Dans les secteurs industriels de l’énergie et du transport, les structures mécaniques
sont soumises à de forts niveaux de contraintes dynamiques qui impactent grandement le
niveau de durabilité de ces dernières. Dans un contexte de réduction de coût de possession
et d’extension de durée de vie, les industriels sont conduits désormais à bien maîtriser
la fiabilité mécanique de leur produit. Pour ce faire et de part la nature stochastique
des chargements dynamiques, les méthodes utilisées sont celles de la fatigue vibratoire,
basées sur des représentations fréquentielles, tant au niveau du schéma modal de la
structure, qu’au niveau de la définition de ses processus d’excitation et de contrainte.
De ces considérations techniques, le présent article fait le tour des méthodes de calcul
utilisées en fatigue vibratoire et compare les méthodes de comptage Peak-Valley (PV) avec
celles du RainFlow Counting (RFC), reconnues comme les moins conservatives et donc les
plus pertinentes, en terme de prédiction de durée de vie. En ce qui concerne les méthodes
Peak-Valley, les modèles historiques de Rice [S.O. Rice, Bell Systems Technical
Journal 23 (1944) 282-332; 24 (1945) 46-156] et de
Miles [J.W. Miles, J. Aeronautical Sci. 21 (1954) 753-762],
développées en 1944 et 1954, sont pris comme référence et comparés aux modèles RainFlow
Counting de ces dernières années. Pour ce faire, l’étude comparative se basera notamment
sur les approches empiriques de Wirsching-Light [P.H. Wirsching, M.C. Light, J.
Structural Division ASCE 106 (1980) 1593-1607], et semi-empiriques
de Dirlik [T. Dirlik, Application of computer in fatigue analysis, Ph.D. thesis,
University of Warwick, 1985], développées respectivement en 1980 et 1985.