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La théorie de la firme chez Marshall
Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
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Depuis plusieurs années, la firme est au centre des préoccupations des économistes, particulièrement dans le monde anglo-saxon. La Theory of the Firm qui a progressivement vu le jour et qui groupe les multiples questions relatives à la firme, est devenue un des domaines les plus étudiés, et par conséquent les plus controversés, de la théorie économique. Deux problèmes fondamentaux résument en quelque sorte tous les autres et retiennent tout spécialement l'attention:
1) quel rôle doit être assigné à la firme dans l'analyse économique
2) le comportement pratique des dirigeants des firmes individuelles, autrement dit des enterpreneurs, s'accorde-t-il avec les hypothèses et les conclusions de la théorie?
Cet article débutera par un bref historique de la naissance et du développement de la théorie de la firme au cours des vingt dernières annees (I).
Faisant ensuite un pas en arrière, je rappellerai les grandeslignes de la théorie marshallienne de la valeur (II).
De cet exposé, je m'efforcerai de dégager la réponse fournie par Marshall aux deux questions de base de la théorie de la firme. particulièrement à la première, et de dèterminer dans quelle mesure les développements résumés en (I) sont compatibles avec la doctrine marshallienne (III).
- Type
- Research Article
- Information
- Recherches Économiques de Louvain/ Louvain Economic Review , Volume 21 , Issue 1 , February 1955 , pp. 25 - 78
- Copyright
- Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1955
References
page 26 note (1) Robinson, J., The Economics of Imperfect Competition, Londres, 1948, p. 17 Google Scholar.
page 27 note (1) Ibidem, p. 5: «… a marked gap in the chain of substitutes»; p. 17: «… a marked gap between itself and its closest substitutes,…».
page 27 note (2) J. Robinson, Op. cit., p. 17.
page 27 note (3) Ibidem, p. 5: «… reduced to regarding the output of each producer as a separate commodity».
page 27 note (4) Cfr Ibidem, p. 5.
page 27 note (5) Chamberlin, E., The Theory of Monopolistic Competition, 6e édition, Londres, 1948, p. 201 Google Scholar: «… there is no such commodity under monopolistic competition beyond that produced by an individual firm».
page 27 note (6) Cfr Ibidem, p. 140: «… groups of products which are close substitutes for each other»; et p. 81: «… a number of producers whose goods are fairly close substitutes».
page 27 note (7) Triffin, R., Monopolistic Competition and General Equilibrium Theory, Cambridge (U. S. A.), 1949, p. 84 Google Scholar: «The Chamberlinian «group» … is no longer a definite economic entity,… it is an analytical tool which may and should be used with all degrees of inclusiveness».
page 28 note (1) E. H. Chamberlin, Op. cit., p. 102: «Almost any general class of product divides itself into subclasses».
page 28 note (2) E. H. Chamberlin, Op. cit., p. 103: «Evidently, a group may be large or small, depending upon the degree of generality given to the classification, but even if it is large, if subgroups exist, this fact cannot be disregarded».
page 28 note (3) Ibidem, p. 81.
page 28 note (4) voir Stigler, G. J., Five Lectures on Economic Problems, Londres, 1949, chapitre IIGoogle Scholar.
page 29 note (1) Chamberlin, E. H., Monopolistic or Imperfect Competition, Quarterly Journal of Economics, Vol. LI, 1937, p. 568, note 7Google Scholar. Cet article a été incorporé, après avoir été revu, dans la 6e édition de The Theory of Monopolistic Competition, voir chap. IX, pp. 201-202 et note I, p. 202.
page 30 note (1) R. Triffin, Op. cit., p. 13: «It is held that a concept of group, or industry, has no place in the general a priori stage of the theory of value; strictly speaking, it is even incompatible with monopolistic competition»; p. 88: «… monopolistic competition robs the old concept of industry (and also the Chamberlinian group) of any theoretical significance».
page 30 note (2) Cfr Ibidem, spécialement chap. II, 3, pp. 78 à 89.
page 30 note (3) Cfr R. Triffin, Op. cit., p. 3.
page 31 note (1) Hicks, J. R., Value and Capital, Oxford, 2e édition, 1946 Google Scholar.
page 31 note (2) Cfr Ibidem, p. 6: «We shall proceed throughout under the assumption of perfect competition».
page 31 note (3) R. Triffin, Op. cit., p. 12.
page 32 note (1) Voir par exemple Dean, J. P., Statistical Determination of Cost with Special Reference to Marginal Cost, Chicago, 1936 Google Scholar.
Dean, J. P., Statistical Cost Function of a Hosiery Mill, Chicago, 1941 Google Scholar.
United States Steel Corporation, T. N. E. C. Papers: A statistical Analysis of the Demand for Steel 1919–1938, par Lewis, H. G., New-York, 1939 Google Scholar; également: An Analysis of Steel Prices, Volume and Costs; Controlling Limitations on Price Reductions, par Yntema, T. O., New-York, 1940, 3 volGoogle Scholar.
D'autre part, les méthodes suivies et les résultats obtenus sont résumés et analysés, entre autres, dans:
Oxford Studies in the Price Mechanism, édité par Wilson, T. et Andrews, P. W. S., Oxford, 1951 Google Scholar.
Cost Behaviour and Price Policy, New-York, 1943 Google Scholar, édité par le National Bureau of Economic Research, Committee on Price Determination, Conference on Price Research.
A Survey of Contemporary Economics, édité par Ellis, H. S. sous les auspices de l'American Economic Association, The Blakiston Company, Philadelphie, Toronto, 1948 Google Scholar; voir tout spécialement les chapitres suivants: J. S. Bain, Price and Production Policies, pp. 129-173; B. F. Haley, Value and Distribution, pp. 1-48.
page 33 note (1) Cfr Machlup, P., Marginal Analysis and Empirical Research, American Economic Review, sept. 1946, pp. 519–554 Google Scholar. Le passage suivant est caractéristique: «Unable to see how marginal analysis can be applied to their material, these critics have concluded that marginalism should be discarded. It can be shown, however, that the alleged «inapplicability» of marginal analysis is often due to a failure to understand it, to faulty research techniques, or to mistaken interpretations of “findings“». (pp. 519-520).
page 33 note (2) Cfr Robinson, A., The Pricing of Manufactured Products, Economic Journal, dec. 1950 Google Scholar. Il est exact, cependant, que certains économistes aient mis en doute que la maximisation des profits soit une hypothèse universellement et exclusivement valide (de Scitovsky, Boulding, Higgins, Reder, Nourse, Rothschild, Gordon….).
page 33 note (3) (3) Cfr R. L. Hall et C. J. Hitch, Price Theory and Business Behaviour, Oxford Studies in the Price Mechanism, Op. cit., chap. III; Andrews, P.W.S., Manufacturing Business, London, 1949 Google Scholar; P. W. S. Andrews, Industrial Analysis in Economics, Oxford Studies in the Price Mechanism, Op. cit., chap. IV ; Andrews, P. W. S., Some Aspects of Competition in Retail Trade, Oxford Economic Papers, vol. 2, n° 2, juin 1950 CrossRefGoogle Scholar.
page 33 note (4) Haley, B. F., Value and Distribution, Survey of Contemporary Economics, chap. I, p. 17 Google Scholar.
page 34 note (1) Bain, J. S., Price and Production Policies, Survey of Contemporary Economics, chap. IV, p. 135 Google Scholar.
page 34 note (2) Andrews, P. W. S., Industrial Analysis in Economics, Oxford Studies in the Price Mechanism, chap. IV, pp. 167–168 Google Scholar.
page 34 note (3) Ibidem, p. 161.
page 34 note (4) Ibidem, p. 168.
page 35 note (1) Shove, G. F., The Place of Marshall's Principles in the Development of Economic Theory, Economic Journal, dèc. 1942, p. 304 Google Scholar.
page 35 note (2) Ibidem, p. 321.
page 35 note (3) Cfr Schumpeter, J. A., Alfred Marshall's Principles: A Semicentennial Appraisal, American Economic Review, juin 1941, p. 246 Google Scholar.
page 35 note (4) G. F. Shove, Op. cit., p. 321.
page 35 note (5) R. Triffin, Op. cit., p. 6.
page 36 note (1) Cfr P. W. S. Andrews, Op. cit., pp. 140-141.
page 36 note (2) Cette opinion est exprimée, quoique de manière non systématique par Shove, G. F. dans l'article déjà cité, Economic Journal, 1942, p. 303 Google Scholar.
page 36 note (3) Edgeworth, F. Y. lui-même a mis l'accent sur cette contribution décisive de Marshall à la théorie économique voir Papers relating to Political Economy, vol. III, p. 7 Google Scholar.
page 37 note (1) Les chiffres entre parenthèses renvoient à la 8e édition des Principles of Economics, par Marshall, A., Londres, 1946 Google Scholar.
page 37 note (2) Cfr Shove, Op. cit., p. 303.
page 39 note (1) Frisch, R., Alfred Marshall's Theory of Value, Quarterly Journal of Economics, vol. LIV, nov. 1950, pp. 497–498 Google Scholar.
page 39 note (2) Harrod, R. F., Towards a Dynamic Economics, Londres, 1951. p. 15 Google Scholar; J. A. Schumpeter, Op. cit., American Economic Review, juin 1941, p. 237.
page 39 note (3) J. R. Hicks, Op. cit., pp. 116-122.
page 40 note (1) Ibidem, p. 120, note 1.
page 40 note (2) J. A. Schumpeter, Op. cit., p. 242.
page 40 note (3) Guillebaud, C. W., Marshall's Principles in the Light of Contemporary Economic Thought, Economica, mai 1952, p. 123 Google Scholar. Cfr également Opie, R., Marshall's Time Analysis, Economic Journal, juin 1931, p. 199 CrossRefGoogle Scholar.
page 41 note (1) Cfr J. R. Hicks, Op. cit., p. 115.
page 42 note (1) Dans l'article déjà cité, Schumpeter rend d'ailleurs hommage au réalisme de la pensée théorique de Marshall; parmi les nombreux et très commodes outils d'analyse conçus par Marshall, certains, tels que le coût premier et le coût supplémentaire, proviennent directement de la pratique industrielle, tandis que d'autres, quasi-rente, économies internes et externes, conviennent parfaitement pour saisir les situations ou formuler les problèmes des entreprises (Schumpeter, Op. cit., p. 242).
page 42 note (2) Dupriez, L., Des mouvements économiques généraux, Louvain, 1947, tome I, p. 28 Google Scholar.
page 42 note (3) Dupriez, L., DU concept d'équilibre en économie politique, Revue d'économie politique, 1948, p. 363 Google Scholar.
page 43 note (1) Cfr, pour de plus amples développements de cette question, Dupriez, L., Des mouvements économiques généraux, Louvain, 1947, tome I, ch. IGoogle Scholar; ch. VI, 5 et 6; tome II, ch. XVII; du concept d'équilibre en économie politique. Rev. d'économie politique, 1948.
page 43 note (2) Cfr L. Dupriez, Op. cit., pp. 352 et sv.
page 43 note (3) Cfr par exemple, pp. 346-347, où Marshall envisage, non pas une position d'équilibre vers laquelle on tend, mais une position d'équilibre autour de laquelle on oscille. On voit donc qu'il s'agit de notions voisines, quoiqu'encore fort différentes!
page 43 note (4) Dupriez, L., Des mouvements économiques généraux, Louvain, 1947, t. I, p. 203 Google Scholar.
page 45 note (1) Goodwill peut se traduire par achalandage, mais ce dernier terme est fort peu satisfaisant. Quoique l'usage du terme goodwill se soit surtout développé au cours des dernières années, on le trouve déjà chez Marshall, où la définition suivante en est donnée: «… good-will, or business organization and connection» (625).
Cfr Edwards, H., Goodwill and the Normal Cost Theory of Price, The Economic Record, Sidney, mai 1952, pp. 59–62 Google Scholar.
page 46 note (1) Marshall, A., Industry and Trade, 3e édition, Londres, 1932, p. 196 Google Scholar.
page 46 note (2) G. F. Shove, Op. cit., p. 319. Cet auteur continue en déclarant que «c'est le territoire situé entre la concurrence atomistique et le monopole absolu» qui n'est pas du tout couvert de façon satisfaisante par Marshall dans ses Principles. Ce territoire, c'est, bien entendu, l'oligopole. Marshall n'ignorait nullement l'existence de ce cas (cfr pp. 397, 805), mais il n'a pas indiqué clairement comment il fallait l'aborder.
page 46 note (3) Macgregor, D. H., Economic Thought and Policy, Londres, 1949, p. 39 Google Scholar.
page 47 note (1) Cfr P. W. S. Andrews, Op. cit., pp. 143, 151; H. Edwards, Op. cit., pp. 63 et suivantes.
page 48 note (1) Cfr P. W. S. Andrews, Op. cit., pp. 143-144.
page 48 note (2) Cfr supra p. 29.
page 49 note (1) voir supra p. 33.
page 49 note (2) «Les détenteurs seront disposés à vendre» autant à tel prix; voir Marshall, p. 333.
page 50 note (1) Cfr Marshall, Principles of Economics, Livre V, chap. II.
page 52 note (1) Marshall ne déclare pas nettement que le prix d'offre, en courte et en longue période, est égal au coût marginal de production. Mais il utilise indifféremment l'une ou l'autre de ces expressions comme si elles étaient purement équivalentes.
page 53 note (1) Il convient de remarquer cette différence avec la courbe de coûts en forme d'U des théories modernes. Celles-ci supposent que les prix des facteurs de production sont constants; elles n'envisagent donc pas la question des heures supplémentaires.
Par contre Marshall commet une erreur en basant son argumentation sur une situation qui est assez proche du plein emploi des facteurs, puisque toute augmentation de la production nécessite, semble-t-il, le recours à une main-d'œuvre moins qualifiée ou aux heures supplémentaires.
page 54 note (1) En définissant coût premier et coût supplémentaire, Marshall nous avertit de ce que la division entre ces deux classes de coûts n'est pas rigide, mais «varie avec la durée de l'opération envisagée» (360, marge). Il semble, en effet, que les coûts premiers, significatifs pour la détermination des quasi-rentes, devraient être définis de façon plus large qu'ils ne l'ont été ci-dessus; ils devraient comprendre tous les paiements indispensables pour maintenir l'entreprise entière en activité durant une période suffisamment longue, ou encore toutes les dépenses qui cesseraient effectivement si l'entreprise arrêtait momentanément la production (Cfr Guille-Baud, C. W., Economica, mai 1952, p. 126 Google Scholar); ainsi, par exemple, les traitements feraient partie du coût premier, et non plus du coût supplémentaire. Andrews donne à ces dépenses le nom de paying-out costs (Cfr Oxford Studies, p. 166). Marshall se rapproche d'ailleurs d'une telle conception des coûts premiers, lorsqu'il définit ceux-ci «les dépenses out of pocket supportées durant l'année pour salaires et matières premières, le charbon et l'éclairage, etc.» (421).
