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Quelques aspects de la relation entre niveau d'études du père et fécondité

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

Marta C. Galan-Vivas*
Affiliation:
Université Catholique de Louvain
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La fécondité différentielle des catégories de la population obéit à un ensemble de facteurs physiologiques d'une part et sociaux d'autre part. L'importance des facteurs sociaux est d'autant plus grande que les progrès de la médecine et de la technologie en général, tendent à limiter l'action hasardeuse des variables physiologiques. C'est surtout le cas des populations traditionnellement contraceptrices où l'étude des variations de la fécondité, d'après le statut social et le cadre de référence des individus, devient fort intéressante. Dans ce travail nous avons essentiellement pris le niveau d'instruction du mari comme variable explicative de la fécondité différentielle des couples qui habitaient l’agglomération bruxelloise lors du recensement de 1961.

Type
Études
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1968 

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Footnotes

(*)

Département de Démographie, U.C.L.

References

(1) La notion de contenu mental collectif, en rapport avec la fécondité a été exposée par Gerard, H., Le phénomène de la fécondité. Essai d'un cadre analytique, Recherches Économiques de Louvain, 1966, p. 451.Google Scholar

(2) Ainsi, par exemple, quelques études ont montré qu’il y a une forte corrélation entre le niveau d’études et l’appartenance à une catégorie socio-professionnelle. Cfr par exemple Blau, P.M. et Duncan, O.D., The American Occupational Structure, Londres, New-York, John Wiley & Sons, 1967.Google Scholar

(3) Âge qui, tout en nous permettant de tenir compte d’un bon nombre de premiers mariages tardifs, exclut le gros des remariages.

(4) Il serait intéressant de connaître en plus le nombre d’enfants nés au cours des unions antérieurement contractées par la femme et de savoir aussi la date exacte de naissance des enfants issus du mariage actuel, au moins le mois.

(5) À la catégorie des « non-diplômés » appartiennent les individus n’ayant qu’un degré d’instruction primaire ou primaire prolongé (jusqu’au 4e degré). La deuxième catégorie, celle des « diplômés » comprend les individus ayant obtenu un ou plusieurs des diplômes suivants : 1) humanités complètes; 2) enseignement technique du jour et du soir ; 3) instituteur primaire ; 4) régent ou agrégé de l'enseignement secondaire et inférieur; 5) enseignement technique supérieur; 6) ingénieur-technicien; 7) architecte; 8) ministre d’lun culte reconnu. La catégorie « universitaires » rassemble les individus qui ont un diplôme universitaire ou assimilé.

(6) Le réseau d’enseignement dans lequel le dernier diplôme a été délivré est vraisemblablement en corrélation avec l’enseignement primaire ou secondaire reçu.

(7) Nous notons en principe parce qu’au moment où nous avons constitué l’échantillon, un dixième seulement de ces formulaires subsistait à l’Institut National de Statistique.

(8) Ces âges moyens sont censés mesurer le calendrier des premiers mariages féminins, mais ayant été calculés dans le groupe de femmes mariées à moins de 34 ans, ils sous-estiment l’âge moyen réel au premier mariage de la population féminine belge. Pour une vue plus approfondie des tendances de la nuptialité en Belgique, cfr p. 48 : Wattelar, Ch, et Wunsch, G., Étude démographique de la nuptialité en Belgique, Département de Démographie, Université Catholique de Louvain, 1967.Google Scholar

(9) Le test statistique utilisé est le Mann Whitney Test (U Test). Pour un exposé clair sur les fondements et la méthode de calcul de ce test, cfr pp. 116–127 : Sydney SIEGEL, Non-parametric Statistics for Behavioral Sciences, Londres, Me Graw-Hill Book Company, Inc., 1956, Tokyo, Kogakusha Company Ltd.

(10) Nous nous sommes intéressée à ce sujet en nous basant sur les résultats d’études réalisées à l’étranger, suivant lesquelles le réseau d’enseignement fréquenté (catholique ou autre) exerce une grande influence sur la fécondité. Cfr par exemple Westoff, C.F., Potter, R.G., Mishler, E.G. et Sagi, P.S., Family Growth in Metropolitan America, Princeton, Princeton University Press, 1961, 22, 433 p.CrossRefGoogle Scholar

Cfr également Westoff, Ch. et Potvin, R., Higher Education, Religion and Women’s Family Size Orientations, American Sociological Review, août 1966, vol. 31, n° 4, pp. 489496.CrossRefGoogle Scholar

(11) Ils sont calculés par différence de millésimes entre les années de survenance des deux événements considérés, raison par laquelle ils ne sont que des approximations du calcul exact du phénomène.

(12) Nous tenons à souligner que ces probabilités d'agrandissement des familles ont été calculées dans le seul but de comparer les deux groupes en présence : les familles complètes et les familles quasi complètes. Les probabilités d’agrandissement des familles quasi complètes restent en effet susceptibles de se modifier jusqu’à la fin de la période reproductive des femmes appartenant à cette catégorie. En outre, les faibles dimensions de l’échantillon nous incitent à interpréter avec prudence ces probabilités d’agrandissement.

(13) Cfr par ex. LEWIS-FANING, Report on an Enquiry into Family Limitation and its Influence on Human Fertility during the Past Fifty Years, London, Papers of the Royal Commission on Population, 1949.

Voir aussi Freedman, R., Whelpton, P.K. et Campbell, A., Family Planning, Sterility and Population Growth (G.A.F. Study 1955), New-York, Mc Graw Hill Book Co, 1959;Google Scholar Whelpton, P.K., Campbell, A. et Patterson, J., Fertility and Family Planning in the United- States (G.A.F. Study 1960), Princeton University Press, 1966.Google Scholar

(14) Julemont, