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Orientations théologiques chez Saint Irénée: Le contexte mental d'une ΓNΩΣIΣ AΛHθHΣ
Published online by Cambridge University Press: 17 July 2017
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L'Essai que nous présentons constitue le premier chapitre d'une étude plus compréhensive sur l'Idée d'évolution chez S. Irénée. Encore qu'elles soient amputées d'une introduction aux fins de définir ce terme d'évolution, nous croyons que les pages qu'on va lire ont un sens par elles-mêmes et que leur intelligence reste entière, même si l'on ajourne provisoirement le contexte total où les situer. Notre propos se donne donc comme une enquête sur la mentalité d'Irénée et ses orientations théologiques possibles. Si prévenu qu'on puisse être contre le critère psychologique en critique, nous le croyons cette fois urgent et nous tentons de lui attribuer la fonction précise de caractériser une oeuvre dont les sources demeurent, par ailleurs, hypothétiques et plus ou moins invérifiables.
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References
1 Voir les préfaces aux livres de l'Adversus Haereses, particulièrement Adv. Haer 4, pref., 2 (Harvey [= H] II, 144): “Quapropter hi qui ante nos fuerunt, et quidem multo nobis meliores, non tamen satis potuerunt contradicere his qui sunt a Valentino, quia ignorabant regulam ipsorum, quas nos cum omni diligentia in primo libro tibi tradidimus.” Google Scholar
2 On trouvera les textes rassemblés dans Gebhardt, Harnack, Zahn, Patrum Apostolicorum opera, fasc., I, part. II, ed. II, Leipzig, Hinrichs, 1878, p. 105–114: Presbyterorum reliquiae ab Irenaeo servatae. Cf. Harnack, , Die Chronologie , Leipzig, Hinrichs, 1897; t. I, Bd. I, Die Chronologie der Litteratur bis Irenäus, p. 333, note 2; Reilly, W S., “Les ‘presbytres’ asiates de Saint Irénée,” Revue biblique 16 (1919), p. 217–219.Google Scholar
3 Adv. Haer., 4, 6, 1 (H II, 158). Google Scholar
4 Loofs, Fr, Paulus von Samosata. Eine Untersuchung zur altkirchlichen Literatur und Dogmengeschichte. (Texte u. Untersuchungen, XLIV, 5). Leipzig, Hinrichs, 1924.Google Scholar
5 Chenu, Voir M. D. O. P., “Bulletin d'histoire des doctrines chrétiennes,” Revue des sciences philosophiques et théologiques 21 (1932), p. 457 Google Scholar
6 Du moins ce passage n'est-il référé à aucune Quelle. Google Scholar
page 17 note 1 à ce point qu'on a pu mettre en doute le fait de son martyre. Cf. Vernet, F, Dictionnaire de Théologie Catholique (VII, 2), art. “Irénée;” col. 2397–2398. Déjà au VIe siècle, Grégoire, S. le Grand se plaignait de l'extrême rareté des copies d'Irénée et des documents relatifs à l'histoire du saint: Registrum Epistolarum, Lib. 11, epist. 56 Ad Ætherium episc. Lugd.; (PL 77, col. 1174): “Gesta vero vel scripta beati Irenaei jam diu est quod sollicite quaesivimus, sed hactenus ex eis inveniri aliquid non valuit.”—Ce témoignage de Grégoire, S., endossé au XIIe ou XIIIe siècle par le copiste du codex A (Arundelianus) qui arguait comme premier motif de son entreprise de ce que le livre d'Irénée était perrarus (Voir PG 7, 431; ou Stieren I, p. xv), nous procure néanmoins une information précieuse. En effet, d'une diffusion aussi limitée de l'ocuvre d'Irénée,—on sait que les théologiens médiévaux ne le citent pas,—on peut induire que nos manuscrits de l'Adversus Haereses, malgré qu'ils soient pour la plupart relativement tardifs, ne sont pas séparés de l'original par de trop nombreuses transcriptions. Dès lors, il y a chance que le texte d'Irénée ait été bien préservé, qu'en fait nous lisions un bon texte. Google Scholar
page 17 note 2 Voir pourtant Bardy, G., La Vie spirituelle d'après les Pères des trois premiers siècles, Paris, Bloud et Gay, 1935; p. 119.Google Scholar
page 17 note 3 Tertullien, , Apologie, 18, 4: “Haec et nos risimus aliquando. De vestris sumus. Fiunt non nascuntur christiani.” Cf. Harnack, A., Die Mission und Ausbreitung des Christentums in den ersten drei Jahrhunderten, 4. Aufl. Hinrichs, J. C., Leipzig 1924; Bd. I, p. 399–400. —Bickel, E., “Fiunt non nascuntur Christiani”: Pisciculi (Franz Joseph Dölger dargeboten), Münster, 1939, p. 54–61. Google Scholar
page 17 note 4 Epid., 7 (PO 12, 760).Google Scholar
page 17 note 5 Voir la note suivante. Google Scholar
page 17 note 6 Adv. Haer., 2, 22, 4 (H I, 330): “Omnes enim venit per semetipsum salvare; omnes, inquam, qui per eum renascuntur in Deum, infantes et parvulos et pueros et juvenes et seniores. Ideo per omnem venit aetatem, et infantibus infans factus, sanctificans infantes; in parvulis parvulus, sanctificans hanc ipsam habentes aetatem, simul et exemplum illis pietatis affectus et justitiae et subjectionis; in juvenibus juvenis, exemplum juvenibus fiens et sanctificans Domino. Sic et senior in senioribus, ut sit perfectus magister in omnibus, non solum secundum expositionem veritatis, sed et secundum aetatem, sanctificans simul et seniores, exemplum ipsis quoque fiens.” Irénée parle habituellement du baptême en terme de régénération. Adv. Haer., 1, 21, 1 (H I, 181): “”; Adv. Haer 3, 17, 1 (H II, 92): “Et iterum potestatem regenerationis in Deum dans discipulis dicebat eis: Euntes docete omnes gentes, baptizantes eos in nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti.”; Adv. Haer., 5, 15, 3 (H II, 366): “Et quoniam in illa plasmatione, quae secundum Adam fuit, in transgressione factus homo indigebat lavacro regenerationis; postquam linivit lutum super oculos ejus, dixit ei: Vade in Siloam, et lavare; simul et plasmationem et eam, quae est per lavacrum, regenerationem restituens ei.” Par ailleurs, tout le contexte antidocétiste du texte Adv. Haer., 2, 22, 4, confirmé par le lieu parallèle Adv. Haer., 3, 18, 7 (H II, 101), interdit d'entendre infans de l'âge spirituel des baptisés, selon une métaphore paulinienne très chère aux premiers Pères. Il s'agit bien de l'âge physique de l'homme, dans une gradation qui va de la naissance à la vieillesse et à la mort. Notons qu'infans traduit le terme grec non équivoque βρέφος: Adv. Haer., 1, 14, 8 (H I, 143): ἀπὸ τῦν ἄρτι γ∊ννωμένων βρ∊φῶν = ab iis, qui nunc nascuntur, infantibus. Voir aussi Adv. Haer., 2, 28, 1 (H I, 349): “sicut infantem quidem in vulva conceptum educit in lumen solis”; Adv. Haer., 3, 16, 4 (H II, 86); Adv. Haer., 3, 21, 4 (H II, 116). Irénée est donc bien témoin du baptême des enfants. Google Scholar
page 17 note 7 Irénée, , Epistola ad Florinum, dans Eusèbe, H.E., 5, 20, 5 (GCS edit. Schwartz, 2. Bd., t. 1; p. 482). Cf. Adv. Haer., 3, 3, 4. Tillemont, , Mémoires pour servir à l'Histoire ecclésiastique des six premiers siècles, 2c édit., Paris, 1701; t. 3, p. 79: “Ceola donne sujet de croire qu'il a toujours esté élevé dans la vraie religion: au moins on ne voit point de marque qu'il en ait jamais eu d'autre.” Google Scholar
page 17 note 8 Eusèbe, , H.E., 5, 20, 7 (ibid.): .Google Scholar
page 17 note 9 Eusèbe, , H.E., 5, 20, 6 (ibid): .Google Scholar
page 17 note 10 Eusèbe, , H.E., 5, 20, 5 (ibid.): Et c'est bien un souvenir d'enfance, de première enfance. Tout dépend naturellement de la date de naissance d'Irénée, qui ne peut être fixée qu'avec une approximation plus ou moins large. La donnée initiale sur quoi fonder les déductions reste le martyre de Polycarpe. La critique a désormais acquis à ce sujet la date 155 ou, moins vraisemblablement, 156. Cf. Lightfoot, J. B., The Apostolic Fathers, Part II, 2. edit., London, Macmillan, 1889; vol. I, p. 646–722; Harnack, A., Die Chronologie, Bd. I, Die Chronologie der Litteratur bis Irenäus, Leipzig, Hinrichs, 1897; p. 334 seqq. Or, c'est durant son enfance qu'Irénée atteste avec insistance avoir connu son maître: Eusébe, H.E., 5, 20, 5 (GCS edit. Schwartz, , p. 482); παῖς ἔτι ὤν; Adv. Haer., 3, 3, 4 (H II, 12): A ce moment, Polycarpe était déjà très vieux: Adv. Haer., 3, 3, 4: πάνυ γβραλἑος. Il devait mourir à quatrevingt-six ans, si du moins l'on accepte l'interprétation qui semble la plus naturelle et la plus obvie du texte du Martyre de Polycarpe, 9, 3: (Cf. Harnack, , Die Chronologie der Litteratur bis Irenäus, Bd. 1, p. 342; Bardenhewer, O., Geschichte der altkirchlichen Literatur , Freiburg, Herder, 1902; Bd. I, p. 161, note 2). Précisément, Irénée explique que c'est dû à l'extrême longévité de l'évêque que lui-même ait pu le connaître dans son enfance: Adv. Haer., 3, 3, 4: ἐπιπολὐ γάρ παρἐμ∊ιν∊. En sorte que les relations d'Irénée et de Polycarpe n'ont pu précéder tout au plus que de quelques années le martyre du patriarche smyrniote. Irénée aurait donc connu le vieil évêque vers 150 au plus tôt. Quel âge Irénée lui-même pouvait-il avoir atteint? L'on doit pour le déterminer se référer à l'interprétation du mot παῖς dans ses œuvres. Malheureusement, si l'on a les équivalences grecques de infans, parvulus et juvenis, le texte grec est lacuneux ou manque complètement quand on lit puer chez le traducteur. Comme le terme n'est guère nuancé, je ne crois pas qu'il y ait présomption à accepter l'équivalence παῖς—puer dans l'Adversus Haereses. Dans le texte cité plus haut, Adv. Haer., 2, 22, 4, on a vu la gradation des âges de l'homme: infans, parvulus, puer, juvenis, senior. Il y a à remarquer la grande extension qu'Irénée alloue à la jeunesse, Adv. Haer., 2, 22, 5 (H I, 331): “Quia autem triginta annorum aetas prima indolis et juvenis, et extenditur usque ad quadragesimum annum.” Faudrait-il étendre pareillement jusqu'à l'adolescence l'enfance signifiée par παῖς—puer? Eusèbe, Ainsi, H.E., 5, 1, 53 (GCS edit. Schwartz, , p. 422): Ποντικοῦ, παιδαρίoυ ὡς π∊ντ∊καίδ∊κα ἐτῶν—et, du même adolescent, quelques lignes plus bas: ὡς μήτ∊ τὴν ἡλικίαν τοῦ παιδὸς οἰκτ∊ῖραι. Remarquons toutefois que dans Adv. Haer., 2, 24, 4 (H I, 339), il y a inversion des termes puer et parvulus: “Quinque aetates transit humanum genus: primum infans, deinde puer, deinde parvulus et post haec juvenis, sic deinde senior.” De même Irénée parle indifféremment des saints Innocents, Adv. Haer., 3, 16, 4 (H II, 86): “Propter hoc et pueros eripiebat, qui erant in domo David, benc sortiti illo tempore nasci, ut eos praemitteret in suum regnum; ipse infans quum esset, infantes hominum martyres parans propter Christum interfectos secundum Scripturas.” On pourra voir aussi comment Irénée a interprété le texte Num. XIV, 30, en comparant Adv. Haer., 4, 28, 3 (H I, 246) et Epid., 27 (PO 12, 770). D'où il semble bien que le terme pour Irénée offrait une acception plutôt élastique, du moins extensible dans le sens de la première enfance. On trouve deux textes intéressants: l'un rapporte un fait d'évangile apocryphe, Adv. Haer., 1, 20, 1 (H I, 177): quasi Dominus quum puer esset et disceret litteras; l'autre use de cette comparaison pour le Démiurge, Adv. Haer., 2, 7, 5 (H I, 269): quasi primum discens puer On peut comparer aussi Adv. Haer., 2, 32, 3: pueros investes; 3, 23, 5: quoniam indolem et puerilem amiserat sensum—texte qu'il faut référer à Epid., 14 (PO 12, 763); Adv. Haer., 4, 23, 1, au retour de l'exil d'Egypte, Joseph à Nazareth: patrem eum vocabant pueri. En outre, il n'est pas sans intérêt de remarquer que dans la lettre à Florinus, Eusèbe, H.E., 5, 20, 7, Irénée dans l'évocation de ses