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Les Courants de Peuplement dans l'Entre-Deux-Mers Étude sur le Brassage de la Population Rurale1

Première Partie : Du XIe au XVe Siècle

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

Robert Boutruche*
Affiliation:
Bordeaux, Lycée Michel Montaigne
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« Voyez ces antiques lignées paysannes, figées depuis des siècles sur les mêmes terroirs ! Nul mélange parmi elles, ni arrivées, ni départs. Avec l'extraordinaire mobilité des habitants des villes, quel saisissant contraste !… » Ainsi parlaient jadis, il n'y a pas si longtemps, nos vieux auteurs. L'autochtonie du paysan ! Beau thème à déclamations ; mais vieux mythe, que l'histoire dément. Véritables vagues de fond, des brassages répétés n'ont cessé d'infuser aux couches rurales un sang nouveau : telle est la vérité qu'enseigne, avec des nuances, presque toute étude régionale approfondie. Témoin, entre autres, l'Entre-Deux-Mers. L'exemple est typique : il a cependant ses originalités propres.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1935

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Footnotes

1

Pour l'inventaire général de la documentation, la bibliographie et l'interprétation des références données en notes, le lecteur voudra bien se reporter à l'orientation bibliographique, placée à la tin de l'étude. Les documents cités sans indication du dépôt proviennent des Archives Départementales de la Gironde.

References

page 14 note 1. Cf. La Curne de Sainte-palaye, Dictionnaire historique del'ancienlangage français, t. VII, p. 336, 2e éd., 1880. C'est pourquoi les textes anciens placent couramment Bordeaux, Langon, Libourne sur la « mer ». La remontée extrême du courant ne dépasse guère Casseuil pour la Garonne et Pessac pour la Dordogne.

page 14 note 2. D'où la complexité des divisions médiévales de toute nature : seigneuriales, religieuses et administratives, aux frontières enchevêtrées et changeantes. D'ailleurs, sans entrer dans des discussions qui seraient ici hors de propos, notons que, ni au moyen âge, ni de nos jours, le nom d'Bntre-Deux-Mers ne s'est appliqué à toute la région qu'il aurait dû logiquement désigner. Il fut, au moyen âge, une simple expression administrative réservée à la contrée du Nord-Ouest et aux plateaux qui descendent vers la Dordogne. Le reste du pays, en grande partie forestier, était désigné par les noms de deux grandes vicomtes : celle de Benauge à l'Ouest, transformée en comté à partir de 1426, et celle de Bezaume à l'Est et au Sud-Est. Cf. J. Bladé, Notice sur la Vicomte de Bezaume dans Bévue de l'Agenais, 1877 ; — DOM R. Biron, L'ancien diocèse de Bazas dans Bévue historique de Bordeaux, 1925-1926. Le terme d'Entre-Deux-Mers s'est perpétué de nos jours pour désigner les vins blancs de qualité moyenne recueillis sur les plateaux du Centre et du Sud-Est jusqu'à la limite des départements de la Gironde et du Lot-et-Garonne.

page 16 note 1. Pour le plan, cf. Du Laura, chap. IV et Cirot de la Ville, t. II, p. 353-354. — Sur l'emplacement primitif de la sauveté existait, avant le XIe siècle, la maison seigneuriale d'Autvillars, dont il ne restait en 1079 qu'une chapelle abandonnée. Dans le Bordelais, comme dans la plupart des régions, les abbayes bénédictines ont créé des centres de peuplement là où des châteaux seigneuriaux étaient demeurés isolés.

page 17 note 1. Sauvetat de La Sauve (1080), H1, p. 9,10,11 et 13 ; — Fawtierlo, R. Chanson de Roland, Paris, 1933 Google Scholar ; — P. Courteault, Bordeaux et le pays bordelais dans les chansons de geste dans Revue historique de Bordeaux, 1913, p. 161-174.

page 17 note 2. H1, p. 5 (vers 1085).

page 17 note 3. H1, p. 24 (1108-1119). Porcint faisait partie de la paroisse Saint-Pierre-de-La- Sauve.

page 18 note 1. Arch. Hist. Gironde, t. XLVII, 1912. Dans ce dernier cas, il ne s'agit, vraisemblablement, que d'une immigration temporaire, due aux vendanges.

