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Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
Aux Pays-Bas le recul de la conjoncture, qui a commencé au second semestre de 1929, s’est poursuivi sans atténuation pendant tout le cours de 1931. Si on élimine les variations saisonnières et les petites fluctuations accidentelles, on constate pour la plupart des indices un mouvement de régression rectiligne. Celui dont la baisse est la plus forte, l’indice du cours des actions, accuse un recul de 55 %, si on compare le chiffre moyen de 1931 à celui de 1929. Entre le maximum, qui fut atteint en février 1929 et le minimum provisoire, que donne l’indice de décembre 1931, le recul est de 72 %. I/indice des prix de gros, dont le niveau moyen était en 1929 de 142 et en 1931 de 97 n’est plus en décembre qu’à 85. Les importations et les exportations, mesurées en valeur, sont en recul d’environ 33 %. Le trafic des marchandises dans les ports de Rotterdam accuse une réduction d’un tiers, et dans le port d’Amsterdam une régression d’un sixième. Le transport des marchandises par rail a diminué en 21 mois d’environ 12 %. La moyenne mensuelle des virements de la Nederlandsche Bank qui s’élevait en 1929 à 3.560 millions de florins ne se montait plus en 1931 qu’à 2.460 millions. Au cours du dernier trimestre elle tombe à 1.760 millions, soit une régression respectivement de 31% et de 51%. Dans les bourses du travail la proportion des offres aux demandes d’emploi baissa de 379 à 156 %, le montant des placements de 216 à 108. A la fin de 1931, le nombre des chômeurs inscrits aux bourses de travail s’élevait à 246.000. A la fin de janvier, on peut, en se rapportant aux chiffres provisoires l’évaluer à 300.000. Il y a un an, il n’était que de 146.400.