souvenirs exprime: Je n'oserais proposer de ce texte l'interprétation directe qu'Irénée était alors trop jeune pour écrire. Ce qu'il entend signifier, je crois, c'est plutôt la valeur de la tradition orale relativement aux traditions manuscrites. Un texte très voisin, Adv. Haer., 3, 4, 2 (H II, 16), le donnerait à entendre assez clairement: “Cui (Ecclesiae) ordinationi assentiunt multae gentes barbarorum eorum qui in Christum credunt, sine charta et atramento scriptam habentes per Spiritum in cordibus suis salutem et veterem traditionem diligenter custodientes.” Mais on peut cependant dire que l'ignorance est le lot et des barbares et des enfants et que, si elle les empêche de lire ou d'écrire, le S. Esprit les pourvoit quand même de ses suppléances surnaturelles. Ne serait-ce pas ce qu'Irénée insinue dans son insistance à dire qu'il doit à la miséricorde et à la grâce de Dieu d'avoir si bien compris et retenu les enseignements de Polycarpe? Sous un autre jour, ce passage de la lettre à Florinus serait un nouvel aveu de l'enfance d'Irénée. Ces textes divers conseillent donc d'entendre παῖς—puer d'un enfant plutôt que d'un adolescent. Irénée aurait eu environ dix ans et serait né en, ou vers, 140. C'est ce qu'on peut affirmer avec une certitude assez approchée. Du moins, la certitude serait-elle décroissante dans la mesure même où l'on reculerait ou avancerait cette date. Ce système chronologique n'est pas, croyons-nous, sans cohérence intrinsèque, ni sans appuis externes. Ainsi, la Lettre des Martyrs de Lyon , Eusèbe, , H.E., 5, 4, 2, en 177, qualifie Irénée Ὑς πρ∊σβύτ∊ρος ἐκκλβσίας. A trente-sept ans donc, ou proche, au retour de sa mission à Rome, Irénée aurait pris la succession de S. Photin au siège de Lyon. Par ailleurs, le témoignage de Adv. Haer., 5, 30, 3 (H II, 410), s'il est très précis sur la date de composition de l'Apocalypse, ne l'est plus du tout pour renseigner sur la vie d'Irénée: Quant à l'Appendice au manuscrit de Moscou du Martyre de Polycarpe: c'est une information postiche du pseudo-Pionius, auteur d'une légendaire Vie de Polycarpe, à supposer que la tradition manuscrite ne soit pas elle-même suspecte. Cf. Lightfoot, , The Apostolic Fathers, Part II, vol. I, p. 638–645; Bardenhewer, O., Geschichte Bd. I, p. 400. —Tillemont, Mémoires, 2e édit., Paris, 1701 t. 3, p. 79, a fondé sa computation sur des vraisemblances abstraites, abstraction même faite de l'hypothèse du martyre d'Irénée: “comme il n'est mort que vers l'an 202, on a quelque sujet de croire qu'il est né au plus tôt vers l'an 120.” Massuet, l'éditeur mauriste de S. Irénée, Dissertatio 2, art. I, (LXXVII), 2: PG 7, 175, fixe la naissance d'Irénée vers l'an 140 et estime que l'enfant de Smyrne, auditeur de Polycarpe, ne pouvait alors dépasser douze ans. Mais comme l'excellent bénédictin accepte l'an 166 pour le martyre de Polycarpe, il ne donne pas une interprétation assez serrée du texte Adv. Haer., 3, 3, 4. Harnack, résumant sa discussion de Chronologie, Bd. I, p. 324, seq., écrit dans sa table chronologique (ibid., p. 380 et 720): “Nicht lange vor 142 (schwerlich schon um 135) Irenäus geboren.”—La vraisemblance des rapports de l'évêque Polycarpe et de l'enfant Irénée peut être attestée par un texte caricatural de Celse, cité par Origène: Contra Celsum, 3, 55 (GCS edit. Koetschau, p. 250), qui n'illustre pas moins véridiquement la propagande catéchétique de l'Eglise auprès des enfants. On notera que ce témoignage est contemporain d'Irénée, puisque Celse était mort depuis longtemps quand Origène entreprit de le réfuter: Contra Celsum, pref., 4 (GCS edit. Koetschau, , p. 53; Harnack, , Chronologie. Bd. I, p. 314.—Cf. Harnack, , Mission, 4. Aufl., Bd. I, p. 406; Bardy, G., “L'Eglise et l'enseignement pendant les trois premiers siècles”: Revue des sciences religieuses, 12 (1932), p. 1–5. Google Scholar
page 17 note 11 Adv. Haer., 3, 15, 2 (H II, 80): “sine fuco autem est veritas, et propter hoc pueris credita est.” Google Scholar
page 17 note 12 Adv. Haer., 3, 2, 3 (H II, 8): “Etenim si non facile est ab errore apprehensam resipiscere animam, sed non omnimodo impossibile est errorem effugere, apposita veritate.” Google Scholar
page 17 note 13 Adv. Haer., 2, 27, 1 (H I, 347): “‘O ὑγιὴς νοῦς καὶ ἀκίνδυνος καὶ φιλαλήθβς”, Adv. Haer., 3, 3, 1 (H II, 8): “omnibus qui vera velint videre”; Adv. Haer., 3, 12, 5 (H II, 58): Inversement, chez les hérétiques, Adv. Haer., 2, 18, 7 (H I, 316): “et vere destitutorum a veritate sensus hominum.” Epid., 85 (PO 12, 794): les ennemis du Christ sont “tous ceux qui n'ont fait aucun cas de la vérité.” Google Scholar
page 17 note 14 Adv. Haer., 2, 25, 2 (H I, 343): “amator veri”; Adv. Haer., 2, 27, 1 (H I, 347): “νοῦς φιλαλήθβς”; Adv. Haer., 2, 27, 3 (H I, 349): “amantium veritatem”; Adv. Haer., 2, 35, 4 (H I, 388): amantibus veritatem”; Adv. Haer., 3, 11, 7 (H II, 46): “cum amore veritatis.” Google Scholar
page 17 note 15 Adv. Haer., 1, 4, 3 (H I, 36): “τοῖς φιλοψ∊υδキσι”; Adv. Haer., 3, 3, 4 (H II, 13): “Kβρίνθου τοῦ τῆς ἀλβθ∊ίας ἐχθροῦ”; Adv. Haer., 3, 24, 2 (H II, 132): “alienati vero a veritate.” Google Scholar
page 17 note 16 Adv. Haer., 5, 13, 2 (H II, 356): “Mάταιοι οὔν őντως καὶ ἄθλιοι οὶ τὰ οὕτως ἔκδβλα καὶ φαν∊ρὰ μὴ θέλοντ∊ς συνορãν, ἀλλὰ φ∊ύγοντ∊ς τὸ φῶς τῆς ἀλβθ∊ίας, οὶ κατὰ τὸν τραγικὸν Oἰδίποδα ἑαυτοὺς τυφλὡττοντ∊ς.” Google Scholar
page 17 note 17 Adv. Haer., 2, 18, 7 (H I, 316): “Et qui assentiunt his, vere caeci, caecis ducatoribus utentes, juste et corruunt in subiacentem ignorantiae profundum.” Cf. Adv. Haer., 3, 25, 6 (H II, 137); 4, 39, 3; 4 (H II, 299–300); 5, 19, 2 (H II, 376); 5, 20, 1–2 (H II, 378); 5, 27, 2 (H II, 399); 5, 29, 1 (H II, 404); Epid., 1 (PO 12, 756). Google Scholar
page 17 note 18 Adv. Haer., 3, 5, 1 (H II, 18): “non enim communicat mendacium veritati, sicut non communicant tenebrae luci; sed praesentia alterius excludit alterum.” Google Scholar
page 17 note 19 Adv. Haer., 1, 9, 4 (H I, 89): Adv. Haer., 2, 27, 1 (H I, 347): “a veritate corpus”; Epid., 1, (PO 12, 756): “l'ensemble de ce corps de vérité.” Google Scholar
page 17 note 20 Voir supra, Note liminaire. Google Scholar
page 17 note 21 Justin, , Dialogue, 2; 8 (Otto I, 2; p. 6, 32).Google Scholar
page 17 note 22 Tatien, , Oratio ad Graecos, 1, 35, 41.Google Scholar
page 17 note 23 Théophile, , Ad Autolycum, 1, 14.Google Scholar
page 17 note 24 Eusèbe, , H.E., 4, 22, 8 (GCS edit. Schwartz, , 2. Bd., t. 1; p. 372). Google Scholar
page 17 note 25 Justin, , Dialogue 1 (Otto, I, 2; p. 4).Google Scholar
page 17 note 26 On ne va pas à affirmer que les Apologistes n'aient tenté aucune prospection à l'intérieur de la dogmatique. C'est une question de climat, d'atmosphère, non de paragraphes. Dans leurs spéculations théologiques, ils restent hantés par une systématisation philosophique et par une problématique plus ou moins cosmologique, même s'ils font profession de mépriser la philosophie comme Tatien et Théophile. L'évolution chez eux de la théologie du Logos en est un curieux exemple, surtout si on la compare ensuite à Adv. Haer., 2, 28, 5 (H I, 355). Cf. Puech, A., Les Apologistes grecs, Paris, 1912; p. 103–115; 158–161; 221–225.—Cette mentalité des convertis chrétiens est bien accusée par le P Lebreton, “Le désaccord de la foi populaire et de la théologie savante dans l'Eglise chrétienne du IIIe siècle”: Revue d'histoire ecclésiastique, 19 (1923), p. 482–483.Google Scholar
page 17 note 27 Il est, en effet, remarquable que Polycarpe est, lui aussi, un chrétien de naissance. Cf. supra, note 10 et Lightfoot, The Apostolic Fathers, Part II, vol. I; p. 439.Google Scholar
page 17 note 28 Adv. Haer., 1, 10, 2; 3 (H I, 94). Google Scholar
page 17 note 29 Adv. Haer., 5, 30, 3 (H II, 409): “propter zelum veritatis.” Google Scholar
page 17 note 30 L'insistance même d'Irénée à dénoncer la fausse gnose, laisse bien entendre qu'il existe pour lui une gnose orthodoxe—γνῶσις ἀλβθής—dont il produit les critères (Adv. Haer., 4, 33, 8 (H II, 262) et qu'il souhaite organiser en un corps entier de doctrine. Adv. Haer., 2, pref., 1 (H I, 249): “arguentes falsi nominis agnitionem”; Adv. Haer., 4, pref., 1 (H II, 144): “operis quod est de detectione et eversione falsae cognitionis”; Adv. Haer., 5, pref., 1 (H II, 313): “operis universi, quod est de traductione et eversione false cognominatae agnitionis.” C'est une réminiscence de S. Paul I Tim., IV, 20—cf. Adv. Haer., 2, 14, 7 (H I, 299)—passée dans le titre de l'ouvrage tel que signifié par Irénée, Adv. Haer., 2, pref., 2 (H I, 250) et conservé par Eusèbe, H.E., 5, 7, 1 (GCS édit. Schwartz, , p. 440): elle manifeste bien le propos de l'auteur. Les Gnostiques eux-mêmes d'ailleurs ne semblent pas monopoliser la gnose pour leurs sectes. Ils réclament pour eux, pneumatiques, la gnose parfaite, abandonnant aux chrétiens psychiques une gnose irrémédiablement imparfaite: Adv. Haer., 1, 6, 1–2 (H I, 53): Cf. Van Den Eynde, D., Les normes de l'enseignement chrétien dans la littérature patristique des trois premiers siècles, Paris-Gembloux, 1933; p. 81: “Le terme γνῶσις, science ou gnose, suggère de prime abord à l'historien du dogme l'idée de l'hérésie syncrétiste du même nom, qui sévit aux premiers siècles de l'ère chrétienne. Tel ne fut pas cependant le sens unique du mot. Même à l'apogée de l'hérésie gnostique, le terme gardera un sens parfaitement orthodoxe.” D'autre part, le terme γνωστικός, inconnu du Nouveau Testament comme des Pères Apostoliques et des Apologistes en viendra à désigner le chrétien parfait chez Clément d'Alexandrie. Cf. Torm, Fr., “Das Wort γνωστικός”: Zeitschrift für die Neutest. Wissenschaft 35 (1936), p. 70–75. Irénée, Chez, parallèlement à l'usage de false cognominatae agnitionis, on peut lire, Adv. Haer., 2, 13, 10 (H I, 286): false cognominati Gnostici. Irénée, Adv. Haer., 1, 25, 6 (H I, 210) opine que Carpocrate et ses disciples se dénommaient gnostiques: “Gnosticos se autem vocant” Epiphane, Panarion, haer., 27, 6 précise même: “καὶ ἔνθ∊ν γέγον∊ν ἡ ἀρχὴ Γνωστικῶν τῶν καλουμὲνων.” Quoi qu'il en soit de ces textes, l'usage du mot par Irénée confirmerait plutôt l'information d'Hippolythe, Elenchos, 5, 6, 3 (GCS edit. Wendland, p. 77): “μ∊τὰ δὲ ταῦτα ἐπ∊κάλ∊σαν ἑαυτοὺς γνωστικούς, φཱσκοντ∊ς μόνοι τὰ βάθβ γινώσκ∊ιν”, où il s'agit non des Carpocratiens mais bien des Naasséniens. Partout, en effet, le contexte d'Irénée dans l'emploi de γνωστικός restreindrait le terme comme une qualification exclusive et historique de la secte des Ophites. Cf. Casey, R. P, “The Study of Gnosticism”: Journal of Theological Studies 36 (1935), p. 45–59. Ce fait, jointe une ironie copieuse à travestir les prétentions des hérétiques, engagent à croire que γνωστικός pour Irénée n'était pas appliqué aux chrétiens et n'avait pas la même extension que γνῶσις. Un tel usage, en tout cas, est sans appui dans le texte d'Irénée. Google Scholar
page 17 note 31 Adv. Haer., 5, 1, 2 (H II, 315): “ἐν ὑποστάσ∊ι ἀλβθ∊ίας.” Google Scholar
page 17 note 32 Adv. Haer., 5, 30, 1 (H II, 407): Google Scholar
page 17 note 33 Adv. Haer., 1, 9, 4 (H I, 89): “ἀνυπόστατον πλάσμα.” On a noté l'antithèse avec ὑπόστασις ἀλβθ∊ίας. Google Scholar
page 17 note 34 Adv. Haer., 1, 6, 4 (H I, 56): “ἡμῶν μὲν διὰ τό φὸβον τοῦ Θ∊οῦ φυλασσομένων καὶ μέχρις ἐννοίας καὶ λόγου ἀμαρτ∊ῖν, κατατρέχουσιν, ὡς ἰδιωτῶν, καὶ μβδὲν ἐπισταμένων.” Cf. Adv. Haer., 2, 16, 4 (H I, 306); 2, 26, 3 (H I, 347). Google Scholar
page 17 note 35 Adv. Haer., 5, 36, 1 (H II, 426): “Cum sint enim veri homines, veram esse oportet esse plantationem ipsorum, sed non excedere in ea quae non sunt; sed in iis quae sunt, proficere.” Google Scholar
page 17 note 36 Adv. Haer., 2, 10, 2 (H I, 274): “his quae sunt non crediderunt, in id quod non est deciderunt.” Google Scholar
page 17 note 37 Adv. Haer., 5, 2, 3 (H II, 323): “καὶ μὴ σφαλῶμέν ποτ∊ τ࿆ς ἀλβθοῦς π∊ρὶ τῶν ὄντων, ὡς ἔστιν, ὑπολήψ∊ως.” Google Scholar
page 17 note 38 Adv. Haer., 4, 39, 1 (H II, 298): “Firmior est enim et indubitata subjacentium apprehensio, quam ea quae est ex suspicione conjectura.” Google Scholar
page 17 note 39 Adv. Haer., 1, pref., 3 (H I, 6): “Oὐκ ἐπιζβτήσ∊ις δὲ παρ'ἡμῶν τῶν ἐν K∊λτοῖς διατριβόντων, καὶ π∊ρὶ βάρβαρον διάλ∊κτον τὸ πλ∊ῖστον ἀσχολουμένων, λόγων τέχνβν, ἢ οὐκ ἐμάθομ∊ν, οὔτ∊ δύναμιν συγ-γραφέως, ἢν οὐκ ἠσκήσαμ∊ν, οὔτ∊ καλλωτισμὸν λέξ∊ων, οὔτ∊ πιθανότβτα, ἤν οὐκ οἴδαμ∊ν. ἀλλὰ ἁπλῶς, καὶ ἀλβθῶς, καὶ ἰδιωτικῶς.” Google Scholar
page 17 note 40 Adv. Haer., 1, 4, 3 (H I, 36): Adv. Haer., 1, 24, 6 (H I, 203): “et non oportere omnino ipsorum mysteria effari, sed in abscondito continere (pertinere) per silentium.” Cf. Adv. Haer., 1, pref., 2 (H I, 4); 1, 15, 6 (H I, 156); 2, 27, 2 (H I, 348); 3, pref., 1 (H II, 1); 3, 3, 1 (H II, 8); 3, 15, 1 (H II, 79); 4, 32, 1 (H II, 254). Google Scholar
page 17 note 41 Adv. Haer., 1, pref., 1 (H I, 2): “διὰ τῆς πανούργως συνκ∊κροτβμένβς πιθανότβτος” = avec la fourberie d'une vraisemblance forgée; Adv. Haer., 1, 1, 3 (H I, 13): = adapter et détourner dans le sens de leur fiction; Adv. Haer., 1, 3, 6 (H I, 31): “παρατρέποντ∊ς τὰς ἑρμβν∊ίας, και ῥᾳδιουργοῦντ∊ς τὰς ἐξβγβσ∊ις” = renversant les interprétations et falsifiant l'exégèse; Adv. Haer., 1, 3, 6 (H I, 31): “δολίως ἑφαρμόζοντ∊ς” = adapter perfidement; Adv. Haer., 1, 8, 1 (H I, 67): λύοντ∊ς τὰ μέλβ τῆς ἀλβθ∊ίας = brisant les membres de la verité; Adv. Haer., 1, 16, 3 (H I, 162): β∊βιασμένως διασύροντ∊ς = tiraillant avec violence; Adv. Haer., 2, 11, 1 (H I, 275): “in mendacio volutantes”; Adv. Haer., 2, 24, 3 (H I, 337): “tentant violenter probationes facere”; Adv. Haer., 2, 28, 7 (H I, 357): “fingere argumentum”; Adv. Haer., 3, 4, 2 (H II, 16): “transfiguratores veritatis”; “inventores perversitatis”; Adv. Haer., 3, 17, 4 (H II, 95): “qui depravant quae sunt Dei et adulterant veritatem,” etc. etc. Google Scholar
page 17 note 42 Adv. Haer., 1, 16, 2 (H I, 159): “Oὐκ ὀκνήσω δέ σοι καὶ ἄλλως ἐξβγουμένων αὐτῶν ὀπαγγ∊ῖλαι”; Adv. Haer., 2, 17, 1 (H I, 306): “tantas contradictiones et aporias habentes, inspiciamus et reliqua; propter illorum insensationem, et nos de his quae non sunt quaerentes.” Cf. Adv. Haer., 1, 21, 5 (H I, 188). Google Scholar
page 17 note 43 On trouvera même de la gauloiserie chez ce primat des Gaules! Le texte est trop long pour être transcrit, étant donnée l'importance minime du sujet: on peut voir tout de même comment Irénée complète de son crû une théorie gnostique sur l'origine des eaux: Adv. Haer., 1, 4, 4 (H I, 37–38). Voir aussi Adv. Haer., 1, 11, 4 (H I, 105–106); 2, 12, 4 (H I, 278).Google Scholar
page 17 note 44 Adv. Haer., 2, 30, 2 (H I, 362): “(uti et nos ad impietatem propter necessitatem sermonis divergamus, Dei et insanorum hominum comparationem facientes, et in argumentationem eorum descendentes, saepe per propria ipsorum dogmata arguentes eos: sed nobis quidem propitius sit Deus; non enim illis eum comparantes, sed arguentes, et evertentes illorum insaniam, dicimus haec)”; ibid., 3 (H I, 363): “(ut propria ipsorum dicamus, per sua ipsorum propria mendaces eos arguentes)”; Cf. Adv. Haer., 1, 27, 4 (H I, 219); 3, pref., 1 (H II, 1); 3, 12, 12 (H II, 67); 4, 34, 5 (H II, 273). Google Scholar
page 17 note 45 Adv. Haer., 1, 4, 3 (H I, 36): Cf. Adv. Haer., 2, 31, 3 (H I, 371); 2, 32, 4 (H I, 375)—Le désintéressement et la gratuité dans les œuvres de bienfaisance ou de doctrine étaient d'ailleurs l'un des principaux critères pour discerner les vrais charismatiques dans l'Eglise primitive. On comprend dès lors l'importance et le scandale qu'offraient à Irénée les procédés des gnostiques. Cf. Didachè, 11, 6, 12; Pasteur d'Hermas, Mand., 10, 2; mand., 12, 2; Eusèbe, , H.E., 5, 18, 2–11 (GCS edit. Schwartz, , p. 472–476). Google Scholar
page 17 note 46 Adv. Haer., 1, 28, 1 (H I, 219): “Ab his autem qui praedicti sunt, jam multae propagines multarum haeresum factae sunt, eo quod multi ex ipsis, imo omnes velint doctores esse, et abscedere quidem ab haeresi in qua fuerunt; aliud autem dogma ab alia sententia, et deinceps alteram ab altera componentes, nove docere insistunt, semetipsos adinventores sententiae, quamcunque compegerint, enarrantes.” Cf. Adv. Haer., 1, 16, 3 (H I, 163); 1, 21, 5 (H I, 188); 1, 31, 3 (H I, 243); 2, 13, 10 (H I, 286); 2, 14, 6 (H I, 299); 2, 26, 2 (H I, 346); 2, 28, 9 (H I, 358); 3, 2, 1 (H II, 7); 3, 12, 12 (H II, 67); 3, 23, 8 (H II, 130); 5, 20, 2 (H II, 380). Comp. Pasteur d'Hermas, sim., 9, 22; Tatien, , Oratio ad Graecos, 32; Athénagore, , Legatio pro Christ., 7 Google Scholar
page 17 note 47 Adv. Haer., 3, 24, 2 (H II, 132): “sophistae verborum magis volentes esse quam discipuli veritatis” Google Scholar
page 17 note 48 Adv. Haer., 5, 20, 2 (H II, 380): “et super Deum qui fecit eos, jaculantur sensus suos impios. Supra igitur sentiunt quam est mensura sensationis.” Google Scholar
page 17 note 49 Adv. Haer., 2, 25, 4 (H I, 344): “contra naturam sentiens, eris insipiens: et si in hoc perseveraveris, incides in insaniam.” Google Scholar
page 17 note 50 Adv. Haer., 1, 1, 1 (H I, 8): Google Scholar
page 17 note 51 Adv. Haer., 4, 19, 3 (H II, 212): “vere autem in profundum Bythum dementiae descendentes”; Adv. Haer., 4, 34, 5 (H II, 273): “multorum deorum dementi fabricatione” Google Scholar
page 17 note 52 Adv. Haer., 2, 30, 1 (H I, 362): “velut vere de tonitruo percussi super eos qui fabulis referuntur Gigantes, extollentes sententias adversus Deum, praesumtione vana et instabili gloria tumidi, quibus universae terrae elleborum non sufficit ad expurgationem, uti evomant tantam suam stultitiam.” Cf. Adv. Haer., 2, 26, 3 (H I, 347) Google Scholar
page 17 note 53 Epid., 3 (PO 12, 758).Google Scholar
page 17 note 54 Deux textes surtout sont intéressants à comparer à cause de leur étroit parallélisme: Adv. Haer., 3, 20, 1–2 (H II, 105–106); Adv. Haer., 5, 2, 3 (H II, 323). Un autre contexte d'Irénée où π∊ῖρα est engagé se lit dans Adv. Haer., 4, 39, 1 (H II, 298).Google Scholar
page 17 note 55 Aristote, , Anal. post., 2, 19; 100a5; cf. Metaph., A, 1; 980a29.Google Scholar
page 17 note 56 Adv. Haer., 4, 39, 1 (H II, 298): “Firmior est enim et indubitata subjacentium apprehensio, quam ea quae ex suspicione conjectura.” Google Scholar
page 17 note 57 Adv. Haer., 2, 25, 1 (H I, 344): “homo qui omnium experientiam et cogitationem habere non possit.” Cf. Adv. Haer., 2, 32, 2 (H I, 272–273). Google Scholar
page 17 note 58 On peut voir l'insistance. Adv. Haer., 4, 37, 7 (H II, 291): “Sed et videre non tantum nobis esset desiderabile, nisi cognovissemus quantum esset malum non videre: et bene valere autem male valentis experientia honorabilius efficit; et lucem, tenebrarum comparatio; et vitam, mortis.” Cf. Adv. Haer., 4, 39, 1 (H II, 298).Google Scholar
page 17 note 59 Adv. Haer., 1, 8, 1 (H I, 68), en latin, comprehensio, qui traduit également ὑπόλβψις dans un contexte d' “expérience”: Adv. Haer., 5, 2, 3 (H II, 323). Voir aussi le texte cité dans la note suivante. Google Scholar
page 17 note 60 Adv. Haer., 4, 39, 1 (H II, 298): “Quemadmodum enim lingua per gustum accipit experimentum dulcis et amari, et oculus per visionem discernit quod est nigrum ab albo, et auris per auditum differentias sonorum scit; sic et mens per utrorumque experimentum disciplinam boni accipiens, firmior ad conservationem ejus efficitur, obediens Deo: inobedientiam quidem primum respuens per paenitentiam, quoniam amarum et malum est; deinde ex comprehensione discens, quale sit quod contrarium est bono et dulcedini, ne tentet quidem unquam inobedientiam gustare Dei.” Google Scholar
page 17 note 61 Pascal, , Pensées, 397 (Edit. Brunschwicg).Google Scholar
page 17 note 62 Ibid., 420.Google Scholar
page 17 note 63 II Cor., 12, 9. Adv. Haer., 3, 20, 1 (H II, 105); 5, 2, 3 (H II, 323); 5, 3, in toto (H II, 324–328).Google Scholar
page 17 note 64 Adv. Haer., 5, 3, 1 (H II, 324): Google Scholar
page 17 note 65 Adv. Haer., 5, 3, 1 (H II, 325): “Suam enim infirmitatem discere per sustinentiam, nihil est malum: magis autem et bonum est non aberrare in natura sua.” Google Scholar
page 17 note 66 Adv. Haer., 5, 2, 3 (H II, 323): Cf. Adv. Haer., 5, 3, 1 (H II, 325). Google Scholar
page 17 note 67 Adv. Haer., 3, 20, 2 (H II, 106): “Haec ergo fuit magnanimitas Dei, ut per omnia pertransiens homo, et morum [mortis?] agnitionem percipiens, dehinc veniens ad resurectionem quae est a mortuis, et experimento discens unde liberatus est, semper gratus exsistat Domino, munus incorruptile consecutus ab eo, ut plus diligeret eum, cui enim plus dimittitur plus diligit, cognoscat autem semetipsum, quoniam mortalis et infirmus est; intelligat autem et Deum, quoniam in tantum immortalis et potens est, uti et mortali immortalitatem, et temporali aeternitatem donet.”—Aucun manuscrit n'autorise la correction de morum en mortis. C'est une conjecture de Grabe. Mais il y a des raisons sérieuses pour l'adopter. Le contexte d'abord justifierait mortis plutôt que morum. En outre, l'étroit parallélisme avec ce passage de Adv. Haer., 5, 2, 3 (H II, 323) conseille la correction: précisément à la fin de ce dernier texte, Irénée réfère lui-même explicitement à 3, 20, 2: Harvey accepte morum en référant à Adv. Haer., 3, 25, 1 (H II, 133): “qui morum providentiam habent” Ce n'est qu'un rapprochement matériel. Je favorise donc la leçon mortis. Google Scholar
page 17 note 68 Adv. Haer., 5, 3, 2 (H II, 325): “Refutant igitur potentiam Dei, et non contemplantur quod est verbum, qui infirmitatem intuentur carnis, virtutem autem ejus qui suscitat eam a mortuis, non contemplantur.” Google Scholar
page 17 note 69 Adv. Haer., 5, 3, 1 (H II, 325): “Utrorumque autem experientia veram quae est de Deo et homine agnitionem indicit ei.” Massuet et Stieren ont une autre leçon et une autre ponctuation. Leur texte s'adapte beaucoup mieux au contexte et est certifié par les manuscrits. Il est assez étrange que Harvey n'ait pas justifié davantage ses corrections plutôt conjecturales. Voici en tout cas le texte que nous adoptons: “Utrorumque autem experientia vera, quae est de Deo et homine, agnitionem indicit ei et auxit eius erga Deum dilectionem.” A la décharge de Harvey, je remarque toutefois que veram quae est de Deo et homine agnitionem serait une construction très familière à Irénée. Google Scholar
page 17 note 70 Adv. Haer., 2, 28, 5 (H I, 355): “juste detegimini a vobis ipsis, quod neque humana, nec divina noveritis”; Adv. Haer., 4, 38, 4 (H II, 297): “Neque enim Deum neque semetipsos scientes” Google Scholar
