Déclaration de liens d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Published online by Cambridge University Press: 15 April 2020
Le trouble bipolaire (TB) et la schizophrénie (SZ) sont deux entités distinctes mais qui partagent certaines similarités [1]. Il apparaît donc nécessaire de mettre en évidence des biomarqueurs spécifiques de l’une ou l’autre de ces pathologies. Il a été démontré dans ces deux troubles l’existence d’anomalies du corps calleux (CC) [2] ainsi que des anomalies fonctionnelles liées au langage [3]. Cependant, le lien entre la volumétrie du CC et la latéralisation fonctionnelle pour le langage reste à préciser chez ces deux populations. Nous émettons l’hypothèse que ces deux pathologies présenteraient des anomalies cérébrales différentes.
Vingt patients TB, 20 patients SZ et 40 témoins volontaires sains (TVS) ont été inclus. Un index de latéralisation fonctionnelle (ILF) a été extrait chez chaque participant au sein du réseau de la compréhension du langage. Les données de volumétrie ont été calculées dans la totalité du CC et dans ses différentes sous-régions. Les relations anatomo-fonctionnelles entre ces variables ont été testées.
Les patients SZ présentaient une réduction de l’ILF gauche pour le langage comparativement aux TVS, non retrouvée chez les patients TB. Une réduction du volume du CC a été mise en évidence chez les TB comparativement aux SZ et aux TVS. De plus, les patients TB présentaient une réduction du volume callosal associée à une diminution de l’ILF gauche pour le langage.
Notre étude a révélé l’existence d’une réduction de la volumétrie callosale chez les patients TB, laquelle pourrait être considérée comme un biomarqueur spécifique de cette pathologie. Il semblerait que ces anomalies puissent être à l’origine d’une diminution de la latéralisation fonctionnelle gauche pour le langage. Ainsi, ces résultats nous permettent de conclure que les patients TB auraient une altération du CC plus marquée que les patients SZ, suggérant que le TB et la SZ présentent des mécanismes physiopathologiques distincts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
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