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Exportation, spécialisation et emploi
Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
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Le degré de dépendance de l’économie belge vis-à-vis du commerce extérieur pose en même temps des limites à l’autonomie de notre politique économique. Cette dépendance s’exprime pour l’essentiel sous la forme d’une double question: dans quelle mesure nos prix dépendent-ils de ceux de nos importations, dans quelle mesure notre production dépend-elle du volume de nos exportations? Dans les deux cas, le chiffre a fait l’objet de controverses. Il est vrai que sur ce point, l’enjeu politique est capital. Une vulnérabilité élevée au commerce extérieur implique un dosage de politique économique orienté par priorité vers la défense de notre position concurrentielle. Dans l’alternative, ce dernier problème perd de son importance et justifie des mesures de demand-management plus actives.
- Type
- Research Article
- Information
- Recherches Économiques de Louvain/ Louvain Economic Review , Volume 43 , Issue 2 , June 1977 , pp. 101 - 128
- Copyright
- Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1977
References
Les auteurs tiennent à remercier le Bureau du Plan qui les a autorisés à utiliser ses fichiers de données, et particulièrement J.M. Burniaux pour l’aide informatique qu’il leur a apportée. Un très grand merci également à D. Van Grunderbeeck pour la même raison et à C. Stage pour de fastidieux travaux de présentation matérielle. Enfin, leur dette de reconnaissance va également à A. Steinherr et D. Weiserbs pour d’utiles suggestions.
Les auteurs sont évidemment seuls responsables d’éventuelles erreurs et ommissions.
(1) Cette note diffère assez sensiblement des articles de A.R. Tejano, « Belgian Exports and Employment », Tijdschrift voor Economie and Management, Vol. XX, n° 4, 1975, et « Combien de Belges travaillent vraiment pour l’exportation ? », Intermédiaire, VIIe année, n° 13, 1976. Elle s’en écarte par la méthode, qui tient notamment en une application non-mécanique de ľinput-ouput, par les données utilisées, puisque nous disposons aujourd’hui de toutes les matrices input-output pour 1970 ainsi que d’une révision récente des données d’emploi, par la nomenclature des secteurs, ramenée à 50 postes comparables de 1965 à 1970, et enfin par les résultats qui s’en trouvent affectés.
(2) L.I.N.S. a publié les deux matrices pour 1965 (Bulletin, 10-11-12/70) et la matrice des flux totaux pour 1970 (Bulletin, 4-5/75), tout en calculant l’autre. Toutefois, la matrice des flux domestiques a déjà été publiée par A.R. Tejano (« The 1970 Domestic Input-Output Table of Belgium and its Inverse Matrix », R.S.R.P. N” 16, juin 1976, C.E.S.-K.U.L.).
(3) Cette relation apparaît toutefois à l’intérieur des groupes de l’énergie et des services, mais sans qu’il faille y attacher une signification autre que technique: dans l’énergie, c’est le pétrole qui exporte le plus, dans les services, ce sont les transports. Il s’agit là de deux sous-secteurs particulièrement intensifs en capital.
(4) A priori, les importations de produits finis concurrencent notre production nationale, tandis que les matières premières et autres inputs importés paraissent complémentaires plutôt que substituables. Cela n’est toutefois pas toujours vrai: ainsi, les matières premières incluent les pièces d’automobile destinées à l’assemblage, alors qu’en revanche, les inputs « semblables » comprennent le coton, le café et le cacao destinés à l’industrie alimentaire et que même les importations à la demande finale incluent des fruits tropicaux frais.
(5) Le résultat pour l’énergie peut surprendre: rappelons qu’il s’agit uniquement d’importations pour la demande finale, excluant aussi bien le pétrole pour les raffineries que le charbon pour les cokeries.
(6) Par référence aux tableaux de l’annexe, la définition des secteurs est la suivante:
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— Métal: sidérurgie et non ferreux
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— Matériaux de construction: verre, ciment, carrières et céramiques
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— Chimie: chimie, plastique et caoutchouc
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— Fabrimétal: constructions métalliques, machines, machines de bureau et de précision. appareils électriques, automobiles et autre matériel de transport
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— Alimentaire: viande, laiteries, autres aliments, boissons et tabac
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— Textile: confection, textile, cuir et chaussures
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— Autres: bois et meubles, papier et impression, divers.
(7) Comme l’emploi comprend les indépendants, la part du surplus brut d’exploitation a été ajustée en imputant aux indépendants un revenu du travail égal au salaire moyen de leur secteur: ceci afin de rendre les deux mesures comparables.