Cette décomposition du coût total en coût premier et coût supplémentaire dépend en réalité de la situation conjoncturelle. Les concepts restent bien entendu identiques, mais leur contenu est légèrement différent selon qu'on est en plein emploi ou en sous-emploi.
page 55 note (1) Cfr supra p. 46.
page 55 note (2) Cette figure reproduit dans ses grandes lignes le diagramme construit par Frisch, R. dans l'article déjà cité: Alfred Marshall's Theory of Value, Quarterly Journal of Economics, vol. LIV, nov. 1950, p. 501 Google Scholar.
page 59 note (1) Cfr P. W. S. Andrews, Op. cit., p. 148.
page 63 note (1) Voir surtout dans les Principles of Economics, livre IV, chapitre X (économies externes), chap. XI (économies internes); voir aussi Stigler, Georges P., Production and Distribution Theories: the Formative Period, New-York, 1946, chap. IV, spécialement, pp. 68–83 Google Scholar.
page 65 note (1) G. F. Stigler s'est livré à une critique approfondie du raisonnement de Marshall dans ce domaine (Cfr Production and Distribution Theories, chap. IV, pp. 66 et sv., pp. 112 et sv. …). Il est tout à fait trompeur, dit-il notamment, de parler comme Marshall le fait à plusieurs reprises, de l'opposition des lois des rendements croissants et décroissants, car ces lois ne sont nullement parallèles: «… dans la première, on augmente tous les facteurs de production; dans la seconde, toutes les ressources, sauf une, sont maintenues constantes …» (G. F. Stigler, Op. cit., p. 68). Il est exact que ces lois ne sont pas symétriques; Marshall s'en rendait d'ailleurs parfaitement compte, comme le prouvent les termes de sa note I, p. 319: il y souscrit à l'opinion de Bullock, selon laquelle «… les forces qui provoquent des rendements croissants ne sont pas du même ordre que celles qui provoquent des rendements décroissants …». Il reste vrai, cependant, que lorsque la dimension d'une industrie augmente, les deux lois entrent en jeu et souvent agissent effectivement au même moment, mais en sens contraire, sur une même réalité.
page 65 note (2) Cfr, au sujet de ce paragraphe, R. Frisch, Op. cit., pp. 516-518.
page 66 note (1) Ibidem, p. 518.
page 66 note (2) R. Frisch, Op. cit., p. 518.
page 67 note (1) P. W. S. Andrews, Op. cit., pp. 151-152.
page 67 note (2) Cfr également Marshall, A., Industry and Trade, Londres, 1952, pp. 315–316 Google Scholar.
page 68 note (1) Marshall indique à la page 287 certaines raisons de ces difficultés: les marchandises visent à créer un nouveau besoin ou à satisfaire un ancien besoin d'une façon nouvelle; elles correspondent à des goûts spéciaux où leurs mérites ne peuvent être aisément découverts. Il s'agit là de raisons particulières, valables pour les premières phases de la vie d'une industrie nouvelle ou expliquant la survivance de certains petits producteurs. Le passage représente imparfaitement l'opinion de Marshall sur la limitation des marchés. Celle-ci est due, nous l'avons vu, au facteur goodwill, et elle n'est pas incompatible avec la règle d'uniformité des prix du marché (voir supra pp. 45-46).
page 69 note (1) Pour faire ces dernières remarques, je me suis mis dans l'optique de Marshall qui restreint de manière excessive le champ d'application de sa théorie statique. Il semble affirmer, par exemple, que dans une telle théorie «les changements du prix d'offre et de la quantité produite sont considérés comme exclusivement dépendants l'un de l'autre sans aucune préoccupation pour le développement progressif (gradual growth) », c'est-à-dire «sans tenir compte du temps nécessairement requis par chaque entreprise pour étendre son organisation interne, et encore plus son organisation externe» (500-501). En réalité, comme le dit Pigou, le concept marshallien de la longue période permet précisément de laisser s'écouler tout le temps nécessaire à l'industrie pour s'adapter à la production de chaque montant successif, (voir Pigou, A. C., The Laws of Diminishing and Increasing Cost, Economic Journal, 1927, p. 188 CrossRefGoogle Scholar.)
