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En Période de Révolution Économique : La Monnaie en Castille (1501-1650)

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

Earl J. Hamilton*
Affiliation:
Duke University, Durham, North Carolina, U. S. A.
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Grâce à l'incomparable richesse des mines d'or et d'argent de la Nouvelle-Grenade, de la Nouvelle-Espagne et du Pérou, le XVIe siècle vit s'accroître, dans des proportions jusqu'alors inoules, la production des métaux précieux. Leur afflux en Europe donna, dans le domaine économique, un nouvel élan au commerce des épices et causa une révolution dans les prix : deux phénomènes qui jouèrent, comme facteurs vitaux, dans le double processus de décadence des institutions économiques et d'essor du capitalisme moderne. Dans le domaine politique d'autre part, l'hégémonie de l'Espagne repose en partie, au XVIe siècle, sur les possibilités d'entretien de troupes et de mercenaires en pays étrangers que fournit à sa monarchie l'abondance de l'or et de l'argent tirés par elle du Nouveau Monde.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1932

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References

page 140 note 1. Il m'a été possible de réunir les données nécessaires à cet article grâce au « fellowship » que m'a conféré le Conseil de Recherches des Sciences Sociales en 1929-1930, et, plus tard, à l'appui financier que j'ai reçu du Comité scientifique international sur l'histoire des prix. J'exprime aussi ma gratitude à ma femme, Gladys Dallas Hamilton, pour sa collaboration dans la préparation des tableaux et l'examen critique auquel elle a soumis le manuscrit lui-même.

page 140 note 2. Cf. Hamilton, Earl J., American treasure and the rise of capitalism, 1500-1700 dans Economica, novembre 1929, p. 338357.Google Scholar

page 141 note 1. Cortes de los antiguos reinos de Léon y Caslilla, t. III (1866), p. 830 ; Actas de las Cortes de Castilla, en abrégé : Actas, t. XIII (1887), p. 358.

page 141 note 2. Le « vellon» ou billon était, à l'origine, un alliage d'argent et de cuivre employé pour les pièces divisionnaires. Après la restauration de sa teneur en argent à la fin du XVe siècle, l'avilissement du billon au cours du XVIe siècle le réduisit peu à peu à du cuivre pur.

page 141 note 3. Cortes de Léon y Castilla, t. III, p. 813.

page 141 note 4. Vives, Antonio, Moneda caslellana (1901), p. 54.Google Scholar

page 141 note 5. Cortes de Léon y Castilla, t. III, p. 813-814.

page 142 note 1. Ibid., t. III, p. 831 et 382.

page 142 note 2. On a fait de grands éloges de cette première expérience, en Castille, du fonctionnement privé des ateliers, sous la surveillance royale (voir, par exemple, Juan Surra y Rull, Breve reseña histôrica de la organización y régimen de las casas de moneda de España, Madrid, 1869). Il semble cependant que, de ce régime, on n'ait retiré aucun avantage spécial. Si cette organisation fut satisfaisante au XVIe siècle, c'est grâce à l'administration entendue de monarques énergiques et non à la nature même du système. Les scandales qui éclatèrent au XVIIe siècle et l'incompétence qui régna alors (Archivo de Simancas, Contadurias générales : razón 272 et 273), par la mollesse des monarques, en sont une indication. De plus, l'incapacité où se trouvèrent les Cortès d'obtenir le monnayage de petites pièces d'argent, grave préoccupation pour elles (voir par exemple, Cartes de Léon y Caslilla, t. V [1903], p. 752 ; Recopilacién de leyes de España [1640], Lib. V, Tit. XXI, Leyes XV y XVIII), résulta du fait que le monnayage des grosses pièces était plus rémunérateur pour les directeurs d'ateliers particuliers. Au lieu de chercher des directeurs d'ateliers offrant au public les meilleures garanties, la Couronne distribuait les ateliers aux favoris en guise de sinécures. En 1596, par exemple, le Comte de Chinchon était trésorier des deux ateliers de Ségovie (Archivo de Simancas, Tribunal mayor de cuentas, 897) et, en 1625, le Duc de Lerma était trésorier à perpétuité des ateliers de Burgos et de Madrid (ibid., Contadurias generales : razón 272).

page 142 note 3. Cortes de Léon y Castilla, t. III, p. 828.

page 142 note 4. Outre le trésorier, les fonctionnaires d'un atelier se composaient d'un vérificateur, d'un aide-trésorier, d'un peseur (maestro de balanza), d'un notaire (escribano), de gardes et de contremaîtres. Le peseur pesait et le vérificateur vérifiait les lingots présentés pour la frappe et les sommes payées aux propriétaires des lingots ; le notaire assistait aux pesées et vérifications et les garantissait ; les contremaîtres surveillaient, et les gardes veillaient aux opérations de la frappe.

page 142 note 5. Ibid., t. III, p. 825.

page 143 note 1. Cortes de Léon y Castilla, t. III, p. 822-823.

page 143 note 2. lbid., t. III, p. 821, 824, 826-827.

page 143 note 3. Ibid., t. II, p. 821.

page 143 note 4. lbid., t. III, p. 813-815. Le rapport de l'or à l'argent était 1 : 9,51.

page 143 note 5. Cortes de Léon y Castilla, t. III, p. 816, 818, 821.

page 143 note 6. Cf. Informe de Toledo sobre pesos y medidos [1758], p. 26-27.

page 143 note 7. Cortes de Léon y Castilla, t. III, p. 878.

page 144 note 1. Perez, Diego, Pragmâticas y leyes (1549), f08 8586 Google Scholar. Du moment que l'ordonnance indique spécifiquement que le ducat vénitien servit de modèle, il est difficile de comprendre pourquoi Antonio Vives prétend que c'est le ducat aragonnais qui fut copié (ouv. cité, p. 22).

page 144 note 2. Au cours des deux années — et plus— que j'ai consacrées à réunir des statistiques de prix et salaires en Espagne pour la période 1501-1650, je n'ai point vu de document commercial qui fasse mention de l;excelente de Granada. Dès 1504, ducat s'employait au lieu de excelente de Granada dans les documents officiels (Archivo de Indias, Contrataci`n, 39-2-1 /8) et, dans l'ordonnance du 23 novembre 1566, Philippe II mentionne le ducat frappé par ses grands-parents (Recopilación de leyes de España, Lib. V, Tit. XXI, Ley. XIII).

page 145 note 1. Les droits suivants furent fixés : or, 1 tomine 3/4 par marc ; argent, 1 real par marc, et billon, 25 maravedis par marc. Ces droits représentaient les maxima légaux. Les trésoriers des ateliers avaient l'autorisation de demander moins. Au commencement du XVIe siècle, l'atelier de Séville percevait le tarif légal (Archivo de Indias, Contratación, 39-2 1 /8, 41-2-5), mais, plus tard, la concurrence amena les divers ateliers à baisser leurs prix.

page 145 note 2. Diego Perez, ouv. cité, f08 85-86.

page 145 note 3. Archivo del Ayuntamiento (en abrégé : AA), Madrid, Moneda, 3-413-44 ; AA, Burgos, Sección histórica, 2485.

page 145 note 4. AA, Burgos, Sección histórica, 24-84.

page 146 note 1. Archivo de Simancas (en abrégé : AS), Diversos de Castilia, 43-17.

page 146 note 2. Colmeiro, Manuel, Historia de la economía politica en España, 1863, t. II, p. 486 Google Scholar ; Cortès de Léon y Castilia, t. IV (1882), p. 328 ; Quaderno de las Cortes de 1523 (1535), Petición 85.

page 147 note 1. Cortes de Léon y Castilla, t. IV, p. 388-393.

page 147 note 2. Quaderno de Cortes de 1528 (1546), Petición 120 ; Cortes de Léon y Castilla, t. IV, p. 505, et t. IV, p. 609 ; Quaderno de Cortes de 1534 (1550), Petición 95.

page 147 note 3. Recopilación de leyes de España, Lib. V, Tit. XXI, Ley. X. On avait déjà fabriqué l'escudo en Catalogne. En 1535, l'empereur, fâché du retard qu'apportait l'atelier de Séville à monnayer le premier butin de la conquête des Incas, expédia l'or à Barcelone pour qu'il y fût transformé en « escudos impériaux ; on en frappa 68 dans un marc au titre de 22 carats, reproduisant ainsi le poids et le titre des « meilleurs écus italiens». La taille fut fixée à 350 maravedis. Ces escudos, ou d'autres, circulaient à 350 maravedis à Séville, avant 1537 (Archivo de Indias (en abrégé : AI), Contratación, 39-3-3/1).

page 147 note 4. Le ducat, en tant qu'unité de compte équivalant à 375 maravedis, continua à être employé pendant deux siècles au moins. Après 1537, il fut séparé de toutes les pièces existantes.

page 148 note 1. Quaderno de Cortes de 1537 (1545), Petición 104 ; Cortes de Léon y Castilla, t. X, p. 671-672.

page 148 note 2. AI, Contratación, 39-3-3/1.

page 148 note 3. Cortes de Léon y Castilla, t. IV, p. 273 ; ibid., t. IV, p. 273 ; Quaderno de Cortes de 1528, Petición 161.

page 148 note 4. Ibid., t. V, p. 196-197 ; Quaderno de Cortes de 1542, Petición 14.

page 148 note 5. Quaderno de Cortes de 1548 (1549), Petición 149 ; Cortes de Léon y Castilla, t. V p. 437-438.

page 148 note 6. AA, Cuenca, Cajón 8, Legajo 1.

page 148 note 7. AA, Cuenca, Cajón 7, Legajo 2.

page 149 note 1. Cortes de Léon y Caslilla, t. V, p. 549-550.

page 149 note 2. Titre fixé parles Rois Catholiques, le 13 juin 1497.

page 149 note 3. Recopilación de leyes de Espana, Lib. V, f i t . XXI, Ley. IX.