page 17 note 71 Adv. Haer., 2, 25, 2 (H I, 343): “sicut citharae sonus per uniuscujusque distantiam consonantem unam melodiam operatur, ex multis et contrariis sonis subsistens. Debet ergo amator veri non traduci distantia uniuscujusque soni, nec alium quidem hujus, alium autem illius artificem suspicari et factorem: neque alium quidem acutiores, alium autem vastiores, alium vero medietates aptasse: sed unum et ipsum, ad totius operis et sapientiae demonstrationem, et justitiae, et bonitatis, et muneris. Hi vero qui audiunt melodiam, debent laudare et glorificare artificem, et aliorum quidem extensionem mirari, aliorum autem laxamentum intendere, aliorum vero inter utrumque temperamentum exaudire; aliorum autem typum considerare, et ad quid unumquodque referat, et eorum causam inquirere, nusquam transferentes regulam, neque errantes ab artifice, neque abjicientes fidem quae est in unum Deum qui fecit omnia, neque blasphemantes nostrum Conditorem.” Google Scholar
page 17 note 72 Adv. Haer., 4, 38, 3 (H II, 295–296): Google Scholar
page 17 note 73 Adv. Haer., 4, 11, 2 (H II, 175): “Et Deus quidem perfectus in omnibus, ipse sibi aequalis et similis; totus cum sit lumen, et totus mens, et totus substantia, et fons omnium bonorum.” Google Scholar
page 17 note 74 Adv. Haer., 2, 34, 2 (H I, 382): “discant, quoniam sine initio et sine fine, vere et semper idem et eodem modo se habens, solus est Deus, qui est omnium Dominus.” Google Scholar
page 17 note 75 Adv. Haer., 4, 38, 3 (H II, 296): Google Scholar
page 17 note 76 Adv. Haer., 4, 39, 2 (H II, 299): “Non enim tu Deum facis, sed Deus te fecit Facere enim proprium est benignitatis Dei: fieri autem proprium est hominis naturae.” Google Scholar
page 17 note 77 Adv. Haer., 5, 12, 2 (H II, 351): Google Scholar
page 17 note 78 Adv. Haer., 4, 38, 1 (H II, 292): Google Scholar
page 17 note 79 Adv. Haer., 2, 34, 2 (H I, 382): “Quae autem sunt ab illo (Deo) omnia, quaecumque facta sunt, et fiunt, initium quidem suum accipiunt generationis, et per haec inferiora sunt ab co qui ea fecit, quoniam non sunt ingenita.” Adv. Haer., 3, 8, 1 (H II, 30): “Ipse enim infectus et sine initio et sine fine et nullius indigens, ipse sibi sufficiens, et adhuc reliquis omnibus, ut sint hoc ipsum, praestans: quae vero ab eo sunt facta, initium sumserunt.” Google Scholar
page 17 note 80 Adv. Haer., 4, 34, 2 (H I, 382), qui fait suite au texte cité dans la note précédente: “perseverant autem et extenduntur in longitudinem saeculorum, secundum voluntatem factoris Dei: ita ut sic initio fierent, et postea, ut sint, eis donat.”— Montgomery Hitchcock, F. R., Irenaeus of Lugdunum, A study of his teaching, Cambridge, 1913; p. 82, dit très bien, commentant Adv. Haer., 4, 38: “There is thus scope for development or evolution. But it is a God-directed development.” Google Scholar
page 17 note 81 Adv. Haer., 4, 11, 2 (H II, 175): “Et hoc Deus ab homine differt, quoniam Deus quidem facit, homo autem fit: et quidem qui facit, semper idem est: quod autem fit, et initium, et medietatem, et adjectionem, et augmentum accipere debet. Et Deus quidem bene facit, bene autem fit homini. Et Deus quidem perfectus in omnibus, ipse sibi aequalis et similis; totus substantia, et fons omnium bonorum: homo vero profectum percipiens et augmentum ad Deum. Quemadmodum enim Deus semper idem est; sic et homo in Deo inventus, semper proficiet ad Deum.” Cf. Adv. Haer., 2, 25, 3 (H I, 344). Google Scholar
page 17 note 82 Montgomery Hitchcock, F. R., Irenaeus of Lugdunum, p. 59: “This view of life, moral and spiritual, as educational, much superior to the theory of life as mere probation, is the very backbone of the system of Ireneaus' anthropology, running through it as the warp through the woof.” Google Scholar
page 17 note 83 Adv. Haer., 2, 25, 3 (H I, 344): “Si autem et aliquis non invenerit causam omnium quae requiruntur, cogitet quia homo est in infinitum minor Deo, et qui ex parte acceperit gratiam, et qui nondum aequalis vel similis sit factori, et qui omnium experientiam et cogitationem habere non possit, ut Deus: sed in quantum minor est ab eo qui factus non est, et qui semper idem est, ille qui hodie factus est et initium facturae accipit, in tantum secundum scientiam, et ad investigandum causas omnium, minorem esse eo qui fecit.”—J'ai écrit ἀγέννβτος, selon l'orthographe la plus usuelle chez Irénée. On sait tout ce que ce seul mot contient de problèmes, tant de critique textuelle que d'interprétation théologique. On pourra consulter sur ce point la brillante et ferme dissertation Prestige, de G. L., God in Patristic Thought, London, Heinemann, 1936; p. 37–54. 'Aγέννβτος-inengendré ou ἀγὲνβτος-incréé? En fait, les Anténicéens écrivaient ἀγὲννβτος mais, par une confusion sémantique, lui donnaient le sens de ἀγὲνβτος. La problématique christologique, n'étant pratiquement pas née, ne les forçait pas à une extrême précision dans leur langue théologique. Pour la plupart, c'était une conception de philosophie grecque qu'ils assumaient et restituaient à leur monarchianisme, au sens historique et orthodoxe de monothéisme. Athanase, S. l'a bien vu, ainsi que les difficultés que cette terminologie imprécise réservait à la théologie de la génération du Verbe: De Synodis, 46 (PG 26, 776). Ce n'est pas le lieu et il n'est pas requis de pousser plus loin l'histoire de ce problème. Je me contente de citer. Prestige, , op. laud., p. 46, qui caractérise excellemment à mon avis, le sens de ἀγὲννβτος chez Irénée, S.: “Apparently Irenaeus follows the general tradition of the Apologists, treating agen(n)etos as embodying a single conception under either form of spelling: agennetos is the more appropriate form to use in reference to the personal deity, other considerations being equal; but when the term comes to be discussed in a more general and abstract way, it becomes more natural to spell it agenetos. The meaning is the same, but the spelling is governed by an unconscious sense of the greater propriety of the associations connected with one or the other distinct derivation. But more important than the spelling is the meaning. The ageneton exists per se: its cause lies within its own being. As being independent of all other existences it enjoys perfection. Creatures, since their existence is not self-grounded, are necessarily imperfect. The difference between them and the ageneton is that which lies between the contingent and the absolute. Certain qualities may come to be enjoyed by creatures dependently and derivatively, provided they remain ‘subject’, that is, by continuance in the imposed laws of their own being, and, of course, provided that those laws embrace such qualities in their scope. Thus man can attain to immortality, and enter in that degree into ‘the glory of ageneton’, but only per gratiam, not per se. To the ageneton, alone belong inherently omnipotence, perfection, creative power and goodness, glory, eternity, causation and wisdom. It is not simply in God that all Goodness, Truth, and Beauty reside, according to this teaching of Irenaeus, but in God by virtue of His being the ageneton or (as it may sometimes be written, in view of His personal being) the agenneton. However the word be spelt, by Christian, Gnostic, or Platonist, what it obviously means can best be described, not in a specifically Hegelian sense, but in general idea, as ‘The Absolute”’—On pourra aussi consulter avec fruit l'excursus du P Lebreton dans l'Histoire du dogme de la Trinité, T. II, p. 635–647: discussion savante, bibliographie exhaustive. Google Scholar
page 17 note 84 Adv. Haer., 2, 28, 2 (H I, 349): “rectissime scientes, quia Scripturae quidem perfectae sunt, quippe a Verbo Dei et Spiritus ejus dictae; nos autem secundum quod minores sumus et novissimi a Verbo Dei et Spiritus ejus, secundum hoc et scientia mysteriorum ejus indigemus.” Google Scholar
page 17 note 85 Ibid.: “Et non est mirum, si in spiritalibus, et caelestibus, et in his quae habent revelari, hoc patimur nos: quando quidem etiam eorum quae ante pedes sunt (dico autem quae sunt in hac creatura, quae et contrectantur a nobis, et videntur et sunt nobiscum) multa fugerunt nostram scientiam, et Deo haec ipsa committimus. Oportet enim eum prae omnibus praecellere. Quid enim si tentemus exponere causam ascensionis Nili? Multa quidem dicimus, et fortassis suasoria, fortassis autem non suasoria: quod autem verum est, et certum, et firmum, adjacet Deo. Sed et volatilium animalium habitatio, eorum quae veris tempore adveniunt ad nos, autumni autem tempore statim recedunt, cum in hoc mundo hoc ipsum fiat, fugit nostram scientiam. Quid autem possumus exponere de Oceani accessu et recessu, cum constet esse certam causam? Quidve de his quae ultra eum sunt enuntiare, qualia sint? Vel quid dicere possumus, quomodo pluviae et coruscationes, et tonitrua, et collectiones nubium, et nebulae, et ventorum emissiones, et similia his, efficiuntur: annuntiare quoque et thesauros nivium, et grandinis, et eorum quae his proxima sunt: quae haec autem nubium praeparatio, aut qui status nebulae, quae autem causa est per quam crescit luna, et decrescit, aut quae causa aquarum distantiae, et metallorum, et lapidum, et his similium? In his omnibus nos quidem loquaces erimus, requirentes causas eorum: qui autem ea facit solus Deus veridicus est.”—Ce texte, la fin surtout, semble bien inspiré de Job, XXXVIII. Ainsi, comparez les thesauros nivium avec Job, XXXVIII, 22: θβσαυροὺς χιόνος. C'est un fait intéressant à noter, aucune édition n'ayant indiqué cette référence scripturaire. Tous les auteurs s'accordent à affirmer que Job n'existe pas chez Irénée. Je reste convaincu que si l'on faisait pour l'Ancien Testament une étude similaire au Nouum Testamentum S. Irenaci de Sanday et Turner, un nombre considérable de citations devraient être également ajoutées à nos éditions de l'Adversus Haereses .Google Scholar
page 17 note 86 Adv. Haer., 2, 25, 4 (H I, 344): “Ordinem ergo serva tuae scientiae, et ne ut bonorum ignarus supertranscendas ipsum Deum, non enim transibilis est: neque super Demiurgum requiras quid sit, non enim invenies. Indeterminabilis est enim artifex tuus: neque tanquam hunc totum mensus sis, et tanquam qui per omnem ejus fabricam veneris, et omne quod est in eo profundum, et altitudinem, et longitudinem consideraveris, super ipsum alium excogites patrem. Non enim excogitabis, sed contra naturam sentiens, eris insipiens: et si in hoc perseveraveris, incides in insaniam, sublimiorem teipsum melioremque factore tuo exsistimans, et quod pertranseas regna ejus.” Google Scholar
page 17 note 87 Adv. Haer., 2, 28, 3 (H I, 351): Cf. Adv. Haer., 2, 26, 2–3 (H I, 346); 4, 19, 3 (H II, 211–212). Google Scholar
page 17 note 88 Cf. Adv. Haer., 2, 26, 3 (H I, 346); 2, 28, passim (H I, 349–358).Google Scholar
page 17 note 89 Adv. Haer., 2, 28, 4 (H I, 353): “Haec autem caecitas, et stultiloquium inde provenit vobis, quod nihil Deo reservetis.” Google Scholar
page 17 note 90 Histoire du dogme de la Trinité, Paris, Beauchesne, 1928; t. II, De Saint Clément à Saint Irénée , p. 528–532.Google Scholar
