Lés problèmes de l’information internationale sont le produit de deux facteurs, l’un en gestation depuis un siècle, l’autre en relations étroites avec les progrès techniques des dernières décades. C’est, d’une part, l’évolution tendant à accorder à l’opinion publique une influence prépondérante dans la conduite de la politique extérieure des Etats; de l’autre, la rapidité moderne des communications et la conquête des distances.

La revision des méthodes, mise à l’ordre du jour par ces deux facteurs, a inspiré au célèbre écrivain Archibald MacLeish le commentaire ci-après : « Aujourd’hui, les peuples sont en contacts directs et continus les uns avec les autres, jour par jour et même heure par heure, grâce à l’échange d’idées, de dépêches, de nouvelles, d’articles de revues, de livres, d’émissions de radio, de personnalités et d’œuvres d’art — les instruments multiples des communications modernes. Il s’ensuit que les attitudes de peuples entiers, notamment leur attitude les uns vis-à-vis des autres, ont acquis, dans les relations extérieures, le rôle d’influences les plus fortes. Il ne serait pas exagéré d’affirmer que les relations extérieures d’un Etat moderne sont conduites tout autant par le truchement des instruments publics des communications internationales que par l’intermédiaire des représentants diplomatiques et de leurs missions ».

L’année iy4b’ a vu se marquer, dans le relèvement de notre production charbonnière, le palier que nous entrevoyions l’an dernier (!).

Le redressement énergique accompli par nos mines après la chute qui accompagna la libération du pays, joint à la mise au travail progressive d’environ quarante-cinq mille prisonniers de guerre allemands à partir de mai 1945, avait permis de retrouver, dès le début de 1946, les trois-quarts de l’extraction journalière réalisée en 1939.

Ce niveau a été maintenu, non sans de grands efforts. Pendant l’année écoulée, les charbonnages belges ont déjà vu partir, en effet, le quart des prisonniers de guerre, qu’ils avaient eu à former au travail de la mine; ils ont dû les remplacer par des ouvriers italiens, novices eux aussi pour la plupart à ce travail. Ils ont conservé ainsi à leur personnel un effectif voisin de celui d’avant-guerre, et ont pu lui garder un rendement égal aux trois-quarts de celui qu’il atteignait alors.

On peut diverger d’avis sur l’opportunité de construire une théorie mathématique conduisant, à partir de principes judicieusement choisis, aux définitions classiques de l’intérêt simple et de l’intérêt composé.

Il faut bien reconnaître qu’une construction de ce genre est pur jeu de mathématicien; d’ailleurs, les principes sur lesquels on peut l’édifier doivent nécessairement être choisis en fonction des résultats imposés à l’avance. Dès lors, définitions pour définitions, pourquoi ne pas se donner d’emblée les définitions désirées?

Cependant, il est un fait que pareille théorie est développée dans nombre d’ouvrages traitant des opérations financières. La question du principe de son utilité mise à part, on constate qu’elle n’est pas toujours exempte de critique, du point de vue purement mathématique; c’est sans doute une des raisons pour lesquelles son opportunité a été mise en cause.

Dans la chronique qu’a publiée l’an dernier M. Marcel PEETERS, une, esquisse de l’évolution de la sidérurgie belge depuis le début des hostilités a été faite. Nous nous contenterons donc de discuter brièvement l’activité de cette industrie au cours de l’année dernière.

Un grand nombre d’activités humaines sont saisonnières; elles sont intermittentes, réapparaissant toujours à la même époque de l’année et pour une durée de temps presque invariable.

On parle de travail saisonnier, de profession saisonnière. On désigne par là un certain nombre d’activités intermittentes caractérisées par une périodicité extrêmement régulière et dont l’importance est telle qu’elles sont entrées dans les mœurs et affectent notablement le train de vie de nombreux groupes de population.

La nature et la durée des occupations saisonnières sont fort diverses. Il en est qui durent quelques jours et d’autres plusieurs mois : entre les campagnes saisonnières de l’agriculture et celles de la « Saison » en haute-couture, il n’y a que le caractère saisonnier qui soit commun.

Dans certaines branches, la saison présente un caractère absolu et mérite le nom de « campagne » : l’occupation dure un laps de temps bien déterminé et cesse complètement le reste de l’année. Il en est ainsi des campagnes saisonnières en agriculture, de la campagne sucrière, de la campagne linière.

Nous devons signaler, dès les premières lignes de cette étude, qu’une double cause d’erreur en faussera tous les résultats dans le même sens. En premier lieu, nous avons adopté à nouveau l’année 1938 comme base de comparaison. C’est la seule année de l’avantguerre pour laquelle nous ayons des renseignements complets et suffisamment précis. De plus, le fait de l’avoir choisie une fois constitue un motif supplémentaire de la choisir encore, en vue d’assurer une certaine continuité dans le renseignement. Nous croyons utile de répéter que cette année fut une mauvaise année, surtout pour l’industrie textile. Ensuite nous avons dû nous borner à chiffrer les productions brutalement en tonnes. Malgré d’évidents progrès, la production actuelle de l’industrie textile n’est pas encore égale en qualité à celle de l’avant-guerre: une tonne produite en 1946 ne représente donc pas le même niveau d’activité qu’une tonne produite en 1938.

Le but de l’étude entreprise est de relever par voie d’enquête et de décrire aussi exactement que possible les manifestations culturelles de la population ouvrière, d’atteindre ainsi l’objet propre de la sociologie et, le cas échéant, de fournir un instrument de travail adéquat à tout spécialiste de la politique sociale. Par culture ouvrière, il faut entendre, par opposition aux valeurs purement matérielles qui représenteraient le « standing » de vie des travailleurs, toutes les valeurs humaines immatérielles, individuelles ou sociales, professionnelles ou intellectuelles présentes au sein de la population laborieuse dont le travail se caractérise apparemment par la seule fonction manuelle.

