Déclaration de liens d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Published online by Cambridge University Press: 15 April 2020
Il est aujourd’hui clairement établi que les patients souffrant de schizophrénie présente un risque plus élevé de violence que la population générale. Différents facteurs de risque de violence ont été mis en évidence chez ces patients, tels que l’impulsivité, le trouble de personnalité antisociale, les comorbidités addictives. Néanmoins, les études ayant tenté d’identifier le risque de violence des patients schizophrènes ont abouti à des résultats variables. L’hétérogénéité des gestes de violence commis, ainsi que la variabilité des profils de ces patients contribuent certainement à la divergence de ces résultats. Par ailleurs, différents auteurs ont montré que les patients présentant un délire d’identification des personnes constituaient une sous-catégorie de patients à risque de comportements violents, devenant agressifs et violents du fait du thème de leur délire. Cependant, aucune étude n’a exploré l’association entre délire d’identification et type de geste violent. Nous nous sommes donc intéressés à l’étude des caractéristiques cliniques de patients schizophrènes ayant commis des gestes de violence, à partir d’une étude descriptive réalisée sur une population de patients schizophrènes détenus. Nous avons évalué l’intensité des symptômes grâce à la Positive and Negative Symptom Scale (PANSS), la coexistence d’un trouble de personnalité antisociale et les comorbidités addictives grâce au Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI). Le niveau d’impulsivité et les comportements violents ont été estimés par la Baratt Impulsivity Scale (BIS) et la MacArthur Community Violence Interview. Enfin, l’existence de troubles de la familiarité, tels que ceux qui caractérisent les délires d’identification des personnes, a été systématiquement recherchée. Notre objectif est, d’une part, d’évaluer de manière systématique les troubles de familiarité des patients schizophrènes, et leur association avec les comportements violents, et d’autre part, d’objectiver l’hétérogénéité des profils des patients schizophrènes ayant commis des gestes de violence.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
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