Dans la perspective d'une stratégie de réduction de la pauvreté et l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement, une littérature sur la croissance pro-pauvre s'est développée depuis une quinzaine d'années. Toutefois, les analyses d'impact sur la pauvreté des réformes sont appliquées en équilibre partiel et abordent peu l'efficacité et l'équité conjointement. De plus, elles s'intéressent rarement aux interactions entre les politiques envisagées. Nous abordons ces questions à travers une application d'un modèle d'équilibre général calculable de type macro/micro aux Philippines dans lequel nous générons de la croissance par l'endogénéisation de l'offre de travail et les externalités des dépenses publiques. Les résultats mitigés obtenus des simulations de réformes illustrent l'importance de la prise en compte des spécificités et du contexte particulier de chaque pays dans la mise en œuvre des réformes.