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Vie de Relations et Spécialisation Agricole les Baléares au XVIIIe Siècle1

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

Pierre Monbeig*
Affiliation:
Lycée, Caen
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Nous possédons, sur les Baléares, plusieurs études récentes, d'un vif intérêt. Mais elles portent exclusivement sur le moyen âge qui fut là l'époque entre toutes glorieuse. Les frondeurs d'Hannibal puis, après la conquête chrétienne par Jaime Ier, l'étonnante activité commerciale de Majorque depuis 1229 jusqu'au moment où la Méditerranée fut abandonnée pour l'Atlantique, voilà les seules images qu'évoque, à l'ordinaire, le passé de l'archipel. A partir du XVe siècle environ, le port de Palma cessa d'être visité par les trafiquants italiens et l'on abandonna les relations avec les oasis sahariennes ; les Majorcains des champs se révoltèrent contre la domination financière des citadins ; le rattachement de plus en plus étroit du territoire à la puissance castillane fut accompagné par une sévère législation commerciale et les îles se replièrent sur ellesmêmes. Aujourd'hui le tableau a changé : ni l'industrie ni le commerce de la reconquête n'ont revécu, mais l'arboriculture est devenue la grande richesse. Il y a donc eu une complète transformation de l'économie. Ce fut de l'étranger que directement ou non, après deux longs siècles confus de luttes locales, Minorque et Majorque reçurent, au cours du XVIIIe siècle, un élan nouveau.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1932

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Footnotes

1.

La documentation de cette étude a été réunie pendant trois séjours aux Baléares effectués dans les années 1930 et 1931. Sur beaucoup de points, nos connaissances sont encore imprécises : les archives, parfois mal classées et souvent non classées, en sont responsables et nous espérons pouvoir préciser l'histoire économique des Baléares dans un travail plus important.

References

page 538 Note 2. Mr Hernandez Sanz, Archiviste de Manon, a classé soigneusement et inlassablement les archives de l'île et nous a obligeamment guidé dans notre travail. L'essentiel sur Minorque se trouve dans son livre, Compendio de geograjia e historia de la isla de Menorca, et dans l'étude, qu'il a inspirée, dé A. Victouy, Cobierno de Sir Richard liane en Menorca (1712-1736), Mahon, 1924, in-8».

page 538 Note 3. L'article 13 du traité d'Utrecht remit l'île aux Anglais qui la conservèrent jusqu'en 1756. Les Français leur succédèrent jusqu'en 1763 ; à cette date, Minorque revint aux Anglais pour dix-neuf ans, puis aux Espagnols qui la perdirent à nouveau de 1798 à 1802, année où elle leur fut restituée définitivement.

page 539 Note 1. Cf. Julio Soler, Exposiclo de la estad actual de l'agricultura en la isla de Menorca, Mahon, 1857, in-8°.

page 539 Note 2. G. Victory, ouv. cité, et Lucas Carreras Riera, Avance de un estudio sobre comercio e industria de Menorca. dans Revista de Menorca año XX quinla epoca, t. XI, 1916, p. 295 et suiv.

page 539 Note 3. Victory, ouv. cité, p. 52-53.

page 539 Note 4. Archives de Mahon, Padron del nombre des habitants de la Nova Vila Carlos (22 août 1785).

page 539 Note 5. Cf. P. Mir y Min, Influencia del cultivo de la zulla en Menorca dans Rev. Menorca año X quinla epoca, t. 1, 1906, p. 65.

page 540 Note 1. Cf. Sanz, ouv. cité.

page 540 Note 2. Cf. ibidem, et, pour le texte exact, Archives de Mahon, Disposicions del governador 1539 à 1730, mai 1723.

page 540 Note 3. Cf. Armstrong, The history of the island of Minorca, Londres, 1756.

page 540 Note 4. Cf. Victory et Arch. Mahon, Disposicions del governador.

page 540 Note 5. Victory, ouv. cité, et Arch. Mahon, Libro de Ordenanses del governador lion Kicardo Kane.

page 540 Note 6. Armstrong, ouv. cité ;— Lucas Carreras, article cité.

page 540 Note 7. J. Soler, ouv. cité ;— J . Ramis y Ramis, Alqueriaso possesiones de Menorca en elàno 1815, Madrid, 1815, 25 p . ; — P. Miry Mir, La aparceria en Menorca dans Rev. Menorca quinta epoca, t. XXI , 1917, p . 205.

page 541 Note 1. II. Sanz, La colonia griega en Mahon dans Rev. Menorca ano XXIX quinta epoca, t. XX, 1925.

page 541 Note 2. Lafuente Vanrell, La industriel platera en Menorca dans Rev. Menorea quinta epoca, t. XIII, 1918, p. 201.

page 541 Note 3. Lucas Carreras, article cité.

page 541 Note 4. Arch. Mahon, Navegacion, Matricula del Mar.

page 542 Note 1. Idem, Corsaris any 1778.

page 542 Note 2. Lucas Carreras Riera, article cité, et Arch. Mahon, passim.

page 542 Note 3. La valeur des bâtiments français et espagnols conduits dans l'île de 1778 à 1780 dépassa 2 millions de pesos (Arch. Mahon, Corsaris).

page 542 Note 4. Lucas Carreras Riera, article cité, et Arch. Mahon, passim.

page 543 Note 1. Archivo del Reyno de Mallorca-palma,libres del diner et de la Mercaderia.

page 544 Note 1. Archives Municipales de Palma, Libre de Resoluciones (1725), fol. 146, et Bolelin de la Sociedad Arqueologica Luliana, année XIV, t. V.

page 544 Note 2. Cf. Rullan, Historia de Soller, Palma, 1875, t. I, chap. IX, Agriculture, p. 134 et suiv.

page 544 Note 3. Cf. les histoires générales d'Altamira et de Ballesteros.

page 544 Note 4. Cf. M. S. Oliver, Mallorca durante la primera Révolution (1808-1814), Palma, 1901,in-8°.

page 544 Note 5. Cette action pour développer un « climat » favorable fut complétée pendant la période révolutionnaire par l'émigration de prêtres et nobles français et, pendant la guerre d'Espagne, par la venue d'industriels, commerçants et armateurs barcelonais ; en 1811, il y eut 40 000 réfugiés à Palma. Tout le commerce catalan s'était momentanément transporté à Majorque, qui retrouvait pour quelques années son agitation maritime d'autrefois, mais avec des navires de Cuba, de Caracas et de Jamaïque (Oliver, ouv. cité).

page 545 Note 1. Memorias de la Real Sociedad Economica Mallorquina del Amigos del Pais, Primera parte, Palma, 1784. Nous n'avons trouvé que cet unique volume, et non pas au siège de la Société, mais dans la bibliothèque du bibliophile majorcain D. Fausto Morell y Tacon, qui nous a fort aimablement autorisé à le consulter.

page 545 Note 2. Arch. Société (27 octobre 1787).

page 545 Note 3. Ibid, Fabricas del article Pelayres en Palma en 1801.

page 545 Note 4. Arch. Consulado del Mar, 1824, Expediente n° 2.

page 545 Note 5. Ibid, 1830, Expediente n° 7.

page 546 Note 1. 28 juillet 1781, liberté d'exportation de la soie vers l'Espagne; — 12 juillet 1783, liberté d'exporter les figues sèches ; — 30 avril 1784, liberté d'exporter les meubles.

page 546 Note 2. Arch. Société.

page 546 Note 3. Oliver, ouv. cité, chapitre II.

page 546 Note 4. Ce discours a été imprimé sous le titre Sobre la excellencia y ulilidades del cornercio y las que pueden resultar en Mallorca del eslalblecimienlo de una Compania, Palma, 1798. Nous avons également trouvé un prospectus : Idea de la Compania Mallorquina, de commercia.

page 547 Note 1. Arch. Consulado del mar et Junta de Comercio, 1827, Expediente n° 5.

page 547 Note 2. Pour l'action agricole de la société, voir les procès-verbaux des séances dans les archives de la Société.

page 547 Note 3. Arcii. Société.

page 547 Note 4. Arch. Consulado del Mar.

page 547 Note 5. Ibid, 1826, Expediente n° 1. Ce rapport fixe la population de l'île à 150 126 habitants, dont 31 420 à Palma.

page 548 Note 1. Cf. Medel, Manual del viajero en Palma de Mallorca, Palma, 1849. — Selon J. M. Bover, Noticias historico-topograficas de la isla de Mallorca, Palma, 1864, 2° édition, in-16, la production d'amandes atteignait 255 273 arrobas en 1860.

page 548 Note 2. Anuario estadiatico de españa año XV, 1929.

page 548 Note 3. Ibiza suivit l'exemple de Majorque : à la fin du XVIIIe siècle, l'évêque n'avait pas même de quoi mettre le pot-au-feu (puchero) ; bien vite l'île se couvrit d'arbres et évolua sous l'impulsion de Majorque. Cf. Brève noticia del eslado natural civil militar y politico que hoy vienen las islas de Ibiza y Formentera con sus adyacentes en 1786, manuscrit publié dans le Boletin de la Academia de Historia, t. XXI, 1907, p. 415.