20. The following extracts are taken at random from the text. Page numbers are from the edition of Jeanne avec nous, Paris (Odette Lieutier), 1945, 173p.
‘Premier milicien: Il n'y a pas de brave ennemi…. Il n'y a pas d'innocent ennemi.’ (p. 11);
‘Premier milicien: Attends qu'on l'ait gagnée, la guerre, qu'on n'ait plus besoin de ces brutes.
Les anguilles de la Seine n'auront pas faim de longtemps.’ (p. 15);
‘Bedfort: Quand il s'agit d'impôt patriotique les premiers contribuables du monde, ce sont encore les Français.’ (p. 18);
‘Cauchan: (avec une émotion véritable) Camarades, une femme va paraître devant vous qui est le symbole de ce que nous exécrons tous, de ce que nous croyions à jamais aboli: la guerre, une cause ignoble et rétrograde, l'esprit de haine dont l'Europe est pourrie….
Oubliez notre pays saigné à mort, nos églises en ruines, vos offices perdus.
Oubliez que l'union de l'Angleterre et de la France, c'est la paix, le premier pas vers notre rêve de République universelle.
Oubliez que celui qu'elle dit son roi veut faire passer la charrue sur Paris.’ (p. 27);
‘Jeanne: La nuit tombée sur nos provinces quand leurs quatre énormes armées s'allongaient sur la France saisie comme un oiseau dans cette serre.’ (p. 41);
‘Lohier (to Cauchen): Vous en êtes là; vous, notre vieux camarade, vous que nous nommions le généreux, le juste, vous en êtes là; à châtier la vaincue, museler vos amis, vous faire le domestique des Anglais.’ (p. 90);
‘Bedfort (to Jeanne): Un corps international s'en va pour la bohême écraser l'hérésie. Vous vouliez commander plus tard le contingent français. Je vous confie le nôtre.’ (p. 105);
‘Jeanne (to Bedfort): Ces mêmes paysans qui empoignent leur faux dès qu'on touche à leur lopin, ces mêmes casaniers, ces mêmes réfractaires debout pour la croisade contre l'esclavage et l'injustice, c'est un peuple vaincu, fourbu, désemparé, qui sur un ordre refait face et gagne la bataille. La France, c'est l'audace, l'orgueil, la sainte brutalité, l'héroïsme.’ (p. 110).
