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Crise et Réforme du Système Bancaire en Belgique

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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L’étude du système bancaire belge révèle au premier coup d’œil un trait saisissant et unique.

De 1830 à 1934, les banques privées se sont développées en Belgique sans la moindre ingérence ou réglementation gouvernementale. De plus, le système monétaire, dans son ensemble, ne faisait l’objet que d’un minimum de réglementation. A travers toute cette période, la Banque Nationale n’était qu’une banque d’émission du type le plus simple; et les autres institutions financières créées par le gouvernement (telle la Caisse d’Epargne) n’avaient guère d’influence en ce qui regarde la détermination de l’offre de monnaie et de crédit.

Au cours de ces cent années de banque libre, la vie économique de la Belgique grandit et se développa rapidement. L’économie du pays vint peu à peu à se concentrer sur une activité manufacturière et d’échanges internationaux, requérant un système hautement développé d’institutions de crédit. Les banques répondirent à ce besoin et adaptèrent leur organisation et leurs opérations de manière à satisfaire aux demandes de crédit d’une économie dans laquelle les investissements de capitaux s’accroissaient à un rythme accéléré. En outre, les banques tendirent à prendre la direction du mouvement, dans l’encouragement des investissements et la création de nouvelles entreprises. Graduellement, les banques vinrent à exercer une influence importante sur la vie économique du pays.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1938

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References

page 3 note (1) M. Garnsey fut, en 1934–35, boursier américain de la C. R. B. en Belgique et étudia, à l’Institut de Recherches Economiques, en vue d’une thèse de doctorat à l’Université de Harvard, l’évolution du système bancaire belge. Dans le présent article, il a bien voulu nous développer ses conclusions sur les événements des dernières années.

page 4 note (1) Certaines informations existent évidemment. Pour la période 1920–1934, nous avons utilisé surtout les articles et statistiques publiés par le Moniteur des Intérêts Matériels. Après 1934, les rapports du gouvernement sont utiles pour l’étude de la période de crise. Les sources essentielles de documentation sont, cependant, le Bulletin d’Information de la Banque Nationale et le Bulletin de l’Institut de Recherches économiques.

page 6 note (1) Cf., par exemple, F. Baudhuin, «Les Finances privées en 1934». Bulletin de l’Institut des Sciences économiques, sixième année, n° 2, p. 104. — La fusion de deux séries aussi dissemblables en un poste unique du bilan de la Banque Nationale apporte une illustration frappante de l’insuffisance des statistiques bancaires en Belgique avant les réformes récentes.

page 10 note (1) La thèse suivant laquelle la banque mixte peut faciliter une expansion reçoit quelque appui d’une intéressante mesure adoptée récemment par les Etats-Unis. Le « Comptroller of the Currency » vient de promulguer (juin 1938) un règlement relatif aux placements en valeurs par les banques et qui, en fait, permet aux banques de détenir des titres d’entreprises privées sous la forme d’une « participation ». Le but de cette règle semble être d’autoriser les banques commerciales à prêter des fonds à l’industrie pour des investissements en capital fixe, dans le but d’encourager une expansion et un redressement économique et de sortir de la présente dépression aux Etats-Unis (cf. Federal Reserve Bulletin, juillet 1938, pp. 563–566).