Le cycle sexuel de Cerastoderma edule a été étudié durant l'année 1987 sur plusieurs sites le long du littoral atlantique français, de la baie de Somme au bassin d'Areachon. Cette étude vise à définir les modalités de la ponte et les facteurs qui la régissent, afin d'identifier à ce niveau, les causes de la variabilité du recrutement. Dans ce but, une méthode commune est mise en œuvre. Elle repose essentiellement sur la reconnaissance des stades de maturité sexuelle et sur les fluctuations de l'indice de condition. Les pontes peuvent être : précoce, printanière, estivale ou tardive, et, selon leur nombre et leur importance, variables selon les sites. La première ponte apparaît toujours en réponse au stimulus thermique qui correspond, au printemps, à l'amélioration des conditions climatiques et trophiques. A l'intérieur de l'espace latitudinal défini, il n'apparaît pas de net gradient au niveau des pontes, ce qui démontre que celles-ci ne sont pas déclenchées par une valeur définie de la température. L'efficacité de la ponte printanière est liée à une valeur seuil de l'indice de condition. Le nombre et l'intensité des pontes estivales et automnales sont fonction de l'importance de la ponte printanière. Il en résulte une forte variabilité dans les conditions de recrutement. Dans l'optique recherchée, certains principes prédictifs peuvent cependant être avancés.