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Existe-t’il des facteurs de vulnérabilité psychologique au fait d’être victime de violence ?

Published online by Cambridge University Press:  17 April 2020

G. Airagnes*
Affiliation:
Unité fonctionnelle de psychologie médicale et psychiatrie de liaison et d’urgences, hôpital Européen Georges-Pompidou (HEGP), Paris, France
*
Adresse e-mail :[email protected]

Abstract

Prévenir la violence est un défi planétaire impliquant des déterminants complexes et multidimensionnels. Parmi les composantes individuelles, peu d’études se sont intéressées à explorer d’éventuels facteurs de vulnérabilité psychologique chez les victimes de violence. Pourtant ces facteurs seraient potentiellement modulables ouvrant la possibilité à des stratégies de prévention et de postvention. Nous avons conduit une étude descriptive et transversale sur une période de quatre mois avec pour objectif principal de rechercher différents profils homogènes de personnalités victimogènes.

Les sujets recrutés étaient tous les patients majeurs se présentant à la consultation de victimologie du service de médecine légale du CHU d’Angers de janvier 2011 à avril 2011. L’outil d’évaluation utilisé était l’Inventaire de Personnalité Multiphasique du Minnesota-2 (MMPI-2). Soixante-cinq sujets ont été inclus. Quatre groupes homogènes ont été constitués par classification ascendante hiérarchique à partir des scores aux échelles de validité et aux échelles cliniques de base du MMPI-2.

Les sujets de la classe 1 traversaient un état émotionnel aigu secondaire aux violences subies. Les sujets de la classe 2 présentaient des traits marqués d’hypomanie et à moindre mesure de paranoïa, avec une prédominance d’hommes seuls, victimes d’un agresseur connu. Environ la moitié d’entre eux avaient déjà été victimes de violences. Les sujets de la classe 3 présentaient un profil de personnalité équilibré au regard du MMPI-2. Les sujets de la classe 4 présentaient des traits hypochondriaques reflétant une tendance à l’expression de plaintes somatiques pour signifier un état de détresse psychosociale, avec une prédominance de femmes vivant en couple et victimes d’un agresseur inconnu.

Même si les limites de cette étude imposent d’interpréter ses résultats avec précaution, elle encourage l’exploration des facteurs de vulnérabilité psychologique des sujets des classes 2 et 4 pour discuter des stratégies de modulation potentielle de ces facteurs de vulnérabilité.

Type
R11
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2014

Déclaration d’intérêts

L’auteur n’a pas de conflit d’intérêts à déclarer.

References

Pour en savoir plus

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