page 18 note 2. Qu'on juge toutefois par les faits suivants de l'importance de la population de La Sauve. A la fin du xm8 siècle, ses deux paroisses comprenaient 612 maisons relevant du cellerier et de l'hôtelier de l'abbaye. D'autres relevaient de l'aumônier et de l'infirmier (Lièves citées par Cirot, t. II, p. 351-352). Par ailleurs, en 1249, une sentence de l'abbé condamne trois cents bourgeois de La Sauve à assister aux processions des religieux.

page 18 note 3. Dans ce second cas, la bastide porte généralement le nom de son fondateur : ainsi Libourne, créée en 1270 par Roger de Leyburne, sénéchal de Gascogne, et Créon, fondée en 1315 par Amaury, seigneur de Craon, en Anjou. — Sans mériter le nom de bastides, qui leur est parfois donné à tort, de nombreuses petites villes de l'Entre-Deux-Mers ont été fortifiées à la même époque : telles Saint-Macaire, Blasimon, Targon…. A vrai dire, cette institution a été surtout développée en Agenais et en Bas-Quercy. Or, ici, les seigneurs ont, dans une large mesure, participé à leur fondation. Dans ce but, ils formaient entre eux une association dite de paréage, ou concluaient un contrat de même nature avec la force rivale antagoniste : la royauté.

page 19 note 1. Arch. Hist. Gir., t. III, p. 105-151. — Esclapot, f. 28 (18 mars 1268) dans Arch. Hist.Gir.,t. IV, p. 15-17 (accord entre les jurats de Monségur et l'abbé de Saint-Ferme).

page 19 note 2. Statut établissant la solidarité judiciaire des bourgeois de Monségur (Esclapot, f° 70, 14 avril 1298 dans Arch. Hist. Gir., t. V, p. 40-42). D'autres textes du même cartulaire se rapportent aussi aux étrangers qui viennent à Monségur (entre autres, ibid., t. 56 (avril 1283) et 69 (30 septembre 1293).

page 19 note 3. H 268, f. 10 (6 juin 1363) et 6v .(2 février 1364) (Champagnac, dép. Charente- Inférieure, arr. et con Jonzac). Nous verrons plus bas que Monségur et Créon ont été deux grands centres d'immigration au XVe siècle.

page 20 note 1. Rôles gascons, t. II, nc746 (21 novembre 1283).

page 21 note 1. H 177 et H 161. Ce dernier acte est publié dans les Arch. Hist. Gir., t. 52, p. 1-33.

page 21 note 2. Vers 1440, un témoin l'a « vue toute déserte et en ce temps n'y demeurait nulle personne » (H 161, 1. 12 et 12v).

page 21 note 3. Arch. Nat., JJ 217, n° 43 (mars 1487) ; — E suppl. 3 247.

page 21 note 4. Cirot de la Ville, Ouv. cité, t. II, p. 352 ; — Dom du Laura, ouv. cité, p. 245.

page 21 note 5. H 16, pièce 3, Viterbe, 10 juin 1462.

page 22 note 1. Sur ce terme de sens local, cf. p. 31.

page 22 note 2. Original books of the customs paid for ivines exported from Bordeaux and appa’ rently imported at the port of Hull (Additional Manuscripts n° 15 524, British Muséum). Ce registre a été signalé et analysé, mais trop brièvement et sans esprit critique, par FR. Michel, Histoire du commerce de Bordeaux, t. I, chap. xv.

page 22 note 3. Soit 11 700 000 litres, si l'on évalue à 900 litres la capacité du tonneau bordelais.

page 22 note 4. Pour ces divers noms, cf. f. 15v ; 17-19 et 78-80 ; 25-27, 38v, 53v ; 32v, 50, 86.

page 22 note 5. Nous rencontrerons fréquemment des immigrants dont les noms de famille empruntés à des qualificatifs géographiques permettent seuls de soupçonner l'origine. Mais, à cet égard, des erreurs sont possibles. Le séjour dans un pays étranger, des rela» tions d'affaires, une ressemblance physique avec un type régional peuvent suffire à faire attribuer à un habitant du Bordelais un surnom géographique étranger, qui se substitue par la suite au nom de famille. Nul doute, cependant, que de tels qualificatifs ne rappellent, dans la plupart des cas, le lieu d'origine de ceux qui les portent ou de leurs ascendants. Cf. Michaelsson, Karl, Étude sur les noms de personne français, d'après les rôles de taille parisiens…. Uppsala, 1927.Google Scholar A compléter par Marc Bloch, Noms de personne et histoire sociale dans Annales, t. IV, 1932, p. 67-69.

page 23 note 1. H 146, pièce 5, et H 275, f. 14 ; — H 179, pièces 2 et 7, et H 89 (nombreux actes).

