouvement de remembrement qui a débuté au xvme siècle.
page 229 note 1. G. Roupnel, Histoire de la campagne française, 1933.
page 229 note 2. A ce sujet, nous devons noter les résultats des études anthropologiques menées jusqu'à ce jour au Levant, en particulier par MrB Kappers et Krischner. On distingue deux grands groupes ethniques : 1° un groupe mésocéphalique phoenico-palmyréen, comprenant le groupe arabe « Adnan » et le groupe juif « Séphardim » ; — 2° un groupe brachycéphalique, comprenant le groupe arabe « Kohtan » et le groupe juif « Aschkènazim » : ces deux sous-groupes pouvant avoir une origine commune : le peuplement assyrien ou antérieur (akkadien). — « Les crânes dolico- et mésocéphaliques summériens trouvés à El Obeïd (Ur) en Chaldée et à Kish ont un aspect très différent de celui des crânes du type « Kohtan ». D'après Sir Arthur Keith, ils ont une plus grande ressemblance avec le type « adnan » et même avec les Indo-européens méridionaux, tels que ceux trouvés en Afghanistan et Balouchistan et antérieurs à l'inondation anthropologique de l'Indus. Quelques crânes nettement brachycéphales trouvés à Kish peuvent prouver que la race brachycéphale a fait de très bonne heure son apparition dans cette région » (cf. H. et M. Krischner. L'anthropologie de la Mésopotamie et de la Perse, Amsterdam, 1932). — Les Kurdes seraient, dans leurs éléments originaux, de type mésocéphalique, mais auraient subi des mélanges avec des éléments subbrachycéphaliques (Caucasiens occidentaux probablement). Les Tcherkesses appartiendraient à la race caucasienne subbrachycéphalique. Les Turcs d'Anatolie et de la Syrie du Nord seraient très fortement influencés par le type arménien subbrachycéphale (probablement d'origine hittite) et par les Circassiens-Géorgiens également subbrachycéphales. Chez eux, l'influence mongole serait très faible. Les Druzes n'auraient aucune relation anthropologique avec les Kurdes ou les Persans, mais ils appartiendraient au groupe arménoïde. En conséquence, les Arméniens, les chrétiens chaldéens et assyriens modernes, les Druzes appartiendraient à un même groupe. Les Yezidis seraient nettement brachycéphaliques. D'après Speiser, les anciens Assyriens, tout en étant des Sémites, étaient loin d'être des Sémites typiques, dans le même sens où les Arabes « Adnan » sont présumés l'être aussi. Ainsi le type brachycéphalique arabe « Kohtan » couvrirait les plaines syriennes, c'est-à-dire les régions de « campagne organisée » et de champs associés. Par contre, dans les régions de propriété individualisée très anciennes, on trouverait le type mésocéphalique. Nous nous permettons ici un rapprochement sans d'ailleurs risquer aucune hypothèse. Dans l'Europe occidentale (G. Roupnel, ouv. cité), à l'aire d'extension des populations brachycéphales correspondrait celle des champs associés, des villages communautaires.
page 229 note 3. Gradmann, Seebohm, Marc Bloch, Roupnel.
page 230 note 1. L'assolement triennal se divise en hivernois, oearsage et jachère.
page 230 note 2. Nous empruntons ces éléments au récent ouvrage de bloch, Marc, Caractères originaux de l'histoire rurale française (Paris, Les Belles-Lettres, 1931).Google Scholar
page 231 note 1. Jusqu'à présent les cadres sociaux anciens, corporatifs ou communautaires, ruinés ou en décadence, n'ont été remplacés ou consolidés par aucune institution officielle ou privée (exception faite de quelques syndicats ouvriers).
page 232 note 1. Nous n'envisageons pas ici la coopération de laiterie ou de vinification qui procède de causes différentes, ni le syndicalisme ou la coopération rurale nés, dans les contrées où la famille est demeurée forte, sous l'influence de quelques autorités sociales désintéressées.
page 233 note 1. Nous n'avons pas eu le temps nécessaire pour étudier l'influence profonde exercée par ces éléments nouveaux.
page 233 note 2. Nous ne tenons pas compte de l'influence à ce point de vue des grands centres urbains de Syrie.