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Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
Dans l'économie de marché qui caractérise, à des degrés divers certes, les systèmes économiques des pays industriels du monde occidental, la recherche du profit maximum et la concurrence entre les producteurs assurent en principe le rôle de répartiteur des fonds à investir, pour aboutir à une distribution optimum des investissements. C'est donc sur la base d'une part de la recherche du profit, éventuellement limitée ou corrigée par des interventions des pouvoirs publics, et de la concurrence des demandeurs sur le marché que reposait la théorie traditionnelle. Dans ce cadre et en supposant l'existence de la concurrence parfaite sur tous les marchés, la théorie classique entendait démontrer que les fonds disponibles pour l'investissement se répartissent de façon telle que la productivité marginale des facteurs soit identique dans les divers secteurs vers lesquels ces facteurs se dirigent.
(1) Meynaud, J., L'élaboration de la politique économique, Aix-en-Provence, La Pensée Universitaire, 1959, p. 13 Google Scholar.
(2) Cfr le concept de «quantum minimum de capital social fixe» développé par Rosenstein-Rodanet les mises aux points de Kahn, Adler et Marrama.
(3) Une caractéristique commune aux critères privé et public mérite cependant d'être relevée : très souvent les théories qui se trouvent à la base de ces critères supposent l'existence «d'un fonds donné disponible pour l'investissement». Cette hypothèse devra être faite avec précaution : souvent une épargne privée ne sera pas indifférente à l'égard des diverses voies qui s'ouvrent à elles, même si le rendement financier calculable est identique pour toutes, si bien que le choix qui se présente en fait porte non pas sur les divers secteurs vers lesquels les investissements pourraient se diriger, mais bien sur l'investissement dans un secteur déterminé, la thésaurisation, la fuite vers l'étranger ou encore la consommation somptuaire. Si fonds sont détenus par les pouvoirs publics, le problème de l'orientation des investissements sera plus net.
L'hypothèse du «fonds donné» recouvre ainsi des réalités bien différentes suivant le cas.
(4) Kahn, A.E., Investment criteria in development programs, The Quarterly Journal of Economics, LXV, févr. 1951, pp. 38–61 CrossRefGoogle Scholar.
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(6) D'après Fontaneau, P., Essai sur les critères publics d'investissements, Annales Juridiques, Politiques, Economiques et Sociales (Alger), 1957, n° 2Google Scholar, citant Vanzetti, G., La convenienza dell'opera di bonifica per la publicca economia, Bologne, Edizioni Agricole, 1955 Google Scholar.
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(10) Cfr par exemple Chenery, H.B., The Application of Investment Criteria, The Quarterly Journal of Economics, févr. 1953, pp. 76–96 CrossRefGoogle Scholar.
(11) Voir Galenson, W. et Leibenstein, H., Investment Criteria, Productivity, and Economic Development, The Quarterly Journal of Economics, août, 1955, pp. 343–370 CrossRefGoogle Scholar.
(12) Cahiers de l'Institut de Science Economique Appliquée, Série G, n° 2, janv. 1957, Etudes sur la planification économique dans les démocraties populaires et dans les pays sous-développés, p. 29.
(13) H.B. Chenery, op. cit.
(14) Sen, Amartya Kumar, Some notes in the choice of capital-intensity in development planning, The Quarterly Journal of Economics, nov. 1957, pp. 561–584 CrossRefGoogle Scholar.
(15) Voir sur ce point : W. Galenson et H. Leibenstein, op. cit.
(16) Sen, Amartya Kumar, Somes notes on the choice of capital-intensity in development planning, The Quarterly Journal of Economics, nov. 1957, p. 563 Google Scholar.
(17) Voir à ce sujet les attaques de Mslislansky contre ses collègues soviétiques : cf. Kaplan, N., Investment alternatives in Soviet Economic Theory, Journal of Political Economy, avr. 1952, p. 140 Google Scholar.
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(21) Voir W. Galenson et H. Leibenstein, op. cit.
(22) Voir par exemple : Lamfalussy, A., Essai sur la croissance économique et la balance des paiements de la Belgique : 1948-1957, Bulletin de l'l.R. E.S., mars 1959, p. 71 Google Scholar.
(23) Voir par exemple Dupriez, L.H., Progrès économique ou croissance. Compte rendu de la Société Royale d'Economic Politique de Belgique, mars 1961 Google Scholar et du même Philosophie des conjonctures économiques, Louvain, Inst, de Recherches économiques et sociales, 1959, pp. 108 et svGoogle Scholar.
(24) Voir Nove, A., Economic Rationality and Soviet Growth, Cahiers I.S.E.A., n° 104, août 1960, pp. 5–32 Google Scholar.
(25) Voir Kirschen, E.S. et Morissens, L., Les objectifs de la politique économique, Cahiers économiques de Bruxelles, oct. 1959, pp. 109–158 et févr. 1960, pp. 161–201 Google Scholar.
(26) Cfr cependant Lesourne, J., in Cahiers du Séminaire d'économétrie, éd. par Roy, Paris, 1960 Google Scholar.