page 23 note 2. Par exemple H 268, f. 68v et 67 (installation à Sainte-Croix-du-Mont, 1438) ; — H 270, f. 16 et 22 (Saint-Pey-de-Castets, 1368) ; H 93, f. 49 (Bouliac, 1413) ; B suppl. 3 124 (Langon, 1410) ; — H 275, f. 15 (La Sauve, 1318) ; H 270, f. 6 (Saint-Pey-de-Castets, 1368) ; H 271, f. 34 (Daignac, 1368).

page 23 note 3. H 212, p. 6. La transformation de l'agrière en cens est fréquente à l'époque.

page 23 note 4. Notons, en outre, que de nombreux actes des terriers de La Sauve sont enregistrés par des notaires royaux qui, eux aussi, sont des immigrants : Jean Auffredi, du diocèse de Vannes (par exemple H 228, année 1436, et H 212, années 1432 à 1441, etc. ; Guillaume de Cahors (H 228, p. 32 et 36,1436) ; Pierre de Cosa, du diocèse de Dax (H 212, p. 13, 1441) ; Jean Fayolle, du diocèse de Limoges (Additionàt Charters, 11 259, British Muséum) ; André Brunet, diocèse de Saintonge (ibid., 11 262).

page 23 note 5. Cavaillès, H., La transhumance pyrénéenne et la circulation des troupeaux dans les plaines de Gascogne, Paris, 1931.Google Scholar

page 23 note 6. H 267, f. 168V e t 169, 24v et 38, etc. ; H 266, f. 261 v, etc.

page 23 note 7. H 211, p. 2 (13 juillet 1317), et H 212, p. 7 (8 juin 1423).

page 23 note 8. H 267, f. 310, 332v, 336V (15 juin 1441). Des membres de la famille Hosten possédaient des terres à Naujan, dès 1390 (ibid, f. 338v). D'autres vivaient en 1465 sur les domaines de l'archevêché de Bordeaux, à Cénon (G 101, Cénon, p. 52), et des seigneurs d'Albret, à Rions (Arch. des Basses-Pyrénées, série B 209).

page 24 note 1. H 95, f. 5v; H 267, f. 378v et 80 (1515 et 1530).

page 24 note 2. Arch. des Basses-Pyrénées, E 209 (1320-1329) ; — Arch. de la Haute-Garonne, Commanderie de Bordeaux, Membre de Buch, pièce 29 (1308) ; — British Muséum, Additional Charters, n° 59 787.

page 24 note 3. B suppl. n° 589. Ils participent aux travaux de la défense.

page 24 note 4. Livre Velu,f.41,18mail355.

page 24 note 5. Sinon le Roi pourra bailler les maisons qui dépendent de lui « à toute personne qui les voudra réparer » [Esclapot, t. 79-80, 20 nov. 1432 ; Arch. Hist. Gir., t. V, p. 89).

page 26 note 1. Sans compter les droits « d'entrée » auxquels sont astreints certains tenanciers, et surtout les lods et ventes, qui furent, pour les seigneurs, une source importante de revenus, pendant cette période de grande instabilité des tenures.

page 26 note 2. Ainsi, en 1489, Jacques Nadal vend à Pierre Mourin ses «héritages » du Puch, dépendant de la Commanderie de Bordeaux, contre 132 livres tournois (environ 4 500 fr.). Or la rente annuelle est seulement de : 1 franc bordelais (19 fr. 35), 4 boisseaux de froment (environ 2 hectolitres 16), 2 d'avoine, 4 poules et 2 journées de corvée. Sur les mesures et les monnaies bordelaises, voir l'orientation bibliographique.

page 26 note 3. Cf., par exemple, H 161 : «A cause desdites guerres, ledit monastère a perdu la plupart des instruments [preuves écrites] qui lui sont nécessaires. »

page 28 note 1. Nous verrons plus bas à quel point est exagérée cette affirmation.

page 28 note 2. Il n'est pas surprenant que Saintonge, Angoumois, Poitou et Périgord aient fourni à l'Entre-Deux-Mers son plus gros contingent d'étrangers. Ce sont pays proches du Bordelais et la tradition d'immigration vers l'Entre-Deux-Mers y était ancienne. Ajoutons que de nombreux immigrants saintongeais et angoumois vinrent des régions pauvres qui bordent les pays de la Double. La propagande des seigneurs y trouva donc un terrain favorable. Naturellement, le succès d'un immigrant détermine non seulement ses parents mais encore des habitants de sa paroisse d'origine à le rejoindre : le mouvement gagne de proche en proche. Des paroisses saintongeaises (Champagnac, Civrac et Mortagne-sur-Gironde) ont envoyé chacune plusieurs communautés familiales dans l'Entre-Deux-Mers. De même Birac en Angoumois, Lorge en Poitou, Sorges en Périgord.

