No CrossRef data available.
La monnaie dans le financement des investissements des entreprises publiques en Algérie
Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
Extract
INTRODUCTION
La crise de l'endettement extérieur des pays en développement a souligné l'importance des modes de financement et les contraintes qu'ils pouvaient imposer. La création monétaire domestique et l'intermédiation financière ne sont toutefois pas encore généralement reconnues comme d'importance égale.
Le cas algérien présente certaines spécificités. L'investissement représente une part très importante du produit intérieur brut. Le taux d'investissement, ce dernier essentiellement d'origine publique, est passé de 32% en 1969 à 50% en 1977. Ce sont les entreprises publiquesi qui effectuent la grande majorité de ces investissements. En 1979, par exemple, leur part avoisinait 75 % de l'investissement public total. Les besoins de financement des investissements des entreprises excèdent structurellement la capacité d'épargne publique. De plus, cet excès est allé croissant. La rigidité à la baisse de la contrainte fincancière du trésor, qui est un rouage essentiel du système monétaire, et le resserrement de la contrainte financière extérieure mettent au premier plan l'acuité du problème de financement monétaire des investissements des entreprises. Le financement en monnaie de crédit est inhérent à la «doctrine financière» instituée par la réforme de 1971, puisque les crédits bancaires à moyen terme sont réescomptables sans limite auprès de l'Institut d'Emission. La contrainte de financement des dépenses d'investissement conduit inéluctablement à la création de monnaie.
La présente étude élucide le financement en monnaie de crédit des investissements des entreprises en vue d'établir les limites utiles de l'expansion monétaire en Algérie.
- Type
- Research Article
- Information
- Recherches Économiques de Louvain/ Louvain Economic Review , Volume 52 , Issue 2 , June 1986 , pp. 173 - 198
- Copyright
- Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1986
Footnotes
Je remercie les Professeurs A. Kervyn de Lettenhove et A. Siaens pour leurs remarques critiques.