page 70 note (1) La première édition des Principles ne fait pas mention de la firme représentative; c'est dans la seconde édition seulement qu'elle fait son apparition. Elle vient donc combler une lacune aux yeux de Marshall. Il est compréhensible que cette addition, si importante soit-elle, ne cadre pas parfaitement avec chaque détail de la théorie si vaste dé Marshall.
page 71 note (1) Cfr supra pp. 34-35.
page 72 note (1) Shove, G. F., The Place of Marshall's Principles in the Development of Economic Theory, Economic Journal, 1942, p. 304 Google Scholar.
page 72 note (2) Cfr supra p. 37.
page 72 note (3) Cfr supra p. 35.
page 72 note (4) G. F. Shove, Op. cit., p. 321.
page 73 note (1) L'argument présenté ici est inspiré de Economic Thought and Policy, par D. H. Maggregor, Londres, 1949, ch. II, pp. 42–49 Google ScholarPubMed. La figure 2 est sa très simple figure de la page 44, qui illustre parfaitement les vues-de Marshall.
page 74 note (1) Robertson, D. H., The Colwyn Committee, the Income Tax and the Price Level, Economic Journal, dec. 1927, p. 572 Google Scholar. Cet article contient également une très bonne exposition de la théorie de Marshall sur le sujet de la firme marginale; voir spécialement les pp. 571 à 573.
page 74 note (2) D. H. Macgregor, Op. cit., p. 44.
page 75 note (1) En prolongeant la courbe SS' de la fig. 39 au delà du point A et en mettant la courbe de demande DD' en connexion avec SS', Marshall crée l'impression trompeuse que le diagramme est du type courant offre-demande, servant à la détermination des prix. Il y a là une faute dans la présentation.
page 75 note (2) Cfr 339 n. I, 375 n. I, 499: «Le prix du produit est égal au coût de production des unités qui sont obtenues à la marge, c'est-à-dire, dans des conditions tellement défavorables qu'elles ne produisent pas de rente». A mon sens, ce passage vise exclusivement les produits agricoles et les sites urbains (ch. VIII à XI du livre V).
page 75 note (3) J'insiste sur le fait qu'une telle déclaration constitue une généralisation; elle n'exclut pas la possibilité d'un rôle spécial joué dans certains cas particuliers par la firme marginale dans l'équilibre industriel. Il est évident, par exemple, que dans les périodes de guerres économiques, le ou les firmes marginales sont éliminées les premières vu, la faiblesse de leurs réserves financières.
page 75 note (4) R. Triffin, Op. cit., p. 67, n. 12.
page 76 note (1) G. F. Shove, Op. cit., p. 321.
page 76 note (2) Cfr supra p. 68.
page 77 note (1) Sraffa, Piero, The Laws of Returns under Competitive Conditions, Economic Journal, dec. 1926, p. 542 Google Scholar. Au sujet de l'argument présenté ici, voir dans le même article les pages 542 à 550.
page 77 note (2) (2) Cfr supra pp. 34-35.
page 77 note (3) Edwards, H. R., Goodwill and the Normal Cost Theory of Price. The Economic Record, Sidney, mai 1952, pp. 53, 55 et svGoogle Scholar.
page 77 note (4) Cfr supra p. 46; Andrews, P. W. S., Manufacturing Business, London, 1949, pp. 149 et sv.Google Scholar; Brunner, E., Competition and the Theory of the Firm, Economia Internazionale, nov. 1952, pp. 8–10 Google Scholar.
Andrews a démontré que la théorie de la concurrence imparfaite commettait une grave erreur en basant sa conception de la demande sur les préférences des consommateurs privés, qui consacrent leurs revenus à l'achat de biens de consommation; leur comportement est très différent de celui des acheteurs de biens de production, que la théorie ignore complètement (cfr Andrews, , Industria1 Analysis in Economics, Oxford Studies in the Price Mechanism, 1951, p. 156 Google Scholar).
page 78 note (1) Cfr P. W. S. Andrews, Op. cit., pp. 153-154.