Afin de mieux asseoir les résultats de cette enquête, on s’est efforcé d’atteindre les valeurs culturelles par leurs manifestations externes qui se prêtent mieux que d’autres à une description objective. Pour en saisir les premiers contours, l’auteur a partagé, à l’usine comme dans le quartier, la vie quotidienne des travailleurs.

Le Limbourg, entre les deux guerres, s’est caractérisé notamment par sa forte natalité. Il n’en a pas toujours été ainsi : avant 1860, il était, de toutes les provinces belges, celle dont le taux de natalité était le moins élevé. Or nous constatons, en examinant les statistiques, que les naissances par mille habitants n’y ont que peu progressé; elles se sont sensiblement maintenues depuis 1830. Mais il s’est fait que la natalité de tout le restant du Royaume a marqué un recul général et accusé, surtout depuis 1930. Les familles nombreuses et la forte natalité du Limbourg n’ont rien d’étonnant en soi, puisque toutes les autres provinces, sans exception, les ont connues depuis 1880; ce qu’elles offrent de caractéristique, à l’époque actuelle, c’est de s’être maintenues malgré le fléchissement généralisé qu’a connu le restant du Pays.

Il en est résulté que le taux de natalité du Limbourg qui, avant 1860, était le plus faible du Royaume, a atteint dès 1880 le taux moyen du Royaume, et, depuis 1910, a dépassé celui de toutes les autres provinces.

Il est extrêmement difficile, sinon impossible, de se faire une idée précise de l’évolution de l’activité dans la construction, L’interprétation des statistiques disponibles doit se faire avec beaucoup de circonspection et dans la meilleure des hypothèses il est préférable de n’en retenir que la tendance plutôt que d’accorder une signification par trop rigoureuse à l’ordre de grandeur que les séries de chiffres font ressortir.

Les sciences sociales ont pris, dans la société contemporaine, une importance et un développement considérables, qui s’accroissent encore de jour en jour et se justifient par le souci d’en appliquer les résultats au progrès de l’humanité.

Les études sociales, y compris celles qui utilisent les méthodes scientifiques les plus modernes d’observation systématique des phénomènes dans des conditions rigoureusement contrôlées, présentent une variété et une diversité infinies.

Par suite de l’extension de la fonction “de recherche, exercée par des chercheurs spécialisés (1), un matériel de documentation immense a été, à l’heure actuelle, accumulé empiriquement dans ce domaine.. Cette masse énorme de matériaux se trouve malheureusement disséminée, sans coordination aucune, dans une foule de publications, au point que même les hommes de science, débordés, ne sont plus en mesure de surveiller régulièrement et méthodiquement l’ensemble du secteur restreint dont ils se sont assigné l’exploitation.

La production d’énergie électrique a continué à se relever considérablement en 1946. Par rapport à 1945 et 1939, elle a, en effet, atteint les coefficients respectifs de 138 % et 112 %. Toutes les catégories de producteurs ont accru leur production par rapport à 1945: les sociétés privées travaillant pour la distribution publique ont progressé de 29 %, les régies de 58 % et les autoproducteurs industriels de 66 %. Mais l’année 1945 avait été très mauvaise pour ces derniers du fait de l’insuffisance de l’approvisionnement en charbon. Même en 1946 d’ailleurs, ils ont produit seulement 83 % par rapport à 1939.

La consommation de charbon des centrales produisant pour la distribution publique (sociétés privées et régies) a atteint en 1946 2.926.000 tonnes alors qu’elle s’élevait seulement à 1.879.000 tonnes en 1939. L’accroissement de consommation est donc de 55 %.

I. — Nous n’avons pas besoin d’insister sur les difficultés qu’offre actuellement l’étude du problème des prix en Belgique. L’administration a retardé tant qu’elle a pu la publication des index, bien qu’elle ait procédé régulièrement au relevé des prix, parce qu’elle se rendait compte à juste titre des causes d’inexactitude qui auraient affecté ces instruments. Il y a lieu en effet de constater les anomalies suivantes, bien faites pour décourager ceux qui recherchent la fidélité statistique:

La politique du commerce extérieur de la Belgique a été un des principaux éléments de sa politique économique générale, au cours des dernières années. Aussi l’évolution de sa politique commerciale ne peut-elle être comprise que si elle est examinée dans le cadre des dispositions d’ensemble prises pour opérer la restauration économique du pays après la guerre.

Bien que les lignes directrices d’une telle politique économique n’aient guère été exposées publiquement par les divers gouvernements qui se sont succédés depuis la libération, et il y a là une lacune regrettable qui explique un manque patent de coordination à des moments décisifs, il est cependant possible de déceler celles-ci.

Il n’est pas sans intérêt de faire le point sur l’évolution de l’agriculture pendant la deuxième année du relèvement du pays. Nos constatations peuvent se résumer comme suit: l’année 1945 avait donné en Belgique une très mauvaise récolte; par contre l’année agricole 1946 a été favorable.

En 1946, la restauration progressive des réseaux, et des disponibilités en matériel et en combustibles ou carburants ont continué à refaire la capacité de production de l’industrie des transports. Le marché lui-même a été dominé par le niveau d’activité et la rareté qui caractérisent la haute prospérité. Le volume des transports est en progrès sensible par rapport à 1945. Le trafic des voyageurs a dépassé la normale. Le trafic des marchandises qui ne l’a pas atteinte, s’est partagé, à part diverses substitutions, suivant le mode habituel en période de prospérité.