page 17 note 91 Histoire de l'Église, depuis les origines jusqu'à nos jours, publiée sous la direction de A. Fliche et V Martin. II. De la fin du 2 e siècle à la paix constantinienne par J. Lebreton et J Zeiller, Paris, Bloud et Gay, 1935; p. 50–53.Google Scholar
page 17 note 92 Histoire du dogme de la Trinité, t. II, p. 528. Les italiques sont du P Lebreton. Voici d'ailleurs le texte latin: Adv. Haer., 2, 6, 1 (H I, 263): “Quomodo autem et ignorabant vel angeli aut mundi fabricator primum Deum, quando in ejus propriis essent, et creatura exsisterent ejus, et continerentur ab ipso? Invisibilis quidem poterat eis esse propter eminentiam, ignotus autem nequaquam propter providentiam. Etenim licet valde per descensionem multum separati essent ab eo, quomodo dicunt; sed tamen dominio in omnes extenso, oportuit cognoscere dominantem ipsorum, et hoc ipsum scire, quoniam qui creavit eos, est Dominus omnium. Invisibile enim ejus cum sit potens, magnam mentis intuitionem et sensibilitatem omnibus praestat potentissimae et omnipotentis eminentiae. Unde etiamsi nemo cognoscit Patrem nisi Filius, neque Filium, nisi Pater, et quibus Filius revelaverit, tamen hoc ipsum omnia cognoscunt, quando ratio mentibus infixa moveat ea et revelet eis, quoniam est unus Deus, omnium Dominus.” Google Scholar
page 17 note 93 Adv. Haer., 2, 1, 1 (H I, 251). Google Scholar
page 17 note 94 Adv. Haer., 2, 1, 2 (H I, 252). Google Scholar
page 17 note 95 Adv. Haer., 2, 1, 3 (H I, 252). Google Scholar
page 17 note 96 Adv. Haer., 2, 2, 2 (H I, 254): “Post deinde dicant nobis: Utrumnam in his quae ab illo continentur, et in proriis ejus, fabricata sunt haec, an in alienis et extra eum positis? Sed si quidem dicant extra eum, similiter omnia praedicta inconvenientia occurrent eis, et includetur primus Deus ab eo qui extra eum est, in quo et desinere eum necesse erit.”—On n'est pas sans remarquer la concordance d'idées et même de mots entre ce passage et le texte de Adv. Haer., 2, 6, 1, indice pour ce dernier d'une dépendance très étroite de tout le contexte. Google Scholar
page 17 note 97 Adv. Haer., 2, 2, 1 (H I, 254). Google Scholar
page 17 note 98 Adv. Haer., 2, 2, 3 (H I, 255).—Noter encore le parallélisme des textes: ici, les émanations basilidiennes, “Licet per longam successionem deorsum angelos dicant factos vel mundi fabricatorem a primo Patre, quemadmodum Basilides ait”; de même, , Adv. Haer., 2, 6, 1: “Etenim licet valde per descensionem multum separati essent ab eo, quomodo dicunt” Google Scholar
page 17 note 99 Adv. Haer., 3, 11, 4 (H II, 43): “Omnes haeretici decreverunt, Demiurgum ignorare cam quae sit super eum virtutem.” Google Scholar
page 17 note 100 Le Lebreton, P, Histoire du dogme de la Trinité, p. 528, écrit: “Le point de départ de cette révélation de Dieu, c'est la création. Dieu pouvait ne pas créer; mais dès qu'il crée des êtres raisonnables, il se fait nécessairement connaître à eux:” (suit le texte, Adv. Haer., 2, 6, 1). Le texte ne vaut que pour les esprits créés, sans référence immédiate à la création terrestre.Google Scholar
page 17 note 101 Adv. Haer., 2, 6, 3 (H I, 264). Google Scholar
page 17 note 102 Adv. Haer., 2, 2, 3 (H I, 255). Google Scholar
page 17 note 103 Adv. Haer., 2, 6, 1 (H I, 263): “Invisibilis quidem poterat eis esse propter eminentiam, ignotus autem nequaquam propter providentiam.”—īl faut laisser ici à providentiam son sens matériel et étymologique de prévision, prévoyance. C'est un sens usuel pour Irénée en contexte gnostique. Cf. Adv. Haer., 1, 2, 5 (H I, 21): “κατὰ προμήθ∊ιαν τοῦ Πατρός”; Adv. Haer., 1, 5, 6 (H I, 51): “ἀῤῥήτῳ προνοίᾳ”; Adv. Haer., 1, 9, 3 (H I, 85): “ἀῤῥήτῳ προνοίᾳ”; Adv. Haer., 1, 30, 9 (H I, 236): “secundum providentiam Prunici.” Google Scholar
page 17 note 104 Adv. Haer., 2, 6, 1 (H I, 263): “Invisibile enim ejus cum sit potens, magnam mentis intuitionem et sensibilitatem omnibus praestat potentissimae et omnipotentis eminentiae.”—Le vocabulaire gnoséologique d'Irénée reste difficile à préciser, la référence au grec étant plus ou moins hasardeuse. Sensibilitas correspond parfois à αἴσθβσις, Adv. Haer., 1, 8, 2 (H I, 69): ∊ἰς αἴσθβσιν τοῦ φωτός; Adv. Haer., 1, 15, 2 (H I 149): ∊ἰς τὴν αἴσθβσιν τοῦ ἀνθρώπου. Parfois, le contexte indique un sens de perception nettement intellectuelle, Adv. Haer., 1, 30, 14 (H I, 240). Irénée, , Adv. Haer., 2, 13, 3 (H I, 282), dit de Dieu qu'il est “totus sensus et totus sensuabilitas (sic), et totus ennoea, et totus ratio et totus auditus, et totus oculus, et totus lumen.” Dans le texte cité, Adv. Haer., 2, 6, 1, les neutres omnibus et omnia conseilleraient peut-être d'élargir l'extension des termes. Chose certaine, en tout cas, les animaux sont engagés dans le témoignage d'Irénée, Adv. Haer., 2, 6, 2–3 (H I, 264): “Deus, cujus et invocationem tremebant, et tremit universa creatura et principatus et potentia et omnis subjecta virtus Si itaque mutis animalibus irrationabiliores noluerint angelos esse, invenient quoniam oportebat, licet non vidissent hi eum qui super omnia Deus est, uti cognoscerent potentatum et dominium ejus.” Google Scholar
page 17 note 105 Adv. Haer., 2, 6, 2 (H I, 264): “Aut numquid hi qui sub Romanorum imperio sunt, quamvis nunquam viderint Imperatorem, sed valde et per terram, et per mare separati ab eo, cognoscent propter dominium eum qui maximam potestatem habet principatus; qui autem super nos erant angeli, vel qui mundi fabricatorem dicunt, non cognoscent omnipotentem, quando jam et muta animalia tremant et cedant tali invocationi?” Google Scholar
page 17 note 106 Comme le porte expressément le texte cité dans la note précédente, comme le suggèrent ces analogies plus prochaines, Adv. Haer., 2, 6, 2 (H I, 264): “Et propter hoc Altissimi et Omnipotentis appellationi omnia subjecta sunt: et hujus invocatione etiam ante adventum Domini nostri salvabantur homines, et a spiritibus nequissimis, et a daemoniis universis, et ab apostasia universa: non quasi vidissent eum terreni spiritus aut daemones, sed cum scirent quoniam est, qui est super omnia Deus Et propter hoc judaei usque nunc hac ipsa affatione daemonas effugebant, quando omnia timeant invocationem ejus qui fecit ea.” Google Scholar
page 17 note 107 Adv. Haer., 2, 27, 2 (H I, 348); 3, 25, 1 (H II, 133); 4, 6, 6 (H II, 160), auxquels il aurait pu ajouter Adv. Haer., 2, 9, 1 (H I, 272). Google Scholar
page 17 note 108 Adv. Haer., 4, 19, 3 (H II, 211): “Si autem plenitudinem et magnitudinem manus ejus non comprehendit homo, quemadmodum poterit quis intelligere aut cognoscere in corde tam magnum Deum?” Google Scholar
page 17 note 109 Ibid., (H II, 212): “Quoniam autem magnitudinem Dei ex his quae ab eo facta sunt, nemo enarrare potest, hoc omnibus manifestum est: et quoniam magnitudo ejus non deficit, sed omnia continet, et pervenit usque ad nos, et nobiscum est, omnis quicumque digne Deo sapit, confitebitur.” Cf. Escoula, L., “Le Verbe Sauveur et illuminateur chez saint Irénée: Nouvelle Revue Théologique 66 (1939), p. 559.Google Scholar
page 17 note 110 Les éditions réfèrent à peu près toujours à Luc. Irénée, Adv. Haer., 4, 6, 1 (H II, 158): “Sic et Matthaeus posuit, et Lucas similiter, et Marcus idem ipsum: Johannes enim praeterit locum hunc.” En fait, le texte n'existe pas chez Marc. Sanday et Turner, Nouum Testamentum Sancti Irenaei, Oxford, 1923, ont référé toutes les citations à Matth., XI, 27.Google Scholar
page 17 note 111 Adv. Haer., 1, 20, 3 (H I, 179–180): Cf. Adv. Haer., 4, 6, 1 (H II, 158) Google Scholar
page 17 note 112 Cf. Lagrange, M. J. O.P., Evangile selon Saint Luc, 4e édit., Paris, Gabalda, 1927; p. 304–308.Google Scholar
page 17 note 113 Adv. Haer., 4, 6, 1 (H II, 158): “Hi autem qui peritiores Apostolis volunt esse, sic describunt: Nemo cognovit Patrem nisi Filius, nec Filium nisi Pater, et cui voluerit Filius revelare; et interpretantur, quasi a nullo cognitus sit verus Deus ante Domini nostri adventum: et eum Deum qui a prophetis sit annuntiatus, dicunt non esse Patrem Christi.” On est en plein contexte à la fois gnostique et marcionite. Google Scholar
page 17 note 114 Adv. Haer., 1, 20, 3 (H I, 180): Google Scholar
page 17 note 115 Au risque de rédiger une note fastidieuse pour le lecteur, je veux signaler un fait que je juge très significatif, intéressant ensemble la théologie d'Irénée et l'exégèse. On peut référer au moins quinze citations par Irénée du texte Lc., 10, 22—Matth., 11, 27: je les ai toutes examinées. Or, à côté de sa diligence à corriger partout ἔγνω en γινώσκ∊ι (ou cognovit en cognoscit), on reste surpris de voir que, neuf fois sur dix où la seconde partie du verset est citée, Irénée écrit ἀποκαλύψβ, au lieu de βούλβται ἀποκαλύψαι (ou revelaverit au lieu de voluerit revelare), comme nous le lisons dans nos textes critiques. Pourtant, il note lui-même que la leçon que nous jugeons authentique est bien celle qu'il lit dans son texte scripturaire, Adv. Haer., 4, 6, 1 (H II, 158): “Nemo cognoscit Filium nisi Pater, neque Patrem quis cognoscit nisi Filius, et cui voluerit Filius revelare. Sic et Matthaeus posuit, et Lucas similiter, et Marcus idem ipsum.” Alors, quoi? Il n'y aurait donc pas pour Irénée la même urgence doctrinale à conserver le texte réel de cette portion du verset? La leçon qu'il adopte était pourtant celle de Marcion. (Cf. Harnack, , Marcion: Das Evangelium vom fremden Gott. [Texte u. Untersuch., XLV, 2]. Leipzig, 1930; p. 206 ∗). Il est vrai que c'était aussi celle de Justin: (I Apol., 63, bis; Dialogue, 100). Mais Irénée a pris soin d'avouer lui-même la raison théologique de son choix, Adv. Haer., 4, 6, 7 (H II, 161–162): “Nemo cognoscit Filium, nisi Pater: neque Patrem, nisi Filius, et quibuscumque Filius revelaverit. Revelaverit enim non solum in futurum dictum est, quasi tunc inceperit Verbum manifestare Patrem, cum de Maria natus; sed communiter per totum tempus positum est. Ab initio enim assistens Filius suo plasmati, revelat omnibus Patrem, quibus vult, et quando vult, et quemadmodum vult Pater: et propter hoc in omnibus, et per omnia unus Deus Pater, et unum Verbum, et unus Filius, et unus Spiritus, et una salus omnibus credentibus eum.” Ce texte est confirmé par un fragment syriaque (H II, 443–444), de même que par la version arménienne (Ter-Minassiantz, E., Irenaeus gegen die Häretiker Buch IV und V in armenischer Version, [Texte u. Untersuch., XXXV, 2], Leipzig, , 1910; p. 24). Il m'apparaît évident qu'Irénée entend confirmer ainsi sa théorie théologique du Verbe Révélateur. C'est donc un appoint à mon argument que pour Irénée la révélation de Dieu par la création ne peut être qu'un office du Verbe Révélateur. Google Scholar
page 17 note 116 Adv. Haer., 4, 6, 2 (H II, 158): “Si autem Christus tunc inchoavit esse, quando et secundum hominem adventum suum egit, et a temporibus Tiberii Caesaris commemoratus est Pater providere hominibus, et non semper Verbum ejus una cum plasmate fuisse ostendebatur; nec tune quidem oportuit alterum Deum annuntiari, sed causas tantae incuriae et negligentiae ejus inquiri.” Google Scholar
