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Facteurs déterminants de l’accroissement de la productivité dans l’industrie textile

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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L’accroissement de la productivité intervenu dans l’industrie textile belge surprend quelquefois: l’indice passe de 100 en 1948 à 152 en 1957, pourtant le coefficient de capital dans cette industrie serait apparemment en baisse, l’intensité de capital s’accroîtrait moins que dans l’industrie de la construction électrique, où les performances relatives de la productivité sont moins importantes.

Dans cet article consacré à l’explication de l’accroissement de la productivité dans l’industrie textile, on voudrait illustrer le rôle déterminant qu’ont joué, spécialement dans cette industrie, le progrès technique dans les prestations des machines, l’économie de main-d’œuvre et le rajeunissement de l’âge du capital qui en ont été le résultat, étant donné un contexte spécifique de prix et de coût.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1962 

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Footnotes

(*)

Le présent article est repris d’une étude effectuée par l’auteur dans le cadre du Groupe de Recherches Productivité constitué au sein de l’I.R.E.S.P.

References

(1) Dans son ouvrage Investment and Growth in Mature Economies Londres, 1961, M. A. Lamfalussy cite les chiffres suivants, pages 138 à 151:

(2) Sources:

J. de Caluwé, Technologische evolutie van de katoenspinnerij, L’industrie textile belge, oct. 1960, p. 49–56;

M. Klein, Considérations sur les plus récents progrès des équipements de filature, ibidem, sept. 1960, p. 69–76;

R. Thiebaut, La Filature, Paris, P.U.F., 1952; Le Tissage, Paris, P.U.F., 1952.

Les lecteurs désirant des précisions complémentaires voudront bien consulter ces auteurs.

(3) S. Melman, Dynamic Factors in Industrial Productivity, Oxford, Basil Blackwell, 1956, p. 191.

(4) En indice, l’évolution constatée n’est guère différente de celle valable pour l’ensemble de l’industrie. En chiffres absolus, comme le niveau des salaires est inférieur dans l’industrie textile, le rapport de coûts considéré se situe quelque peu au-dessous de celui de la moyenne. Le coût d’une heure travail dans l’industrie textile équivalait au prix de 15,4 kWh en 1938 et, en 1960, de 47,3 kWh. Les chiffres valables pour l’ensemble de l’industrie sont respectivement 17,46 et 49,25.

(5) M. Salter, Cambridge University Press, 1960.

(6) Dans son ouvrage Investment and Growth in Mature Economies, M. A. Lamfalussy pose en principe à la page 65: «The scrapping of capital goods of technique (a) and investment in technique (b) will be profitable only if total production costs in the new technique, plus a ‘normal’ interest paid on the ‘capital loss’ are lower than total costs in the technique actually in operation».

Si M. Lamfalussy fait intervenir un «normal interest on the capital loss», c’est probablement en conséquence de l’option qu’il a prise, à la page 49, «not to define capital in terms of its ability to create an income flow»… «Capital is maintained intact if the value of the fixed capital goods employed by the firm, estimated at constant replacement costs, remains unchanged».

On peut se demander cependant si cette optique est vraiment réaliste, quand le but de l’analyse est d’étudier les décisions d’investissement de l’entrepreneur. En cette matière, celui-ci ne cherche-t-il pas réellement à maximiser ses profits, plutôt qu’à maintenir son capital intact, dans le sens technique que donne M. Lamfalussy à cette expression?

On doit, dès lors, admettre avec J. Dean et de nombreux autres théoriciens que lorsque le problème est de faire ou non un investissement de remplacement, «the original acquisition cost of the old machine is sunk, irrecoverable, and totally irrelevant…» J. Dean, Capital Budgeting, New-York, Columbia University Press, 1951, p. 100, p. 119.

(7) M. Salter note que pour la période 1924–50 les mouvements interindustriels de salaires et de production par tête en Angleterre ne sont pas córreles et que la dispersion des mouvements des revenus ouvriers est relativement faible (pp. cit., p. 115). Dans les Cahiers économiques de Bruxelles, 1959, n° 4, pp. 563 et suivantes, R. de Falleur note qu’il n’y a pas de corrélation en Belgique entre l’évolution des salaires réels et l’évolution de la productivité durant la période 1948–1957.

(8) L’étude publiée par la Caisse d’Epargne dans les Etudes complémentaires du compte rendu de 1954 de la Caisse d’Épargne et de Retraite de Belgique 1955, p. 155, et à laquelle se réfère A. Lamfalussy dans son ouvrage Investment and growth in mature economies, p. 154–155, ne vise malheureusement que les années 1952–1954.

(9) Cfr notamment à cet égard les diverses contributions au XIXe volume de la série Studies in Income and Wealth, intitulé Problems of Capital Formation, Princeton, 1957.

(10) Il est difficile de comparer l’investissement au montant mis à la ferraille, en raison de certaines absorptions intervenues entre-temps.

(11) Les chiffres pour l’année 1958 sont les suivants:

Investissements cumulés de 1947 à 1958 des 530 entreprises de l’échantillon de la Banque Nationale: 13,45 milliards.

Immobilisé des 406 Sociétés anonymes de l’échantillon de la Caisse d’Epargne: 17,08 milliards.

(12) Dans l’industrie de la construction électrique, le coefficient d’intensité du capital s’est accru surtout dans les entreprises fabriquant des produits en grandes séries. Pour les productions nouvelles, incorporant la technique des courants faibles, des études de cas montrent que les élasticités respectives de l’emploi et du capital par rapport à la production sont relativement supérieures et inférieures.