Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
Le risque d'insolvabilité d'une institution financière résulte de ses choix d'investissement, de financement et de capitalisation. Cet article propose une application à l'industrie bancaire française d'une méthodologie développée par Hughes et Moon (1996) permettant une estimation jointe de l'espérance de profit et de sa variance à partir d'une fonction de dépense dérivée du Système Presque Idéal de Demande. En considérant le risque comme l'input unique du processus de production du profit, on construit une frontière rendement risque de l'industrie bancaire à partir de laquelle sont calculés des scores d'efficience selon la méthode DEA. Bien que le risque de l'actif apparaisse comme une fonction croissante de la capitalisation, le risque d'insolvabilité est décroissant dans la capitalisation. L'effet de la taille se traduit essentiellement par un risque de crédit accru pour les grandes banques relativement spécialisées sur ce segment d'activité.
The insolvency risk of a financial institution is the result of its investment, financing and capital structure choices. This paper presents an application to French banks of a methodology first introduced by Hughes and Moon (1996). Grounding on the Almost Ideal Demand System, it allows for a joint estimation of profit and its variance. Considering risk as a unique input of the production process of profit, a mean-variance efficiency frontier is computed by DEA. Despite the fact that the risk of assets is increasing in equity, the risk of insolvency is decreasing in equity over the period. The effect of size on risk stems essentially from an increased credit risk for banks specialized on this activity.
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