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Salaires, emploi et durée du travail

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

Paul de Grauwe*
Affiliation:
Katholieke Universiteit Leuven
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La présente note contient une évaluation des propositions faites par Jacques Drèze dans sa contribution récente au colloque de l’I.R.E.S. Dans une première partie, j’essaierai de distiller les idées de force qui sont implicites dans le diagnostic du chômage établi par Drèze. Ma critique sera que, si ce diagnostic est exact, il existe de meilleurs instruments de lutte contre le chômage que la diminution de la durée du travail.

Dans une deuxième partie, je formulerai brièvement les autres diagnostics du chômage et j’évaluerai l’opportunité de l’instrument de la diminution de la durée du travail à la lumière de ces diagnostics alternatifs.

D’emblée je voudrais mettre l’accent sur le fait que ma critique concerne l’opportunité et l’efficacìté d’une diminution de la durée du travail comme moyen de combatiré le chômage. Je ne me prononce pas sur le bienfondé d’une diminution de la durée de travail dans la mesure où celle-ci résulte d’un choix libre des travailleurs.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1979 

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References

(1) Voir J. Drèze, « Salaires, emploi et durée du travail »,présenté au Colloque « Inflation, Emploi et Change », Louvain-la-Neuve, le 26 mars 1979; ainsi que Drèze, J. et Modigliani, F., « The Trade-off between real wages and employment in an open economy (Belgium », preliminary draft, 1979.Google Scholar

(2) Ce cas extrême tient une place importante dans l’analyse de la Banque Nationale de Belgique, voir Banque Nationale de Belgique, « Politique de change — choix et implications », Bulletin de la BNB, avril 1978.

(3) Voir Drèze-Modigliani, op. cit., p. 22.

(4) Dans une étude récente j’ai essayé en collaboration avec Carine Holvoet, de mesurer l’efficacité d’une dévaluation en Belgique en employant un modèle « Scandinave ». Des résultats obtenus il ressort qu’une dévaluation de 10 % ferait augmenter les prix à la consommation de 6,4 % et les profits dans le secteur ouvert de 2 %. En plus, le prix relatif du secteur ouvert par rapport au secteur protégé augmenterait de 5.1 %. Ces résultats sont obtenus dans l’hypothèse d’indexation complète des salaires. En désindexant les salaires, l’effet prix à la consommation devient 4,7 %, l’effet profit 3,2 % et l’effet prix relatif 7,5 %. Je n’ai pas estimé les effets sur l’emploi. Ses chiffres indiquent qu’une dévaluation a une efficacité limitée. Néanmoins, il reste un effet sur les profits et le prix relatif des biens échangeables qui est non-négligeable. En plus, il est probable que ces effets « réels » d’une dévaluation seront plus prononcés dans une situation de sous-emploi. De Grauwe, Voir Paul et Holvoet, Carine, On the effectiveness of a devaluation in the E.C.-countries, Tijdschrift voor Economie en Management, nr. 1, 1978.Google Scholar

(5) Voir Office National de l’Emploi, Bulletin Mensuel.