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Monnaie, prix et disparités de pouvoir d’achat: l’évolution en Belgique et en France de 1919 à 1938

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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La réaction des facteurs économiques à des données nouvelles provoque des états transitoires de déséquilibre. Ceux-ci deviennent particulièrement frappants lorsque les impulsions sont fortes et nombreuses; maints faits autrement noyés dans des évolutions plus complexes s’en dégagent. Cette constatation générale s’est vérifiée après la guerre en France et en Belgique dans les suites des événements monétaires qui ont marqué de leur empreinte l’évolution économique de ces deux pays.

Dans son aspect monétaire, cette évolution s’est traduite d’abord par des états successifs de sous-évaluation et de surévaluation, aboutissant en 1925 à un état apparent d’équilibre. Celui-ci fut rompu par l’inflation de 1925 et 1926 en France, par celle de 1926 en Belgique. Tandis que la France se réadaptait rapidement, la stabilisation belge d’octobre 1926, en sous-évaluant la monnaie, déterminait un état de tension, qui ne fut complètement résorbé qu’en 1930. Peu après, la dévaluation de la Livre posait un ensemble de conditions inverses, auxquelles les dévaluations tardives de 1935 et 1936 furent la réponse nécessaire.

La période d’après-guerre se caractérise ainsi, du point de vue monétaire, par une série de phases de transition pendant lesquelles sont précisément apparus les déséquilibres à étudier. Une interprétation rigoureuse de cette période exige donc autre chose qu’une application superficielle des théories monétaires, rendant tout au plus compte de l’aspect final de l’adaptation. Celle-ci ne sera en effet obtenue qu’avec un certain retard et après de multiples discordances, toutes circonstances enfin qui, pour leur mise en lumière, exigent une interprétation qui tienne compte de la complexité de la vie économique.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1938

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References

page 240 note (1) Economic Essays in Honour of Gustav Cassel (pp. 117-128).

page 240 note (2)

page 240 note (3) (3) Cfr. R. TRIFFIN: La théorie de la surévaluation monétaire. Bull. Inst. Rech. Econ., nov. 1937, p. 45.

page 241 note (1) Les indices belges et anglais sont sujets à une assez forte variation saisonnière.

page 244 note (1) Cfr. R. TRIFFIN: La théorie de la surévaluation monétaire, pp. 30-32.

page 245 note (1) Cet indice de 650 est obtenu par divers recoupements. I’indice des prix sensibles est à ce moment à 798. Cfr. L.-H. Dupriez, Méthodes d’analyse de la conjoncture économique et leur application à l’économie belge depuis 1897, p. 203.

page 246 note (1) Cfr. R. Triffin, op. cit., pp. 34-35.

page 248 note (1) Cfr. R. TRIFFIN, op. cit., pp. 36-38.

page 249 note (1) Voir page 244.

page 250 note (1) Cette phase se rattache déjà à la période suivante. Nous y reviendrons dans la suite.

page 251 note (1) Il s’agit naturellement des relations entre la monnaie et les prix. Autre chose est l’impulsion que pourrait donner aux affaires un accroissement de la circulation. La situation serait également différente si l’inflation affectait une aire économique importante.

page 251 note (2) On constate, effectivement, un certain fléchissement des prix français pendant l’année 1927. Voir page précédente.

page 251 note (3) Le niveau exact de la stabilisation se situe aux environs de 492. Ou avait fait revenir le franc à un niveau quelque peu inférieur et on l’avait laissé remonter ensuite. Une hausse passagère des prix de gros s’en était suivie.

page 254 note (1) Le franc belge s’est déprécié depuis janvier 1926 de 63% et le franc français depuis janvier 1925 de 36 % (rapport franc-dollar). La même proportion ne devait pas être appliquée, en sens inverse, aux prix en présence de leur baisse générale à l’extérieur. Les prix anglais et américains passent, en effet respectivement de 171 et 152 en janvier 1925 à 144 et 138 en janvier 1927.

page 254 note (2) Cfr. R. TRIFFIN, op. cit. p. 42.

page 256 note (1) Les disparités étaient identiques avant la dévaluation de la Livre pour les prix de gros français et belges. La divergence qui s’observe ensuite n’a donc rien d’accidentel.

page 257 note (1) Cfr. R. TRIFFIN: op. cit., pp. 31, 32-36.

page 258 note (1) Les maxima se placent en mars 1929: France: 637; Belgique: 869.

page 259 note (1) Il est bon de noter que le montant des avances privées reste à peu près stable.

page 260 note (1) En millions de francs.

page 261 note (1) En millions de francs.

page 261 note (2) Cfr. R. TRIFFIN, op. cit., pp. 43-44.

page 263 note (1) Voir HAWTRRY, « Currency and Credit », page 433.