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Prévalence des états de stress post-traumatique (ESPT) à cinq ans d’un accident de sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE)

Published online by Cambridge University Press:  15 April 2020

G. Gouchouron
Affiliation:
Service médical de l’Escadrille des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, Brest, France
A. Vicard
Affiliation:
Service médical de la Force d’action Navale, Brest, France
S. Bouchiat
Affiliation:
Service de psychiatre, hôpital d’instruction des Armées, Brest, France
M. Trousselard*
Affiliation:
Institut de recherche biomédicale des Armées, Brétigny, France
*
*Auteur correspondant. Adresse e-mail :[email protected] (M. Trousselard)

Abstract

Introduction

En 2009, à l’aube, le SNLE Le Triomphant est entré en collision avec le sous-marin britannique HMS Vanguard en immersion. Effet de surprise majeur (réveil brutal), absence de contrôle prolongée et menace vitale caractérisent le vécu des 110 sous-mariniers à bord. Une prise en charge trois mois après l’accident, comprenant évaluation psychométrique anonyme de la souffrance psychique au sein de l’équipage (ESPT [1], dépression [2]) et entretiens individuels par le service local de psychiatrie, a été réalisée. Sur les 92 sous-mariniers répondants, 17 % souffraient d’ESPT, et 20 % d’un syndrome dépressif léger à sévère. La sévérité clinique était en lien avec l’existence d’une dissociation péritraumatique au décours du choc [3], et l’intensité de la symptomatologie dépressive. En 2014, cinq ans après l’accident, un état des lieux a été réalisé au sein de cette même population.

Méthodologie

Après une information téléphonique auprès de 92 marins portant sur l’objectif de l’étude d’un suivi anonyme de prévalence de l’ESPT, les mêmes auto-questionnaires (Post-Check List Scale1 ; échelle de Beck [2], 21 items) ont été envoyés par voie postale.

Résultats

Soixante-sept sous-mariniers encore en activité dans les SNLE ont répondu. La prévalence de l’ESPT est de 11 % des répondants. Dix-huit pour cent de cette population souffre d’un syndrome dépressif léger à majeur. La sévérité clinique de l’ESPT n’était pas en lien avec l’intensité de la symptomatologie dépressive.

Conclusions

La prévalence de l’ESPT au sein de notre population a diminué. Elle est sensiblement identique à d’autres populations de militaire étudiées. Il existe probablement un biais de recrutement, à l’origine d’une sous-évaluation de la prévalence et suggérant l’existence d’une stigmatisation des troubles psychiques au sein des armées. La prévalence importante des syndromes dépressifs questionne l’interaction entre l’accident traumatogène et les conditions de vie à bord (manque de lumière et travail posté) [4].

Type
Congrès français de psychiatrie: Rencontres avec l’expert
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2015

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

References

Références

Ventureyra, V.A.G.Yao, S.Cottraux, J.Note, I.Mey-Guillard, C.D.The validation of the posttraumatic stress disorder checklist scale in post-traumatic stress disorder and nonclinical subjects. Psychother Psychosom 2002; 71: 4753.CrossRefGoogle ScholarPubMed
Beck, A.T.Ward, C.H.Mendelson, M.Mock, M.Erbaugh, J.An inventory for measuring depression. Arch Gen Psychiatr 1961; 4: 5363.CrossRefGoogle ScholarPubMed
Brunet, A.Weiss, D.S.Metzler, T.J.Best, S.R.Neylan, T.C.Rogers, C., et al.The peritraumatic distress inventory: a proposed measure of PTSD criterion A2. Am J Psychiatr 2001; 158: 14801485.CrossRefGoogle ScholarPubMed
Trousselard, M.Chennaoui, M.Coste, O.Rabat, A.Van Beers, P.Leger, D. Sleeping under ocean. PlosOne 2015[sous presse]Google Scholar
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