page 29 note 1. Marc Bloch, Les caractères originaux de l'histoire rurale française, chap. v, 3e partie : Les classes (Paris, 1931).

page 29 note 2. H 1 231, f. 43 ; H 97, f. 22()v ; H 1 231, f. 56.

page 29 note 3. H 267, f. 411 ; H 1 231, f. 53 et 38v. Les documents n'indiquent malheureusement pas les prix de vente successifs de ces terres. Mais, à chaque concession nouvelle, les cens sont augmentés : preuve, sans doute, de leur restauration progressive. Dans d'autres cas, il est impossible de savoir s'il s'agit d'une vente réalisée avec bénéfice par le tenancier ou d'un déguerpissement imposé par le seigneur. La plus grande prudence doit donc être observée dans l'étude de ces changements de tenure.

page 29 note 4. H 268, f. 11V; — L. Drouyn, Variétés girondines, t. II, p. 186 ; — H 91, f. 29.

page 29 note 5. Ou bien un étranger, non content de prendre des terres en commun avec sa famille, se taille un domaine personnel : tels Jean Boneu, Jean Cholet.

page 29 note 6. H 90, f. 199 et H 267, f. 289 ; — H 1 231, f. 71 v.

page 31 note 1. H 90, f. 271 et H 268, f. liv.

page 31 note 2. On ignore l'origine de cette confusion des ternies, si complète que des documents signalent des « fiefs censaux » ( J. Brutails, Introd. au Carlulaire de Saint-Seurin, chap. vin). On la retrouve dans tout le Sud-Ouest, en droit anglais, en Normandie et en Bretagne (cf., par exemple, Strowski, S., La censive et le fief roturier en Bretagne, Paris, 1922 Google Scholar). Cet important problème de sémantique historique ne pourrait être élucidé que dans le cadre d'une étude générale et comparative.

page 32 note 1. H 90, f. 171,186,199, 227; H 91, f. 36, 41, 5lv, 52v, 53v, 69, 92v, etc. Le délai de 3 ans est rarement dépassé. Parfois les cens sont exigibles au bout d'un ou deux ans (H 90, f. 187 et 229 ; H 91, t. 24v et 54V; H 84, f. 6 et 16v, etc. Quelques tenanciers obtiennent remise complète, pendant le même délai, des cens en argent.

page 32 note 2. H 90, f. 284 ; — Commanderie de Sallebruneau, le Puch, pièce 24.

page 32 note 3. L'agrière ou champart à laquelle il est astreint ne monte qu'au neuvième de sa récolte. Au xme siècle, le métayer était généralement tenu au quart ou au cinquième.

page 33 note 1. Première phase de l'effondrement monétaire, que précipitera, un demi-siècle plus tard, l'afflux de l'or et de l'argent jetés sur le marché par les grandes découvertes.

page 33 note 2. J. Brutails, Introd. au Cartulaire de Saint-Seurin, p. xcv.

page 33 note 3. Voir, par exemple, trois baux à fief successifs du domaine dit « à l'hostau d'Amanieu Hélies », à Blasimon. Le Périgourdin Jean Lombard le prend, en décembre 1478, contre 6 fr. bordelais, 1 boisseau de froment, 2 d'avoine et deux poules. En mars 1479, le Poitevin Jean Amer le reçoit contre les mêmes cens augmentés d'un boisseau de froment. Enfin, en avril 1480, de nouveaux tenanciers, sept Poitevins — paieront annuellement 7 fr. et 7 sous, 2 boisseaux et demi de froment et 2 d'avoine (H 1 231, f. 38v, 53 et 58).

page 33 note 4. En 1473, le tenancier paie pour le moulin de Labarte 6 fr. bordelais et 6 boisseaux de froment. En 1478, les Poitevins Mathieu et Jean Garin reçoivent le même domaine contre 3 fr., 12 boisseaux de froment et 2 chapons (H 1 231, f. 11 et 43).

page 34 note 1. Cf., par exemple, Série E, Maisons nobles, n° 686, f. 24.

