La théorie de l’attachement préconise une organisation du psychisme en termes de systèmes motivationnels. De nombreuses situations que l’on retrouve dans la pratique clinique peuvent être envisagées comme le résultat d’un conflit entre deux ou plusieurs de ces systèmes motivationnels. Le système motivationnel de l’attachement a une position centrale et prioritaire pour le développement de l’enfant. Plus l’enfant est petit, plus ses besoins d’attachement dominent ses attitudes et comportements observables, ainsi que sa capacité de développer des représentations de soi-même et des autres qui intégreront progressivement ses modèles internes opérants. Pour que ce développement se déroule d’une façon satisfaisante, le système motivationnel du caregiving des figures d’attachement de l’enfant doit pouvoir s’activer de façon adéquate et adaptée. Pourtant, il y a certaines situations, décrites dans la littérature spécialisée comme des « attaques au système du caregiving » où ce système semble se rendre inefficace. Cette indisponibilité du système motivationnel de caregiving chez les figures d’attachement peut être en lien avec la psychopathologie que l’on peut trouver en pédopsychiatrie. Dans ce contexte, ce poster ébauche une comparaison entre différentes populations (normale, suivie en CM et suivie en hôpital de Jour) qui montre une possible corrélation entre gravité des troubles chez les enfants et situation d’attaque au système de caregiving des adultes figures d’attachement de ces enfants, par le biais d’une étude observationnelle sans significativité statistique. On peut estimer qu’entre 4 % et 10 % de la population générale ont des parents qui ont subi des attaques de leurs systèmes de caregiving, tandis que cette proportion augmente à 30 % quand il s’agit des enfants suivis en CMP et à 50 % quand ce sont des enfants suivis en hôpital de jour.