Déclaration de liens d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
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Published online by Cambridge University Press: 15 April 2020
La fragilité, aujourd’hui définie selon les critères de Fried et al. [1], est souvent associée à une souffrance psychique et notamment aux symptômes dépressifs ou même à la dépression. S’agit-il d’une co-occurrence ou bien existe-t-il des liens physiopathologiques plus ténus ? De nombreuses études ont rapporté une association positive entre dépression et risque de morbidité et de mortalité [2]. La présence de symptômes dépressifs chez les fragiles aggrave-t-elle le risque de morbidité et de mortalité de ces patients ? Les maladies mentales sont des facteurs de handicap et de vulnérabilité. Il n’existe, à ce jour, aucune étude s’étant intéressée aux populations psychiatriques vieillies au regard du concept de fragilité utilisé en gériatrie. Il existe dans ce domaine un vaste champ de recherche encore inexploré. Il est des situations au cours desquelles apparaissent des syndromes démentiels et la question de la co-occurrence d’une maladie neurodégénérative ou celle d’une évolution vésanique de la maladie psychiatrique se pose [3]. Il n’existe que peu, voire pas, d’études prospectives au long cours permettant de répondre à cette question. Les personnes âgées sont surexposées aux traitements psychotropes. Il s’agit de molécules qui auront de façon quasi-obligatoire des effets délétères, les personnes âgées étant beaucoup plus vulnérables aux effets secondaires de ces traitements alors que leur efficacité dans cette population est souvent difficile à démontrer. Une personne sur deux de plus de 70 ans fait usage de psychotropes en France. La iatrogénie est bien sûr importante avec des risques de chutes et de confusion ou de sédation excessive [4]. Il s’agit de molécules à fort potentiel cognitif. Dans une situation de fragilité gériatrique et lorsque coexiste une symptomatologie psychiatrique, la prescription des psychotropes viendra nécessairement aggraver le pronostic fonctionnel des patients notamment lorsque cette prescription n’est pas maîtrisée et répond à des critères de mésusage.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
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