Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
On sait que la courbe de la production sidérurgique reflète assez fidèlement la situation générale de la conjoncture économique tant au point de vue de la rapidité qu’à celui de l’amplitude de ses oscillations. Ce fait seul suffirait à justifier l’objet de cette étude; mais pour notre pays en particulier il s’y ajoute le fait que la sidérurgie est une industrie de base de notre économie par son ancienneté aussi bien que par son importance propre et l’élan qu’elle a maintes fois donné à d’autres industries comme les charbonnages et même les transports.
L’histoire nous apprend que le fer était connu des Gaulois avant les invasions romaines et employé par eux sur une assez grande échelle. Notre sol était en effet très riche en matières premières : on y trouvait en abondance le minerai de fer sous forme de filons, de couches épaisses ou de grands amas facilement exploitables. L’immense forêt qui recouvrait notre région fournissait le combustible (bois, puis charbon de bois) à tel point que le « charbon de mine » qui était connu et exploité depuis longtemps ne servait encore chez nous en 1825, dans la métallurgie du fer, que comme source de chaleur pour le travail de la forgerie.