Pour décrire la cinétique de l'ovogenèse et la stratégie de ponte chez la limande, Limanda limanda (L., 1758) les ovaires de 74 femelles capturées en baie de Douarnenez et en baie de Seine en 1990 et 1991 ont fait l'objet de prélèvements. Une échelle de développement ovocytaire en six stades a été utilisée pour classer les ovocytes. L'apparition d'alvéoles corticaux à la périphérie du cytoplasme est le premier signe de la vitellogenèse. Ils sont visibles dans les ovocytes dont le diamètre est de 120 μm, taille limite à utiliser lors d'études de la fécondité. Chez les femelles à ponte précoce un hiatus existe avant les pontes entre les ovocytes prévitellogéniques et vitellogéniques. Ceci permet de classer la limande parmi les espèces à fécondité déterminée. Chez ces femelles l'intensité de l'atrésie est faible et leur fécondité annuelle est proche de la fécondité potentielle. Par contre chez les femelles à ponte tardive tous les ovocytes vitellogéniques ne parviendront pas à maturité et ceux non encore émis à la fin du printemps dégénèreront.