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Pour une édition critique du ‘De sacerdotio’ de Jean Chrysostome

Published online by Cambridge University Press:  29 July 2016

A.-M. Malingrey*
Affiliation:
Université de Lille III

Extract

Dans les manuscrits, le De sacerdotio se présente, comme la plupart des textes patristiques, avec un intitulé qui date, selon toute vraisemblance, de la période byzantine. A la même époque, sans doute, le texte a été malencontreusement divisé en six parties désignées par le mot λόγoς que les éditeurs latins ont traduit par liber et les éditeurs français par livre. Cette division donne une idée tout à fait inexacte de l‘œuvre qui est un dialogue et qui a dû être écrite d'un seul jet, sans autre division que le changement d'interlocuteur. Mais nous avons à décrire ici l’état des manuscrits et c'est de leur présentation que nous devons nous occuper. En tête des différentes parties se trouvent des képhalaia, selon le terme employé dans certains manuscrits, c'est-à-dire des têtes de chapitres.

Type
Miscellany
Copyright
Copyright © The Fordham University Press 

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References

1 Précisons que le terme de képhalaia ne se trouve que dans le Basileensis gr. 39, où on lit au fol. 240: Πίναξ καὶ ἱκεφάλαıα τῶν πεϱὶ εϱωσύνης λόγων et dans l'Atheniensis 414, au fol. 11: Tὰ ϰεφάλαια τοṽ βλόγον. On verra par la suite qu'en réalité le jeu complet des képhalaia devant les six parties ne se trouve que dans le Parisinus gr. 492. Google Scholar

2 Voir notre édition du De sacerdotio, coll. Sources chrétiennes (Paris 1976).Google Scholar

3 Il faut signaler cependant que seules les parties 3, 4 et 5 portent cette mention. On ne saurait s'en étonner, puisque ce sont elles qui contiennent l'essentiel de l'enseignement de Jean Chrysostome sur le sacerdoce et qu'elles devaient toucher un vaste auditoire. Au contraire les parties 1 et 2, qui racontent longuement le différent entre Jean et son ami offrent moins d'intérět pour une lecture publique, puisqu'elles se rapportent surtout à un cas particulier. Google Scholar

4 Sans avoir collationné chaque fois le texte lui-měme, nous avons examiné sur ce point précis plus de soixante manuscrits. Une telle enquěte nous permet d'affirmer qu'on ne trouve jamais de tětes de chapitres devant la première partie, en dehors du Paris. gr. 492, du Paris. gr. 810 qui en est la copie et du Paris. gr. 1025 dont on verra bientot le cas particulier. Google Scholar

5 En effet, ces tětes de chapitres sont rédigées à la première personne du singulier, comme celles des autres parties, sans doute pour donner l'impression qu'elles sont de Jean lui-měme. Google Scholar

6 Nous avons donné un exemple d'une telle utilisation à propos des manuscrits très nombreux des homélies De incomprehensibili dans Traditio 25 (1969) 350353.Google Scholar

7 Dans l'édition Haeschel, on lit, après le chiffre XII: ‘Haec in graecis non leguntur.’ Dans l'édition Montfaucon: ‘Haec a numero XII in graecis non exstant sed a priori interprete lecta fuisse videntur.’ Google Scholar