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La décision médicale partagée en psychiatrie : quelle utilité ?

Published online by Cambridge University Press:  15 April 2020

B. Pachoud*
Affiliation:
Université Paris Diderot, Paris
P.M. Llorca
Affiliation:
CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand
I. Salmona
Affiliation:
ASM 13, Paris, hôpitaux universitaires Henri-Mondor, site Albert-Chenevier, Créteil
J.-B. Trabut
Affiliation:
ASM 13, Paris, hôpitaux universitaires Henri-Mondor, site Albert-Chenevier, Créteil
*
*Auteur correspondant. Adresse e-mail :[email protected] (B. Pachoud)

Abstract

La pratique de la décision médicale partagée est désormais entrée dans l’usage dans les disciplines médicales pour lesquelles les choix thérapeutiques sont complexes, lourds de conséquences et d’enjeux (vitaux, de qualité de vie…), et exigent par conséquent la prise en compte des préférences et valeurs des patients. Devenue un critère de qualité de soin, elle fait l’objet de recommandations de la part des tutelles . En psychiatrie, cette approche, qui transforme la relation médecin–malade, est encore peu revendiquée dans notre pays, et son intérêt sans doute encore sous-estimé. Elle suscite pourtant un intérêt croissant dans de nombreux pays, étant l’expression d’une médecine qui n’est plus seulement centrée sur la maladie, mais désormais aussi sur la personne et sur son devenir. Restaurer la personne dans une posture active de gestion de sa maladie, de reprise d’un contrôle sur sa vie, devient dès lors un objectif majeur, exigeant de valoriser ses compétences et de promouvoir – jusque dans le soin – ses capacités de choisir, de décider et d’agir. Dans le même esprit, en psychiatrie, le recours aux « directives anticipées » concernant la conduite à tenir en cas de rechute, illustre ce souci d’associer la personne aux décisions relatives à son traitement, y compris en période de crise, pour établir une relation de partenariat plutôt que d’assistance. L’enjeu est non seulement une meilleure acceptation et observance des choix thérapeutiques, mais un soutien au processus d’autonomisation et de rétablissement de la personne. Des études montrent que la majorité des patients souhaitent être associés aux décisions concernant leur traitementet de nombreux travaux s’attachent à favoriser l’identification des préférences, valeurs et attentes des patients et à soutenir la mise en œuvre de cette pratique en santé mentale [3,4].

Type
Congrès français de psychiatrie: Rencontres avec l’expert
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2015

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

References

Références

Haute Autorité de santé, , Patients et professionnels de santé : décider ensemble. Concept, aides destinées aux patients et impact de la « décision médicale partagée ». 2013Google Scholar
Hamman, J.Cohen, R.Leucht, S.Bush, R.Werner, K.Do patients with schizophrenia wants to be involved in decisions about their medical treatment Am J Psychiatry 2005; 162: 23822384.Google Scholar
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Joosten, E.A.de Jong, C.A.de Weert-van Oene, G.H.Sensky, T.van der Staak, C.P.Shared decision making reduces drug use and psychiatric severity in substance-dependent patients. Psychother Psychosom. 2009; 78(4): 245253.CrossRefGoogle ScholarPubMed
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