Quelles sont les aires d’influence de langues concurrentes au sein d’un groupe humain? Quels facteurs déterminent leur extension et leurs limites? Quelles circonstances suscitent le bilinguisme ou le trilinguisme? Quels éléments entraînent le choix d’une langue de préférence à toute autre?

La notion de structure évoque l’idée d’un arrangement, d’une disposition, d’un agencement. A Waimes, on parle plusieurs langues, en ordre principal, le wallon, le français et l’allemand. A première vue, les usages linguistiques semblent établis selon un dessein commandé par des influences sociologiques précises. L’étude de structure linguistique, dont nous nous proposons de rapporter ici quelques résultats, a pour objet l’examen, dans une petite communauté humaine, de l’état des usages et des préférences linguistiques, et des facteurs qui y sont associés.

L'étude de la population active est un problème peu exploré en Belgique. Dans de nombreux pays, des travaux se développent dans ce domaine; un faisceau en a été présenté aux Journées d'études européennes sur la population, tenues à Paris en mai 1953. Loin de pouvoir calculer, pour la Belgique, une table d'activité — chose qui se généralise à l'étranger — il faut encore en arriver à connaître la composition de la population active et à en expliquer les caractéristiques.

Divers organismes internationaux se sont d'ailleurs préoccupés de la question; il est arrivé que le degré d'activité de la population en Belgique ait été jugé relativement bas: un problème a été ainsi soulevé, similaire à celui qu'a suscité naguère son niveau de chômage. Là, les conditions du relevé statistique jouent un rôle important; une même cause doit-elle être invoquée pour la population active?

Par rapport à l’avant-guerre, la production mondiale de pétrole brut a atteint l’indice 239 en 1951 et l’indice 260 en 1952. Le développement continu de l’extraction de pétrole brut a été rendu nécessaire par la forte expansion de la consommation des différents dérivés du pétrole.

Parallèlement à l’expansion de la consommation des produits dérivés, les pays consommateurs, dont la Belgique, ont développé une puissante industrie de raffinage du pétrole. La capacité de raffinage de pétrole brut de la Belgique a passé de 500.000 tonnes, avant la guerre, à 4 millions de tonnes, fin 1953.

On se trouve ainsi en présence d’un développement industriel rapide dont les rythmes rappellent ceux qu’a connus l’évolution de certaines industries de base au cours du XIXe siècle.

Les premiers symptômes de mévente qui s’étaient manifestés sur le marché belge du charbon dans le courant de 1952, se sont sensiblement aggravés pendant l’année 1953: la consommation a continué à fléchir, au point d’entraîner même une certaine régression de la production; le recrutement de la main-d’œuvre a été ralenti, certains charbonnages ont dû chômer, ce qui n’a pas empêché les stocks de se gonfler de manière excessive.

L’année 1953 a, d’autre part, été marquée pour l’industrie charbonnière, par un événement capital pour l’avenir de celle-ci, à savoir l’ouverture du marché commun du charbon; cette ouverture a eu lieu le 10 février.

Il serait évidemment prématuré de se livrer à des conjectures sur les conséquences que cet événement réserve à longue échéance à l’industrie charbonnière belge. Dès à présent, cependant, certains effets du marché commun se sont fait sentir sur notre industrie de base.

Depuis la guerre de Corée, l’industrie sidérurgique a connu, un essor considérable. La sidérurgie belge en particulier a atteint en 1951 un niveau record de production et de prix. En 1952, le niveau d’activité très élevé se maintient, tout en accusant un certain tassement. Les prix sensibles manifestent un fléchissement qui traduit un approvisionnement plus normal en matières premières. En 1953, par contre, la production et les prix baissent très nettement, surtout à partir du second trimestre; sans toutefois tomber au niveau bas du printemps 1950. Il semble donc que la période du « boom » coréen soit révolue et qu’en fin d’année, la sidérurgie se trouve dans une situation que l’on peut considérer comme « normale » et même favorable. En effet, la tension internationale constitue un stimulant pour le réarmement dont l’industrie sidérurgique est la plus importante bénéficiaire. Ainsi, en 1953, la production sidérurgique en Union Soviétique et aux Etats-Unis est encore en hausse par rapport au niveau atteint en 1952; les exportations sidérurgiques belges vers les Etats-Unis ont augmenté de 66 % au cours de l’année écoulée.

La première observation qui s’impose à celui qui veut analyser l’évolution de l’industrie textile au cours de l’année 1953, est que celle-ci fut, dans le domaine des quantités, une période de reprise généralisée, quoiqu’assez différenciée selon les secteurs. L’indice global de la production atteignit le niveau de 119 au quatrième trimestre (1937-1938=100), ce qui constitue une nette amélioration par rapport au minimum de 81 auquel il se trouvait au cours du deuxième trimestre 1952, mais reste néanmoins de 10 % inférieur au plafond de 1951.

Cette reprise en quantités résulta plus d’un effort accru dans le domaine des exportations que d’un développement du marché intérieur.

En effet, quoique les prix moyens à l’exportation eussent continué leur mouvement de baisse, l’indice retombant de 454 à 406 (base 1936-1938 = 100) de 1952 à 1953, nos exportations ont augmenté de 13 % en valeur. Par contre, les ventes de produits textiles dans les grands magasins, qui constituent la meilleure approximation actuellement disponible de l’évolution de la consommation intérieure, se situent légèrement en dessous du niveau de l’an passé. L’indice retomba de 102 à 99,7 sur base 1948 = 100.

Dans le secteur de la construction l’année 1953 a été incontestablement marquée par un haut degré d’activité contrastant avec l’allure générale de la conjoncture, caractérisée par une lente détérioration.

Sans atteindre le niveau exceptionnellement élevé de la construction en 1950, l’activité dans ce secteur a cependant dépassé les niveaux de 1951 et de 1952.

Bien que les statistiques dans ce domaine soient insuffisantes, on dispose cependant de divers éléments d’appréciation.

On se réfère le plus fréquemment aux demandes d’autorisations de bâtir. Celles-ci ne fournissent cependant qu’une indication très imparfaite de la tendance, faute de contenir des précisions concernant le genre et l’importance des immeubles. Ces renseignements sont réunis depuis 1952 mais ils n’ont encore été publiés que pour cette année, les données de 1953 n’étant pas encore dépouillées.