page 34 note 2. Cf. H 240 et 241 et Harlé, P., Les padouens du Bordelais (Bordeaux, 1910).Google Scholar

page 34 note 3. Ainsi, en 1478, les frères Garin reçoivent l'accensement des padouens qui se trouvent « au plus près » du moulin de Labarte, à Blasimon, avec le droit d'y travailler « à leur profit et utilité » (H 1 231, f. 43).

page 35 note 1. L. Drouyn, Variétés girondines : une maison de trois pièces à construire dans l'année (t. II, p. 171,185) ; une autre avant la Saint-Jean-Baptiste « prochainement venant » (ibid., p. 186) ; dans les trois ans (H 91, f. 28) ; dans les quatre (H 1 231, f. 46v).

page 35 note 2. Cf., par exemple, H 84, f.j 16v et 6 ; H 86, f. 11v, ; H 90, f. 186, 207, 244, 283, 284 ; H 91, f. 24v, 28, 29, 34, 34v, 36, 41, 49v, 51v, 53v, 54v, 67v, 69, 85v, 92v, 152v, 160 ; H 97, f. 229v, 230v ; H 267, f. 53, 154, 158 ; H 1 231, f. 46v, 53, 56. Quand le domaine concédé à une famille de tenanciers est très étendu, celle-ci s'engage à construire deux maisons : c'est le cas dans l'exemple cité page 31 (cf. aussi H 91, f. 37v).

page 35 note 3. H 91, f. 22v, 69, 85v ; H 90, f. 217v ; H 97, f. 230v ; H 267, f. 158, etc.

page 35 note 4. Daniel Touzaud, L'affranchissement des serfs et les origines de la petite propriété dans Bulletin de la Société Archéologique,., de la Charente, 1908 ; J. de la Martinière, Chartes de franchise de Saint-Aulaye et de Chalais dans Revue de Saintonge…, 1909.

page 35 note 5. E. Lodge, Serfdom in the Bordelais dans English historical revieiv, 1903, p. 421 ; The estâtes of the archbishop of Bordeaux, p. 87 ; — Arch. Hist. Gir., VIII, n° xxv et XXVIII ; I, n°8 XXXIII et XXXIV. Sur cette question, considérée d'un point de vue général, cf. Marc Bloch, Serf de la glèbe, histoire d'une expression toute faite dans Revue historique, t. CXXXVI, 1921, et surtout Liberté et servitude personnelles au moyen âge… dans Anuario de historia del derecho espanol, 1933.

page 36 note 1. H 85, f. 6. Cf. J. Brutails, L'obligation à la résidence et la questalité dans Rev. historique de Bordeaux, 1910, p. 128-129.

page 36 note 2. H 84, f. 6. Cf. des formules identiques dans H 84, f. 16v; H 91, f. 37 v, 41, 50 v, 53 v, 54v, 67 v, 92 v, 152 v, 160 ; H 97, f. 229 v, 243 v, etc.

page 36 note 3. Dans les pays au bois du Sud-Est, où la main-d'oeuvre était rare, les seigneurs préféraient voir leurs tenanciers habiter et cultiver eux-mêmes les terres qui leur étaient concédées. Thomas et Jean Botin, par exemple, s'engagent à tenir « feu vif et résidence personnelle de leurs personnes » (H 1 231, f. 56). Aucune charte du terrier de Blasimon n'autorise l'immigrant à confier à un tiers la résidence dans l'hostau.

page 36 note 4. Par exemple H 84, f. 16 v ; H 86, f. 11 v ; H 91, f. 22 v, 51” et 283 ; H 267, f. 154. Mêmes clauses d'ensemble dans la plupart des chartes des terriers de Blasimon et des commanderies. Pour la restauration des grands domaines, les délais étaient naturellement plus longs : quatre, six et même douze ans, comme dans l'exemple de la p. 31.

page 36 note 5. H 90, f. 187 : sur 25 journaux de friches, 3 « à convertir en prés » ; H 267, f. 289 : sur 10 journaux « déserts », 5 « à convertir en terres labourées » et 5 en prés, etc.

page 37 note 1. H 267, f. 154 (” Rebâtir à neuf » le moulin de Guillac dans les trois ans) ; — H 1 231, f. 43 (tenir le moulin de Labarte « bien clôturé et dûment réparé ») ; — H 97, f. 146v (rebâtir le moulin de Rions et « le faire moudre avant la Noël »).

page 37 note 2. H 84, f. 6 ; H 90, f. 284 ; H 91, f. 53v et 54v ; H 192, etc.