page 409 Note 1. Mulhouse, Bader, 1928 ; in-8°, 11 p. (extrait du Bulletin de la Soc. industrielle de Mulhouse, avril 1928).

page 410 Note 1. Du même auteur, dans le t. XLVIII, 1928, du Bulletindu Musée historique de Mulhouse, un article, également soigneux et intelligent, sur La dîme à Mulhouse au moyen âge. A noter que, du XV^e au XVIII^e siècle, la ville acquit la plus grande partie, de beaucoup, des dîmes sur son propre terroir, ce qui à la lois lui procurait des recettes importantes et lui permettait d'intervenir, opportunément, sur le marché des grains. Il y a là un aspect tout à fait caractéristique de la politique économique urbaine. Alors que les dîmes sur les céréales et le vin furent toujours perçues en nature, une transformation profonde s'opéra, au XVI^e siècle, dans le régime des « menues dîmes” qui portaient sur les autres produits du sol et sur les troupeaux ; au lieu d'une part dans les récoltes ou dans le croît des animaux, on exigea désormais une taxe en numéraire. C'est que la diversité même des denrées rendait leur vente moins aisée et ne favorisait pas le contrôle du marché. Ce contraste prouve une fois de plus combien la fameuse formule : « passage de l'économie-nature à l'économie-argent » rend mal compte de la complexité des phénomènes. On voit tout ce qu'en quelques.pages le mémoire de Mr Mo'der apporte de faits significatifs. Il faut souhaiter qu'un grand nombre de nos villes trouvent des historiographes aussi zélés et surtout aussi avertis de l'histoire générale.