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La conjoncture économique de la Belgique et du Luxembourg

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Au cours du trimestre écoulé, la conjoncture économique mondiale a de nouveau ressenti le contrecoup de ces ruptures graves qui maintiennent et aggravent la crise actuelle. Le fléchissement du dollar est le dernier en date de ces accidents dont la longue suite est la conséquence directe d’une baisse trop accentuée des prix. Dès le mois de mai de l’an dernier nous avions attiré l’attention sur ce danger en ces ternies : « La Belgique offre, comme les autres pays de l’Europe occidentale, une résistance plus grande aux conséquences sociales d’un état de crise que les pays neufs d’outremer et que l’Europe centrale et orientale. Ce sort relativement privilégié ne doit pas lui faire perdre de vue que dans d’autres pays la crise a atteint un point où les perturbations politiques succèdent aux accidents financiers. Le monde n’est à l’abri ni des uns ni des autres et nous devons en subir les répercussions, si un ensemble de politiques étroitement nationales continue à maintenir l’activité économique dans l’ornière où elle a glissé ». En août, nous avons précisé comme suit : « Les événements des derniers quinze mois ont mis en lumière que de nombreux pays étaient à bout dans le domaine financier et l’on a pu constater les effets des ruptures enregistrées. Dans l’ensemble, la position de la Belgique paraît privilégiée à cet égard et plus solide que celle de pays qui résistent encore, notamment à raison d’un capital-obligations relativement réduit et à l’absence d’avances à l’étranger à court terme. Mais dans ce domaine l’on ne peut jurer de rien, car tant que la crise s’accentue, des accidents financiers sont à redouter dans le monde ». Nous estimons pouvoir maintenir intégralement ces jugements, sinon même les renforcer, pour apprécier la situation qui règne en mai 1933.

Si nous envisageons maintenant les répercussions directes du dernier accident financier, à savoir le chute du dollar, nous devons constater qu’il a eu d’autres conséquences que la baisse de la livre sterling. Dans les idées, le désarroi est sans doute plus grand, parce que le dollar est tombé devant des difficultés internes, mal comprises au dehors, et parce qu’aucune défense sérieuse n’a été esquissée sur le marché des changes, où la situation est restée bonne jusque dans les tout derniers temps. La livre, au contraire, était tombée après qu’une longue résistance s’était avérée inutile devant un drainage régulier de l’encaisse et le rôle de prix intérieurs trop élevés paraissait évident dans la genèse de cette situation.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1933

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