page 17 note 117 Adv. IIaer., 4, 6, 3–4 (H II, 159–160): “Et Patrem quidem invisibilem et indeterminabilem, quantum ad nos est, cognoscit suum ipsius Verbum, et cum sit inenarrabilis, ipse cnarrat cum nobis: rursum autem Verbum suum solus cognoscit Pater: utraque autem haec sic se habere manifestavit Dominus. Et propter hoc Filius revelat agnitionem Patris per suam manifestationem. Agnitio enim Patris est Filii manifestatio: omnia enim per Verbum manifestantur.” Google Scholar
page 17 note 118 Adv. Haer., 4, 6, 4 (H II, 159): “Hic autem est fabricator coeli et terrae, quemadmodum ex sermonibus ejus ostenditur; et non is qui a Marcione, vel a Valentino, aut a Basilide, aut a Carpocrate, aut Simone, aut reliquis falso cognominatis Gnosticis adinventus est falsus Pater.” Google Scholar
page 17 note 119 Adv. Haer., 4, 6, 6 (H II, 160): “Etenim per ipsam conditionem revelat Verbum conditorem Deum, et per mundum fabricatorem mundi Dominum, et per plasma eum qui plasmavit artificem, et per Filium eum Patrem qui generavit Filium: et haec omnes similiter quidem colloquuntur, non autem similiter credunt. Sed per Legem et prophetas similiter Verbum et semetipsum et Patrem praedicabat: et audivit quidem universus populus similiter; non similiter autem omnes crediderunt. Et per ipsum Verbum visibilem et palpabilem factum, Pater ostendebatur, etiamsi non omnes similiter credebant ei; sed omnes viderunt in Filio Patrem: invisibile etiam Filii Pater, visibile autem Patris Filius.” Google Scholar
page 17 note 120 Adv. Haer., 4, 6, 7 (H II, 162): “Ab initio enim assistens Filius suo plasmati.: et propter hoc una salus omnibus credentibus in eum.” Google Scholar
page 17 note 121 Comme indice de cette unité de perspective chez Irénée, comparez Adv. Haer., 2, 27, 2 (H I, 348): “Cum itaque universae Scripturae, et prophetiae et Evangelia, in aperto, et sine ambiguitate, et similiter ab omnibus audiri possint etsi non omnes credunt” et Adv. Haer., 4, 6, 6 (H II, 160): “Etenim per ipsam conditionem revelat Verbum conditorem Deum.: et haec omnes similiter quidem colloquuntur, non autem similiter credunt. Sed per Legem et prophetas similiter Verbum et semetipsum et Patrem praedicabat: et audivit quidem universus populus similiter; non similiter autem omnes crediderunt” etc. De même, comparez les païens de Adv. Haer., 3, 25, 1 (H II, 133) avec Epid., 91, 93 (PO 12, 796), Comparez aussi Adv. Haer., 2, 9, 1 (H I, 272) avec Adv. Haer., 4, 6, 6 (H II, 160).Google Scholar
page 17 note 122 Adv. Haer., 4, 6, 5 (H II, 160): “Et ad hoc Filium revelavit Pater, ut per eum omnibus manifestetur, et eos quidem qui credunt ei justi, et incorruptelam et in aeternum refrigerium recipiat; eos autem qui non credunt, et propter hoc fugiunt lumen ejus, in tenebras quas ipsi sibi elegerunt juste recludet. Omnibus igitur revelavit se Pater, omnibus Verbum suum visibile faciens: et rursus Verbum omnibus ostendebat Patrem et Filium, cum ab omnibus videretur. Et ideo justum judicium Dei super omnes qui similiter quidem viderunt, non autem similiter crediderunt.” Google Scholar
page 17 note 123 Adv. Haer., 2, 14, 7 (H I, 299): “Dicemus autem adversus eos: utrumne hi omnes qui praedicti sunt, cum quibus eadem dicentes arguimini, cognoverunt? Et si quidem cognoverunt, superflua est Salvatoris in hunc mundum descensio. Ut quid enim descendebat? An nunquid ut eam quae cognoscebatur veritas, in agnitionem adduceret his, qui cognoscent eam hominibus?” Google Scholar
page 17 note 124 C'est dans un cas comme celui-ci, où le besoin s'en fait si impérieux, qu'on ne peut assez regretter que les temps durs où nous vivons aient empêché Reynders, Dom B. de publier sa Concordance de S. Irénée, où devaient être produites les équivalences grecques, latines et même arméniennes du lexique de l'Adversus Haereses. Tous les textes signalés ici font mosaïque autour de l'expression si fréquente capere Patrem, avec un sens manifeste de compréhension chez Irénée.Google Scholar
page 17 note 125 Stromateis, 5, 11, (GCS Edit. Stählin, , 2. Bd., p. 370–375); Origène, , Peri Archon, 1, 1, 5 (GCS Edit. Koetschau, , 5. Bd., p. 20). Google Scholar
page 17 note 126 Cf. Adv. Haer., 1, 1, 1 (H I, 8).Google Scholar
page 17 note 127 Cf. Gachter, P, “Unsere Einheit mit Christus nach dem hl. Irenäus”: Zeitschrift für kath. Theologie 58, (1934), p. 508 seq. Google Scholar
page 17 note 128 La fin du texte, dans Adv. Haer., 4, 20, 2 (H II, 213–214), n'existe qu'en latin: “omnium capax et qui a nemine capiatur.” Cf. Eusèbe, , H.E. 5, 8, 7 (GCS edit. Schwartz, , 2. Bd., t. 1; p. 444).Google Scholar
page 17 note 129 Cf. Justin, , Dialogue, 4 (Otto I, 2, p. 17–18); Théophile, , Ad Autolycum, 1, 2, 3 (PG 6, 1025).Google Scholar
page 17 note 130 Cf. Penido, T. L., Le rôle de l'analogie en théologie dogmatique, (Bibliothèque thomiste, XV) Paris, Vrin, 1931; p. 108–124.Google Scholar
page 17 note 131 Adv. Haer., 1, 10, 2 (H I, 94): “Mιᾶς γὰρ καὶ τῆς αὐτῆς πίστ∊ως οὔσβς, οὔτ∊ ὁ πολὑ π∊ρὶ αὐτῆς δυνάμ∊νος ∊ἰπ∊ῖν ἐπλ∊όνασ∊ν, οὔτ∊ ὁ τὸ ὀλίγον, ὴλαττόνβσ∊.” Google Scholar
page 17 note 132 Adv. Haer., 2, 18, 7 (H I, 316): “Vesana est haec praesumptio, et vere destitutorum a veritate sensus hominum. Quoniam enim Æon hic melior est quam ipsi, et vetustior, ipsi quoque confitentur secundum suam regulam, dicentes se esse conceptum Enthymeseos ejus Æonis qui passus est, ita ut sit hic Æon Matris ipsorum mater, id est avus ipsorum. Et posterioribus quidem nepotibus exquisitio Patris veritatem, et perfectionem, et confirmationem, et eliquationem a fluxibili materia facit, sicut dicunt, et reconciliationem ad Patrem: avo autem ipsorum haec eadem inquisitio ignorantiam, et passionem, et expavescentiam, et timorem, et consternationem infecit, ex quibus et substantiam materiae factam dicunt. Exquirere ergo et investigare perfectum Patrem, et concupiscentiam communicationis cum eo et unitatis, sibi quidem salutare fieri; Aeoni autem, a quo et genus habent, dissolutionis et perditionis causam fuisse dicentes, quomodo non per omnia incongruum, et fatuum, et irrationabile? Google Scholar
page 17 note 133 Adv. Haer., 1, 8, 1 (H I, 67). Google Scholar
page 17 note 134 Adv. Haer., 2, 30, 2 (H I, 362): “Et illud quod scriptum est, Quaerite, et invenietis, ad hoc dictum esse interpretantur, uti super Demiurgum semetipsos adinveniant, majores et meliores vocantes semetipsos quam Deum, et semetipsos spiritales, Demiurgum autem animalem: et propter hoc, superascendere eos super Deum: et se quidem intra Pleroma cedere, Deum autem in medietatis loco.” Google Scholar
page 17 note 135 Adv. Haer., 4, 9, 3 (H II, 171): “Si autem hoc est proficere, alterum adinvenire Patrem praeter eum qui ab initio annuntiatus est, et rursum, praeter eum qui putatur secundo inventus esse, alterum tertium adinvenire; et ejusdem erit profectus et a tertio in quartum, et ab hoc rursum alterum et alterum: et sic semper putans proficere talis sensus, nunquam in uno stabit Deo. Expulsus enim ab eo qui est, et reversus retrorsum, quaeret quidem semper, inveniet autem nunquam Deum; sed semper incomprehensibilitatis profundo natabit.” Google Scholar
page 17 note 136 Cf. Adv. Haer., 1, 5, 6 (H I, 51).Google Scholar
page 17 note 137 Cf. Adv. Haer., 1, 7, 1 (H I, 58).Google Scholar
page 17 note 138 Adv. Haer., 4, 33, 8 (H II, 262): et character corporis Christi secundum successiones episcoporum, quibus illi eam quae in unoquoque loco est Ecclesiam tradiderunt, quae pervenit usque ad nos custoditio [l. custoditione aut custodita] sine fictione Scripturarum tractatio plenissima, neque addimentum neque ablationem recipiens, et lectio sine falsatione, et secundum Scripturas expositio legitima et diligens, et sine periculo et sine blasphemia: et praecipuum dilectionis munus quod est pretiosius quam agnitio, gloriosius autem quam prophetia, omnibus autem reliquis charismatibus supereminens.”—Ce passage, du point de vue critique textuelle, est un des plus difficiles du livre. La ponctuation d'abord offre difficulté. Le P. Van den Eynde, Les Normes de l'enseignement chrétien dans la littérature patristique des trois premiers siècles, p. 138, note 3, à la suite de Grabe, sépare γνῶσις ἀλβθής de ce contexte et le soude au paragraphe précédent. Ce nominatif serait parallèle à πίστις ὁλὁκλβρος, à π∊ισμονὴ β∊βαία et formerait une apposition à πάντα συνέστβκ∊ν. Il se peut. Mais les raisons alléguées ne sont pas décisives et, avec un tel état du texte, les conjectures ne peuvent être que très mouvantes. Aussi vraisemblablement, me semble-t-il, γνῶσις ἀλβθής pourrait commencer une amplification de agnitionem veritatis du paragraphe précédent. Par ailleurs, il y a beaucoup plus de sûreté à accepter la leçon custoditio, au lieu de custoditione (contre Massuet et Stieren) ou de custodita (contre Harvey). C'est la leçon du ms. de Clermont, qui a pour lui au moins l'antiquité et une exactitude assez constante, confirmée d'ailleurs par la version arménienne. Google Scholar
page 17 note 139 Adv. Haer., 2, 18, 3 (H I, 313): “Non solum autem instabile hoc est, sed etiam contrarium ei, quod est a Domino nostro dictum: Quaerite, et invenietis. Dominus enim quaerendo et inveniendo Patrem, perfectos consummat discipulos. Is autem qui sursum est Christus ipsorum, per id quod praecepit Æonibus non quaerere Patrem, suadens quoniam et si multum laboraverint non eum invenient, perfectos eos consummavit.” Google Scholar
page 17 note 140 Adv. Haer., 3, 24, 2 (H II, 132): “Propter hoc et multos Deos fingunt, et quaerere quidem semper in excusatione habent, caecutiunt enim, invenire vero nunquam possunt. Blasphemant enim fabricatorem, hoc est, eum qui est vere Deus, qui et praestat invenire; putantes se super Deum alterum invenisse Deum, vel alteram plenitudinem, vel alteram dispositionem. Quapropter et lumen, quod est a Deo, non lucet eis, quoniam inhonoraverunt et spreverunt Deum, minimum arbitrantes eum, quoniam propter dilectionem suam et immensam benignitatem in agnitionem venit hominibus.” Google Scholar
page 17 note 141 Adv. Haer., 1, 1, 1 (H I, 9): Cf. Adv. Haer., 1, 2, 1 (H I, 13.) Google Scholar
page 17 note 142 Cf. Adv. Haer., 1, 2, 2–5 (H I, 14–22).Google Scholar
page 17 note 143 Cf. Adv. Haer., 4, 6, 3–4 (H II, 159).Google Scholar
page 17 note 144 Adv. Haer., 4, 20, 7 (H II, 219): “et invisibilitatem quidem Patris custodiens, ne quando homo fieret contemtor Dei, et ut semper haberet ad quod proficeret; visibilem autem rursus hominibus per multas dispositiones ostendens Deum, ne in toto deficiens a Deo homo, cessaret esse.” Google Scholar
page 17 note 145 Cf. Adv. Haer., 3, 25, 3 (H II, 134); 4, 33, 2 (H II, 257).Google Scholar
page 17 note 146 Cf. Adv. Haer., 4, 20, 1 (H II, 212).Google Scholar
page 17 note 147 Adv. Haer., 4, 20, 5 (H II, 217): “Quemadmodum enim magnitudo ejus investigabilis est, sic et benignitas ejus inenarrabilis.” Google Scholar
page 17 note 148 Adv. Haer., 4, 20, 4 (H II, 215): “hic est autem Demiurgus, qui et mundum hunc attribuit humano generi, qui secundum magnitudinem quidem ignotus est omnibus his qui ab eo facti sunt secundum autem dilectionem cognoscitur semper per eum, per quem constituit omnia. Est autem hic Verbum ejus Dominus noster Jesus Christus, qui novissimis temporibus homo in hominibus factus est, ut finem conjungeret principio; id est hominem Deo.” Google Scholar
page 17 note 149 Lebreton, J., Histoire du dogme de la Trinité, t. II, p. 533–534.Google Scholar
