En se basant sur les travaux de Sally Engle Merry, cet article étudie le parcours du droit au consentement préalable, libre et éclairé des peuples autochtones en droit interaméricain, et met en lumière les dynamiques de glissement, d’effacement et de confusion qui opèrent entre cette norme et le droit à la consultation active. En prenant en considération le contexte d’intervention des instances interaméricaines, l’article met en lumière la vulnérabilité des juges interaméricains dans leur rôle de « traducteurs » et identifie des pistes de réflexion quant aux répercussions de ces glissements discursifs sur les relations entre les peuples autochtones et les États.