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L'efficacité de la politique monétaire Le cas de la Belgique
Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
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Les buts que l’on assigne à la politique monétaire ont, comme on le sait, évolué très rapidement au cours des cinquante dernières années.
Dans les années qui suivirent la première guerre mondiale, il semblait encore, dans les milieux officiels européens du moins, que le seul devoir d’une Banque Centrale consistât à préserver l’état de convertibilité et la parité-or de la monnaie. Seuls quelques esprits avancés voyaient dans la stabilité des prix un objectif fondamental. Mais «c’est à peine si la Banque (d’Angleterre) voyait là un sujet de préoccupation».
- Type
- Research Article
- Information
- Recherches Économiques de Louvain/ Louvain Economic Review , Volume 27 , Issue 8 , December 1961 , pp. 815 - 838
- Copyright
- Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1961
References
(1) Rapport du Comité Macmillan, Londres, 1931, Cmd 3897 § 276.Google Scholar Il est utile de noter que le Federal Reserve Board s’en était au contraire vivement préoccupé entre 1920 et 1930.
(2) „an official sense of shame” Lombard, Financial Times du 6-10-61.Google Scholar
(3) Lombard, Financial Times, 19-4-61.Google Scholar
(4) Est-il nécessaire de rappeler que, dans notre pays également, une Commission installée en juin dernier, et présidée par M. F. De Voghel, Professeur à l’Université et Vice-Gouverneur de la Banque Nationale, étudie le fonctionnement des marchés monétaire et financier, en vue de présenter certaines propositions de réformes éventuelles.
(5) La Commission Wilde investigua longuement sur ce point. La conclusion à laquelle elle aboutit mérite d’être mentionnée: «As a broad generality, countries with declining prices or with rates of prices increases greater than 6 percent appear to have lower growth rates than those operating within those limits. This record does not mean that there is no relationship between economic growth and rate of price change. It does mean that within the range indicated, the relationship is not sufficiently strong or stable to stand out against the variety of other factors affecting the rate of growth».
(6) Le but de cet essai n’est pas de décrire l’organisation des marchés, pareille description a été donnée, de façon très complète, dans un article collectif paru dans le Bulletin d’Information et de Documentation de la Banque Nationale de Belgique, avril 1960.Google Scholar
(7) Déclaration de Camu, L., Président de la Banque de Bruxelles à l’Assemblée Generale des Actionnaires, Agefi: 23–24 juin 1961.Google Scholar
(8) Rappelons qu’avant la réforme de 1957, le montant des Certificats de Trésorerie et Fonds Publics, à détenir par les banques, constituait un pourcentage fixe de leurs dépôts; de la sorte, tout accroissement de ces derniers — spécialement dans une période de haute conjoncture — augmentait automatiquement les disponibilités du Trésor et mettait donc ce dernier en mesure de dépenser plus, à un moment particulièrement inopportun.
(9) La réforme consista principalement à fixer ne varietur le montant des Certificats de Trésorerie que les banques détiendraient, tout accroissement des dépôts ayant pour contrepartie l’acquisition, à concurrence d’un pourcentage fixe, de certificats émis par le Fonds des Rentes.
La liaison automatique, entre l’accroissement des dépôts bancaires et le financement du Trésor, était donc rompue.
Mais le Fonds des Rentes, au lieu de stériliser le produit de la vente de ses propres certificats, remit partiellement cet argent sur le marché on call: rien n’empêchait de l’utiliser éventuellement à l’acquisition de Certificats de Trésorerie.
On en revenait donc au système antérieur d’une manière détournée.
(10) La souplesse consistant en l’occurrence à relever létaux d’escompte.
(11) Voir dans le numéro spécial de 1960, de la Revue d’économie politique, consacré à la restauration monétaire en Europe, l’article de M. Frère, Gouverneur honoraire de la Banque Nationale, sur la restauration monétaire en Belgique.
(12) Discours de M. Per Jacobsson, 86e Session du Conseil de la Chambre de Commerce Internationale, le 31 mai 1956.
(13) Pendant cette même année, le taux moyen de l’escompte se situe à 3,95% pour le papier de premier ordre, et à 5,66% pour les promesses et avances. Ces taux peuvent être considérés comme très élevés. Pour prendre un point de comparaison, ils correspondraient à un niveau du bank rate à la Banque d’Angleterre probablement supérieur à 7%. On ne peut en effet négliger les différences de structures: le bank rate est un taux pénalisateur, c’est-à-dire que le taux du marché lui étant inférieur, les organismes qui y recourent enregistrent une perte. En Belgique, le taux du marché se situe, en moyenne, à quelque 1 % au minimum au-dessus du taux d’escompte. Y recourir n’implique pas pour les banques une perte mais un moindre gain.
On dira que le niveau du taux d’escompte est sans signification. Ce ne fut cependant pas l’opinion en vigueur à l’époque dans les milieux officiels. D’autre part, les niveaux atteints à ce moment placent le taux dans ce que le Rapport Radcliffe nomme the high-gear (cfr para. 443–444).Google Scholar
(14) Entre 1953 et 1961, le volume des crédits intérieurs financés par l’ensemble des organismes monétaires n’a augmenté que de 32 pour cent. La valeur de la production industrielle (indice de la production χ indice des prix de gros) a cependant crû de quelque 40 pour cent.
(15) Pareil calcul des bases nouvelles de la rentabilité des banques devrait tenir compte des conséquences de la suppression éventuelle du principe de la déductibilité (art. 52. du Code de l’impôt sur les revenus).
(16) Dans le même ordre d’idées, on pourrait préconiser une atténuation de l’interdiction pour les banques de détenir des actions ou obligations de sociétés commerciales.
(17) Revue d’économique politique, 1960, loc. cit.Google Scholar