Déclaration de liens d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
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Published online by Cambridge University Press: 15 April 2020
Le suicide et les conduites auto-agressives sont fréquents dans la population adulte. De précédentes études ont prouvé que le fait de maintenir le lien avec le sujet suicidant, par lettres ou cartes postales, après la prise en charge en aigu, réduit le risque de récidive. De plus, les études de faisabilité ont montré que l’intervention par SMS est acceptable pour les patients. L‘objectif principal de cette étude est de démontrer l’efficacité du dispositif de veille par SMS sur la réduction de la récidive suicidaire à 6 mois. Nous présenterons dans un premier temps l’étude de faisabilité puis l’étude multicentrique démarrée dans 8 CHU.
Il s’agira d’un essai de supériorité, contrôlé, randomisé, multicentrique, d’une durée de 2 ans, et piloté par le CHRU de Brest. Les sujets seront des adultes ayant survécu à un passage à l’acte suicidaire, inclus après une prise en charge aux urgences ou une courte hospitalisation. Le recrutement s’étalera sur une période de 9 mois. Les SMS seront envoyés à j2, j7, j15, puis mensuellement. Ces messages se soucieront du bien-être du patient, et lui rappelleront les coordonnées d’urgence dont il dispose en cas de besoin. Les patients seront évalués à j0, puis à 6 et 13 mois. Le critère de jugement principal sera le nombre de patients récidivant à 6 mois, dans le groupe recevant les SMS et dans le groupe témoin (qui bénéficie de la prise en charge de référence). Les critères de jugement secondaires seront le nombre de patients récidivant à 13 mois, le nombre de tentatives de suicide à 6 et 13 mois, le nombre de décès par suicide à 6 et 13 mois, dans les deux groupes. Les idées suicidaires seront évaluées dans chaque groupe, à j0, à 6 mois, et à 13 mois. Enfin, les coûts médicaux et la satisfaction seront évalués à 13 mois.
La fréquence de récidive attendue à 6 mois dans le groupe témoin est de l’ordre de 18 %. Nous espérons la réduire à 9 % grâce au contact par SMS. Afin d’y parvenir, le nombre de sujets nécessaires a été évalué à 530, soit 265 dans chaque bras.
Ce dispositif de veille par SMS s’appuie sur de précédentes interventions, aux résultats significatifs dans le domaine, et est facilement reproductible. Nous proposons d’évaluer son efficacité dans la réduction du risque de récidive suicidaire au sein d’une population d’adultes ayant fait un passage à l’acte.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
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