page 17 note 150 Adv. Haer., 4, 20, 5 (H II, 216): “Sed secundum magnitudinem quidem ejus, et mirabilem gloriam, nemo videbit Deum, et vivet; incapabilis enim Pater: secundum autem dilectionem et humanitatem, et quod omnia possit, etiam hoc concedit iis qui se diligunt, id est, videre Deum.”—Je présume que humanitas traduit le terme paulinien très fort: φιλανθρωπία (Tit., III, 4). Un autre texte, avec moins d'évidence sans doute, pourrait peut-être s'interpréter dans le même sens, Adv. Haer., 4, 20, 1 (H II, 212): “Igitursecundum magnitudinem non est cognoscere Deum; secundum autem dilectionem ejus, haec est enim quae nos per Verbum ejus perducit ad Deum, obedientes ei semper discimus quoniam est tantus Deus.” Google Scholar
page 17 note 151 Adv. Haer., 1, 2, 2 (H I, 14): Google Scholar
page 17 note 152 Voir supra, note 34.Google Scholar
page 17 note 153 Adv. Haer., 2, 26, 1 (H I, 345): “ alterum Deum Patrem fabricatores: et ideo Paulus clamavit: Scientia inflat, caritas autem aedificat: Non quia veram scientiam de Deo culparet, alioquin seipsum primum accusaret; sed quia sciebat quosdam sub occasione scientiae elatos excidere a dilectione Dei, et ob hoc opinari seipsos esse perfectos, imperfectum autem Demiurgum introducentes, abscidens eorum ob hujusmodi scientiam supercilium, ait: Scientia inflat, caritas autem aedificat. Major autem hac non est alia inflatio, quam ut opinetur quis se meliorem et perfectiorem esse eo qui fecerit, et plasmaverit, et spiramen vitae dederit, et hoc ipsum esse praestiterit. Melius itaque est, sicuti praedixi, nihil omnino scientem quempiam, ne quidem unam causam cujuslibet eorum quae facta sunt cur factum sit, credere Deo, et perseverare eos in dilectione, quae hominem vivificat: nec aliud inquirere ad scientiam, nisi Jesum Christum Filium Dei, qui pro nobis crucifixus est, aut per quaestionum subtilitates et minutiloquium in impietatem cadere.” Google Scholar
page 17 note 154 Adv. Haer., 4, 12, 2 (H II, 178): “Et Paulus autem: Adimpletio, inquit, Legis dilectio: et omnibus caeteris evacuatis, manere fidem, spem, dilectionem; majorem autem esse omnium dilectionem: et neque agnitionem sine dilectione quae est erga Deum praestare aliquid; neque mysteriorum comprehensionem neque fidem neque prophetiam, sed omnia vacua et frustra esse sine dilectione: dilectionem vero perficere perfectum hominem; et eum qui diligit Deum esse perfectum, et in hoc aevo et in futuro.” Google Scholar
page 17 note 155 Adv. Haer., 4, 33, 8 (H II, 262). Google Scholar
page 17 note 156 Adv. Haer., 4, 26, 1 (H II, 235): “et (Lex) praenuntians, quoniam in tantum homo diligens Deum proficiet, ut etiam videat Deum, et audiat sermonem ejus, et ex auditu loquelae ejus in tantum glorificari, uti reliqui non possint intendere in faciem gloriae ejus.” Cf. Adv. Haer., 5, 28, 2 (H II, 400). Google Scholar
page 17 note 157 Adv. Haer., 5, 3, 1 (H II, 325): “Quemadmodum enim didicisset homo, quoniam ipse quidem infirmus et natura mortalis, Deus autem immortalis et potens, nisi id quod est in utroque didicisset experimento ut nec veritatem simul et dilectionem auferret ab eo et eam quae est ad eum qui fecit eum. Utrorumque autem experientia vera quae est de Deo et homine, agnitionem indidit ei et auxit ejus erga Deum dilectionem. Ubi autem augmentum est dilectionis, ibi major gloria Dei virtute perficitur his qui diligunt eum.” Cf. supra, note 69. Google Scholar
page 17 note 158 Adv. Haer., 2, 27, 1 (H I, 347): Adv. Haer., 2, 13, 3 (H I, 282): “quemadmodum adest religionis ac piis dicere de Deo.” Google Scholar
page 17 note 159 Adv. Haer., 2, 13, 3 (H I, 282): “Et haec quidem in hominibus capit dici, cum sint compositi natura, et ex corpore et anima subsistentes: qui autem dicunt ex Deo emissam esse Ennoeam, et ex Ennoea Nun, deinceps ex iis Logon, primo quidem arguendi sunt improprie emissionibus usi; post deinde hominum affectiones, et passiones, et intentiones mentis describentes, Deum autem ignorantes: qui quidem ea quae obveniunt hominibus ad loquendum eos, applicant omnium Patri, quem etiam ignotum omnibus dicunt; negantes quidem ipsum mundum fecisse, ut ne quidem pusillus putetur, hominum autem affectiones et passiones donantes. Si autem scripturas cognovissent, et a veritate docti essent, scirent utique quoniam non sic Deus, quemadmodum homines; et non sic cogitationes ejus, quomodo cogitationes hominum. Multum enim distat omnium Pater ab his quae proveniunt hominibus affectionibus et passionibus: et simplex, et non compositus, et similimembrius, et totus ipse sibimetipsi similis, et aequalis est, totus cum sit sensus, et totus spiritus, et totus sensuabilitas, et totus ennoea, et totus ratio, et totus auditus, et totus oculus, et totus lumen, et totus fons omnium bonorum; quemadmodum adest religiosis ac piis dicere de Deo.” Google Scholar
page 17 note 160 Adv. Haer., 2, 13, 4 (H I, 282): “Sensus enim capax omnium bene et recte dicetur, sed non similis hominum sensui: et lumen rectissime dicetur, sed nihil simile ei, quod est secundum nos lumini. Sic autem et in reliquis omnibus nulli similis erit omnium Pater hominum pusillitati: et dicitur quidem secundum haec propter dilectionem, sentitur autem super haec secundum magnitudinem.”—Le P Lebreton, Histoire du dogme de la Trinité, t. II, p. 533, n'ose prononcer s'il s'agit dans ce texte de l'amour de Dieu,—l'ordre de l'amour par opposition à l'ordre de la grandeur,—ou de l'amour de l'homme. Son contexte et sa traduction inclinent à admettre la première interprétation. De même, la traduction allemande: “Wegen seiner Liebe.” Je l'entends franchement de l'amour de l'homme et je crois très exacte la traduction anglaise de ce passage: “He is spoken of in these terms according to the love [we bear Him]”, encore que je discuterais peutêtre according et lui préférerais in account of. Sur ce point, la traduction allemande est beaucoup plus adéquate, rendant propter par wegen et secundum par gemäss.—Notons que l'ordre de la grandeur et l'ordre de l'amour sont ordinairement mis en opposition chez Irénée par la formule disjonctive secundum: “secundum magnitudinem, secundum dilectionem ejus” (Adv. Haer., 4, 20, 1; 4, 20, 4). Or, dans la phrase que nous discutons, l'opposition n'est pas entre magnitudinem et dilectionem, qui est régi pas propter et non par secundum, mais bien entre haec et magnitudinem: “dicitur secundum haec, sentitur. secundum magnitudinem” Il serait d'ailleurs juste de noter que la phrase ne repose peut-être pas tant sur le parallélisme secundum haec et secundum magnitudinem que sur la comparaison secundum haec et super haec. En effet, le paragraphe s'ouvre avec: “Est autem et super haec et propter haec inenarrabilis” (ou mieux peut-être avec le ms. Vossianus: et propter hoc). Quoi qu'il en soit, il semble évident que dilectionem n'est pas opposé sur un même plan à magnitudinem et que dès lors on n'a plus de raison d'interpréter ces mots, qui ne sont plus ici corrélatifs, d'après des passages où ils sont effectivement conjugués. D'ailleurs, le fait n'est pas inouï, et il existe au moins un autre texte d'Irénée qui porte propter dilectionem et dans lequel précisément secundum magnitudinem est affronté avec un neutre, secundum illud: Adv. Haer., 3, 24, 2 (H II, 132): “Qua propter et lumen, quod est a Deo, non lucet eis, quoniam inhonoraverunt et spreverunt Deum, minimum arbitrantes cum, quoniam propter dilectionem suam et immensam benignitatem et agnitionem venit hominibus: (agnitionem autem non secundum magnitudinem, nec secundum substantiam; scd secundum illud, ut sciremus, quoniam qui fecit, et plasmavit, et insufflationem vitae insufflavit in eis, et per conditionem nutrit nos, Verbo suo confirmans, et Sapientia compingens omnia, hic est qui est solus verus Deus)” Sur la foi de ce texte, où aucune ambiguïté n'est possible, faudrait-il entendre également de l'amour de Dieu (dilectionem suam) le propter dilectionem de Adv. Haer., 2, 13, 4? Nous ne le croyons pas. Propter a une nuance de causalité finale et implique un motif qui s'impose à l'agent et à son action. Et ce n'est pas sans raison que le traducteur d'Irénée, habituellement stéréotypé dans ses expressions, a écrit propter dilectionem et non secundum dilectionem. On a quelque présomption de croire que propter traduit διὰ: Adv. Haer., 1, 2, 2: διὰ τὴν πρὸς αὐτὸν στιργἡν, où le sens de causalité est explicite quelques lignes avant: πρόφασιν μὲν ἀγάπβ;ς. Ainsi Dieu se fait-il connaître à l'homme à cause de son amour qui l'y pousse: “propter dilectionem suam in agnitionem venit hominibus.” De même, dans le texte que nous étudions, Adv. Haer., 2, 13, 4, propter doit-il être référé au sujet, non pas du verbe, mais au sujet de l'action. C'est que le verbe est passif. Y cût-il doute pour reconnaître le caractère grammatical de dicitur, que nous ne croyons pas qu'il en subsiste pour sentitur Dieu est nommé selon les catégories humaines, à cause de l'effort d'amour qui nous pousse à le connaître; mais si l'on réfère la compréhension étroite de nos mots à l'objet ineffable de la transcendance divine, alors nos concepts éclatent et la grandeur de Dieu doit être entendue avec une excellence qui déborde toutes les dimensions des noms que nous lui prêtons. Dieu pourrait se nommer esprit et lumière par “une condescendance de son amour” pour nous; mais il ne nous apparaît absolument pas que sentitur puisse avoir un tel sens actif et réfléchi. Dicitur et sentitur sont donc de purs passifs, impliquant deux activités intellectuelles de l'homme. De ce point de vue strictement grammatical, la traduction du P Lebreton, en donnant un sens réfléchi à ces verbes, ne nous paraît pas heureuse ni adéquate, encore que sa valeur littéraire y a peut-être gagné. A la sienne, on peut comparer la traduction anglaise: “Il en porte les noms par la condescendance de son amour” = “He is spoken of in these terms according to the love we bear Him”; “mais il les dépasse par la grandeur de sa nature” = “but in point of greatness, our thoughts regarding Him transcend these expressions” La traduction allemande porte: “Demgemäss nennen wir ihn Vater wegen seiner Liebe, aber gemäss seiner Grösse geht er über unsere Vorstellung hinaus.” Sur celle-ci remarquons que l'ajoute “nennen Vater“, si elle donne un sens normal à “wegen seiner Liebe”, est tout à fait injustifiable: secundum haec ne réfère pas à Pater du membre de phrase précédent, mais bien à toutes les appellations que nous donnons à Dieu et introduites au début du paragraphe par “Est autem et super HAEC“—Tout le contexte du chapitre laisse voir clairement qu'il s'agit des démarches intellectuelles de l'homme, tant des hérétiques que des chrétiens, devant le mystère de Dieu et que, dès lors, propter implique les raisons intimes de l'action de l'homme et non de l'action de Dieu, qui n'est pas engagée. Qu'on remarque la forme active des verbes dans le contexte, Adv. Haer., 2, 13, 3: “Qui autem dicunt ex Deo emissam esse Ennoeam, et ex Ennoea Nun, deinceps ex iis Logon, primo quidem arguendi sunt improprie emissionibus usi; post deinde hominum affectiones, et passiones, et intentiones mentis describentes, Deum autem ignorantes: qui quidem ex ea quae obveniunt hominibus ad loquendum eos, applicant omnium Patri, quem etiam ignotum omnibus dicunt; negantes quidem ipsum mundum fecisse, ut ne quidem pusillus putetur; hominum autem affectiones et passiones donantes; quemadmodum adest religiosis ac piis dicere de Deo.” Cf. Adv. Haer., 2, 28, 4 (H I, 354), un texte parallèle qui réfère précisément à Adv. Haer., 2, 13, 3. Ajoutons enfin que le sens originellement gnostique de l'expression propter dilectionem, pour être retourné contre l'hérésie, n'en perd pas pour autant sa valeur subjective d'amour de l'homme. D'ailleurs, quand propter dilectionem est référé à Dieu, le mot est le plus souvent déterminé par un possessif, qui empêche toute équivoque; cf. Adv. Haer., 3, 24, 2; 4, 20, 1; etc. Ces raisons, même si elles ne composent pas une argumentation décisive, nous engagent à croire que propter dilectionem dans ce texte s'entend d'une façon plus obvie et plus plausible de l'amour de l'homme que de l'amour de Dieu. Pour autant, nous nous croyons justifiés d'affirmer que l'analogie chez Irénée est une fonction de la charité. Google Scholar
