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Aux Origines du Mont-de-Piété Parisien : Bienfaisance et Crédit (1777-1789)

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

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Un préfet de police fondant une banque : voilà un de ces paradoxes tout apparents dont le passé nous offre de fréquents exemples. Les mots sont trompeurs. Tel vocable figé dans son acception première depuis des lustres désigne toujours une institution complètement transformée. Le Mont-de-Piété s'appelle désormais Crédit Municipal de Paris : cette grave dénomination officielle ne suscite point les sourires des gavroches qui songent à « ma tante ». A vrai dire, on eût pu, sans trop mentir à la réalité, le qualifier ainsi presque dès sa fondation. Tant, à travers les siècles, sous des modalités différentes, les besoins des hommes s'avèrent permanents.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1932

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References

page 114 note 1. Mercier, Tableau de Paris, ch. CLII.

page 114 note 2. Ouv. cité, ch. CLXIV.

page 114 note 3. Ouv. cité, ch. CLI.

page 114 note 4. Ouv. cité, ch. CXXVI.

page 114 note 5. La police de Pans en 1770 par le Commissaire Maire, Le (Mémoires Soc. Histoire de Paris, 1879).Google Scholar

page 115 note 1. Plantet, E., La charité à Paris au XIXe siècle, 1900.Google Scholar

page 115 note 2. Regnaud de Saint-Jean d'Angély, Moniteur du 28 janvier 1804.

page 115 note 3. Mercier, ouv. cité, t. III, ch. CCLXII.

page 115 note 4. G. Fagniez, Une Banque de France en 1608.

page 116 note 1. Bazin, , Histoire de Louis XIII, t. I, p. 305.Google Scholar

page 116 note 2. Bibl. Nat., ms franc. 11366-11367.

page 117 note 1. Œuvres, t. II, p. 454.

page 117 note 2. De l'administration des finances, t. III, ch. 22.

page 118 note 1. Caissier contrôleur, vérificateur, premier commis ; sept commis sont nommés, cinq surnuméraires installés ; le 2 mars, on prend trois autres commis.

page 119 note 1. On sait que, si l'intérêt est calculé proportionnellement à la valeur nominale de l'effet, l'escompte est dit «en dehors»; c'est le procédé usité dans le commerce. Si on le calcule proportionnellement à la valeur actuelle de l'effet, l'escompte est dit « en dedans». Ce procédé est pratiqué en Allemagne et en Hollande ; il n'est pas étonnant de le voir employé en France quand la banque y est encore sous l'influence étrangère.

page 119 note 2. Quelques mois après, en juillet 1780, Vieillard meurt et c'est Boscheron, payeur de rentes, qui le remplace.

page 120 note 1. Au 31 décembre 1788, 2 755 557 1. et, au 24 février, 4 438 3771.

page 122 note 1. Ouv. cité, t. III, ch. CCLXII.

page 122 note 2. Bibl. Nat., ms. fonds Joly de Fleury, t.1414, p . 137. Babeau rapporte que, rares encore sous Louis XIV et Louis XV, les montres d'or se multiplient sous Louis XVI, même dans le peuple. Indice sans doute de l'enrichissement général… et aussi conséquence du prix du métal jaune et de la situation monétaire [Les bourgeois d'autrefois, p. 26). Le même auteur signale également la mode prise par les bourgeois de faire peindre leur portrait pour 40 ou 60 livres (p. 14).

page 123 note 1. Il y aurait une étude bien curieuse à écrire sur la condition des employés et salariés sous l'ancien régime. On y verrait, par exemple, surgir l'idée d'une retraite aux pâtres ayant vingt ans de service (Arch. de la Somme, C 80).

page 123 note 2. Cependant, en 1790, les douze huissiers-appréciateurs estimaient les appointements insuffisants, « surtout dans les classes inférieures des employés», eu égard à leur travail « très pénible ».

page 123 note 3. Leclerc, , La juridietion consulaire de Paris, p. 199.Google Scholar

page 123 note 4. Cette assertion est confirmée par une remarque des huissiers-appréciateurs dans leurs Observations sur le Mont-de-Piété, parues en 1790. Selon eux, l'établissement est calomnié par les commerçants, car la vaisselle d'argent est vendue au-dessus du prix courant des orfèvres, qui ne l'en achètent pas moins, comme les horlogers les montres. Ces détails montrent avec quelle circonspection il sied de retenir les affirmations des fameux Cahiers de 1789.

page 124 note 1. Des Essars, Dictionnaire de police, t. VII, verbo Mont-de-Piété.

page 124 note 2. Les escrocs substituaient les billets d'appel de ceux qui ne savaient pas lire : lors du retrait d'un effet, le client passait de la Caisse des remboursements avec un numéro au bureau de sortie des gages. II était donc facile d'égarer les pauvres diables (Les Numéros parisiens, 1788, p. 17). D'autres trompaient les huissiers-priseurs : tel ce fripon qui présenta quelques douzaines de bas de soie noirs et gris ; lors de la vente, on trouva qu'il n'y avait qu'un bas de chaque couleur, au lieu d'une paire, d'où perte de moitié (Nougaret, t. I, p. 273).

page 125 note 1. Sur 1 500 000 livres de ventes, en 1788, il y a 600 000 1. de hardes venant des nécessiteux, 300 000 1. de vaisselle d'argent, 200 000 1. de montres, 200 000 1. de bijoux et 200 000 seulement de marchandises.

page 125 note 2. Jusqu'enl'an XIII, les bonis restèrent dans une caisse spéciale, attendant la venue problématique des ayants droit. Une loi de l'an XIII décida le rejet de toute réclamation une fois trois ans passés depuis l'engagement.

page 125 note 3. C'est-à-dire sur des inscriptions de rentes.

page 125 note 4. Legras, Ph., Le citoyen français, Paris, 1785, p. 55.Google Scholar

page 126 note 1. Nous tenons à exprimer ici nos vifs remerciements à Mr Adam, Chef de Service au Crédit Municipal de Paris ; il nous a fourni d'utiles renseignements pour la rédaction de cette étude.