À l'heure actuelle, dans notre service de médecine nucléaire, la surveillance dosimétrique du personnel est passive. Cette surveillance rend compte de la dose reçue sur un mois ou un trimestre mais ne permet pas une étude en temps réel de l'exposition d'un agent. Nous avons réalisé des mesures de dose à l'aide d'un détecteur opérationnel pour deux catégories de personne travaillant à la mise en place d'un nouveau protocole de traitement par un analogue de la somatostatine marqué par l'yttrium-90 (OctreoTher$^{{\rm TM}}$ - Novartis). Le but de cette étude est d'identifier les étapes les plus irradiantes et de limiter l'exposition des personnes. Ainsi, nous avons mis en évidence que, pour le personnel du laboratoire chaud, l'étape la plus irradiante était la récupération des déchets pour stockage avant élimination. L'utilisation de boîte en Plexiglas lors de cette étape a permis de réduire l'équivalent de dose à la peau de 240 μSv à 15 μSv. Pour le personnel infirmier, les étapes les plus irradiantes étaient les manipulations de la perfusion lors du traitement par l'OctreoTher$^{{\rm TM}}$ et de la déperfusion. L'utilisation systématique de paravents plombés lors de toute approche du patient, l'utilisation de boîtes en Plexiglas pour stocker les déchets (tubulures et flacons) et pour se protéger de la rampe de perfusion ont permis de réduire l'équivalent de dose à la peau de 1 300 μSv à 150 μSv. L'utilisation du dosimètre opérationnel nous a donc permis d'identifier les étapes les plus irradiantes pour les personnels du laboratoire chaud et infirmier, et de mettre en place des mesures optimales de radioprotection adaptées à chaque étape, de la préparation à la fin des traitements.