page 17 note 161 Adv. Haer., 3, 8, 3 (H II, 29): “altera autem sunt quae constituta sunt ab eo qui constituit, et quae facta sunt ab eo qui fecit. Ipse enim infectus et sine initio et sine fine et nullius indigens, ipse sibi sufficiens, et adhuc reliquis omnibus, ut sint, hoc ipsum praestans: quae vero ab eo sunt facta, initium sumserunt. Quaecumque autem initium sumserunt, et dissolutionem possunt percipere, et subjecta sunt et indigent ejus qui se fecit, necesse est omnimodo, uti differens vocabulum habeant apud eos etiam, qui vel modicum sensum in discernendo talia habent: ita ut is quidem qui omnia fecerit, cum Verbo suo juste dicatur Deus et Dominus solus; quae autem facta sunt, non jam ejusdem vocabuli participabilia esse, neque juste id vocabulum sumere debere, quod est Creatoris.” Google Scholar
page 17 note 162 Adv. Haer., 1, 21, 4 (H I, 186): ““Aλλοι δὲ ταῦτα πάντα παραιτβσάμ∊νοι, φάσκҿυσι, μὴ δ∊ῖν τὸ τῆς ἀῤῥἠτου καὶ ἀοράτου δυνάμ∊ως μυστἡριον δι'ὁρατῶν καὶ φθαρτῶν ἐπιτ∊λ∊ῖσθαι κτισμίτων, καὶ τῶν ἀν∊ννοἡτων καὶ ασωμάτων δι αἰσθβτῶν, καὶ σωματικῶν.” Comparez Theodoret, Hereticarum fabularum, 1, 10 (PG 83, 360): “II∊ρὶ τῶν Aσκοδορνπῶν ὴ ‘Aσκοδρονπιτῶν καλονμὲνων. Oὑσοι δὲ φασι, μὴ χρῆναι τἀ θ∊ῖα μυστἠρια ཱορὰτων őντα σύμβολα, δι’ὸρωνένων έπιτ∊λ∊ῖσθαι πραγμάτων, καὶ τὰ ὰσῶματα δι αἰσθβτῶν καὶ σωματικῶν.” Google Scholar
page 17 note 163 Montgomery Hitchcock, F R., Irenaeus of Lugdunum, p. 97: “We also notice how appropriately the analogical argument is used by Irenaeus, not so much to supply proofs as to repel disproof, not so much to convince as to confute.” Google Scholar
page 17 note 164 Reynders, D. B., “Optimisme et théocentrisme chez S. Irénée”: Recherches de théologie ancienne et mediévale 8 (1936); p. 243.Google Scholar
page 17 note 165 Théophile, , Ad Autolycum, 2, 10; 22. Cf. Puech, A., Les Apologistes grecs, p. 221–224; Lebreton, J., Histoire du dogme de la Trinité, t. II, p. 510. Google Scholar
page 17 note 166 Cf. Bréhier, E., Les Idées philosophiques et religieuses de Philon d'Alexandrie, Paris, Picard, 1908; p. 102–103. Prestige, G. L., God in Patristic Thought, p. 124: “Both the conception of the two kinds of Logos-existence and the terminology in which it was expressed were probably imported into theology direct from the Stoics. The suggestion that they came through Philo is unsupported by positive evidence, and is hardly encouraged by the fact that Philo's name is not mentioned in the Apostolic Fathers and is quoted only once (from Tatian) in Dr. Goodspeed's Index to the Apologists. Nor does it seem to occur in Theophilus. At its source, the doctrine appears to have manifested some association with Gnostic thought. At any rate, Irenaeus detected an affinity between the Gnostic idea that God emitted a system of aeons, including a Logos, and the common Stoic distinction, with which he was obviously quite familiar, of logos-immanent and logos-expressed.” Une influence doctrinale peut fort bien être anonyme, par ailleurs. Je n'affirme pas que Philon soit une source de Théophile, ni même que celui-ci l'ait utilisée consciemment. Mais je crois que l'influence de Philon s'exerçait anonymement dans le milieu de pensée où évoluait Théophile. Celui-ci, maladroitement éclectique comme il pouvait l'être parfois, a bien pu assumer des données philonicnnes. Et cela suffit à expliquer certaines concordances au moins verbales qu'on pourrait retrouver entre Théophile et Philon. Google Scholar
page 17 note 167 Adv. Haer., 2, 2, 4 (H I, 255): “Sit fortasse hic sermo suasorius aut seductorius apud cos, qui ignorant Deum et qui hominibus assimilanteum inopibus” Adv. Haer., 4, 3, 1 (H II, 150): “Nec enim sciunt quid sit Deus, sed putant eum more hominis sedere, et contineri, non autem continere.” Google Scholar
page 17 note 168 Adv. Haer., 2, 28, 6 (H I, 355): “Non ergo magnum quid invenerunt, qui emissiones excogitavcrunt, ncque absconditum mysterium, si id quod ab omnibus intelligitur, transtulerunt in unigenitum Dei Verbum: et quem inenarrabilem et innominabilem vocant, hunc, quasi ipsi obstetricaverint, primae generationis ejus probationem et generationem enuntiant, assimilantes cum hominum verbo emissionis.” Google Scholar
page 17 note 169 Adv. Haer., 2, 28, 4 (H I, 354): “Velocitati enim sensus hominum propter spiritale ejus non sufficit lingua deservire, quippe carnalis exsistens: unde et intus suffugatur verbum nostrum, et profertur non de semel, sicut conceptum est a sensu; sed per partes, secundum quod lingua subministrare praevalet.” Cf. Adv. Haer., 2, 33, 4 (H I, 379). Google Scholar
page 17 note 170 Adv. Haer., 2, 28, 5 (H I, 354): “Deus autem totus existens Mens, et totus existens Logos, quod cogitat, hoc et loquitur; et quod loquitur, hoc et cogitat. Cogitatio enim ejus Logos, et Logos Mens, et omnia concludens Mens, ipse est Pater.” Cf. Adv. Haer., 2, 13, 3 (H I, 282). Google Scholar
page 17 note 171 Adv. Haer., 2, 13, 3 (H I, 282). Google Scholar
page 17 note 172 Adv. Haer., 2, 28, 5 (H I, 355): “Vos autem generationem ejus ex Patre divinantes, et verbi hominum per linguam factam prolationem transferentes in Verbum Dei, juste detegimini a vobis ipsis, quod neque humana, nec divina noveritis.” Google Scholar
page 17 note 173 Adv. Haer., 2, 25, 3 (H I, 344): “Si autem et aliquis non invenerit causam omnium quae requiruntur, cogitet quia homo est in infinitum minor Deo” Adv. Haer., 2, 28, 2 (H I, 349): “Si autem omnium quae in Scripturis requiruntur absolutiones non possumus invenire” La traduction anglaise a rendu requirere de ces textes par les formules suggestives “to become, to be made subject, objects of investigation.” On trouve aussi exquirere, traduction des grecs: Adv. Haer., 1, 10, 3 (H I, 95). Google Scholar
page 17 note 174 J'ai emprunté la traduction du Lebreton, P, “Le désaccord de la foi populaire et de la théologie savante dans l'Eglise chrétienne du IIIe siècle”: Revue d'histoire ecclésiastique 19 (1923), p. 484. Elle est reproduite dans l'Histoire de l'Eglise (Fliche-Martin) II, De la fin du 2 e siècle à la paix constantinienne par Lebreton, J. et Zeiller, J., p. 49. On notera la portée religieuse et affective du terme ∊ὐχαριστ∊ῖν dans toute cette terminologie “rationaliste” D'aucuns, Harvey lui-même, précisément à cause des synonymes, tous d'ordre intellectuel, ont suspecté l'authenticité de ce mot. Elle est pourtant garantie par la traduction: je consens que l'argument soit relatif, dépendant quelque peu de la date admise pour la traduction. Il y a d'ailleurs dans ce passage d'autres expressions pauliniennes qui font bon contexte avec l'effusion de la fin. Google Scholar
page 17 note 175 Adv. Haer., 2, 28, 1 (I, 349): “Habentes itaque regulam ipsam veritatem, et in aperto positum de Deo testimonium, non debemus per quaestionum declinantes in alias atque alias absolutiones ejicere firmam et veram Deo scientiam; magis autem, absolutionem, quaestionum in hunc characterem dirigentes, exerceri quidem convenit per inquisitionem mysterii et dispositionis existentis Dei, augeri autem in caritate ejus, qui tanta propter nos fecit et facit.” Google Scholar
page 17 note 176 Adv. Haer., 2, 27, 1 (H I, 347), cité supra, note 158; Adv. Haer., 2, 28, 3 (H I, 352): “Eἰ ιὐν καθ'ὄν ∊ἰρήκαμ∊ν τρὸπον, ἒνια τῶν ζββμάτων ἀναθήσωμ∊ν τῲ Θ∊ῲ, καὶ τὴν πίστιν ἡμῶν διαφ;υλάξομ∊ν, καὸ ἀκνἰνυοι διαμ∊νοῦμ∊ν, καὸ πᾶσα γραφ;ὴ δ∊δομένβ ήμῖν ἡπὸ Θ∊οῦ σῦμφωνος, ἡμῖν ∊ὑρ∊θή∊ται, καὶ αὶ παραβολαὶ τοῖς διαῤῥδβν ∊ἰρβμένοις συμφωνήσουσι, καὶ τά φαν∊ρῶς ∊ἰρβμένα ἐπιλύσ∊ιτάς παραβολάς, καὶ διὰ τῆς τῶν λἐξ∊ων πιλυφωνίας ἕν σύλος ἐν ἡμῖν αἰσθήσ∊ται” Google Scholar
page 17 note 177 Adv. Haer., 2, 28, 3 (H I, 352): “Ut puta, si quis interrogat, Antequam mundum faceret Deus, quid agebat? Dicimus quoniam ista responsio subjacet Deo. Quoniam autem mundus hic factus est apotelesticos a Deo, temporale initium accipiens, Scripturae nos docent: quid autem ante hoc Deus sit operatus, nulla Scriptura manifestat. Subjacet ergo haec responsio Deo: et non ita stultas, et sine disciplina blasphemas adinvenire velle prolationes, et per hoc quod putas te invenisse materiae prolationem, ipsum Deum qui fecit omnia reprobare.” Google Scholar
page 17 note 178 Cf. Adv. Haer., 2, 28, 7 (H I, 356–357).Google Scholar
page 17 note 179 Adv. Haer., 2, 10, 1 (H I, 273): “Omnis autem quaestio non per aliud quod quaeritur habebit resolutionem, nec ambiguitas per aliam ambiguitatem solvetur apud eos qui sensum habent, aut aenigmata per aliud majus aenigma; sed ea quae sunt talia ex manifestis et consonantibus et claris accipiunt absolutiones.” Google Scholar
page 17 note 180 Adv. Haer., 3, 12, 9 (H II, 65): “hoc intelligens quoniam ostensiones quae sunt in Scripturis, non possunt ostendi, nisi ex ipsis Scripturis.” Google Scholar
page 17 note 181 Cf. Reynders, D. B., “La polémique de S. Irénée. Méthodes et principes”: Recherches de théologie ancienne et médiévale 7 (1935), p. 7–10.Google Scholar
page 17 note 182 Adv. Haer., 2, 35, 4 (H I, 387–388): “Sed ne putemur fugere illam quae ex Scripturis Dominicis est probationem, ipsis Scripturis multo manifestius et clarius hoc ipsum praedicantibus, his tamen qui non prave intendunt, eis proprium librum, qui sequitur has Scripturas, reddentes, ex Scripturis divinis probationes apponemus in medio omnibus amantibus veritatem.” Cf. Adv. Haer., 4, 34, 5 (H II, 273). Google Scholar
page 17 note 183 Adv. Haer., 5, pref., 1 (H II, 313): “aliquid quidem ex propria uniuscujusque illorum doctrina, quae in suis conscriptis reliquerunt, aliquid autem ex ratione universis ostensionibus procedente.” Google Scholar
page 17 note 184 Adv. Haer., 2, 33, 2 (H I, 378): “ostensionem quidem nullam faciens, dogmatice autem respondens”; Adv. Haer., 4, 32, 1 (H II, 354): “multam incongruentiam et plurimas contradictiones necesse est incidat hujusmodi: ad quas nullas dabit rationes, neque secundum verisimile, neque secundum veritatem.” Google Scholar
page 17 note 185 Cf. Adv. Haer., 1, 13, 3–7 (H I, 118–127).Google Scholar
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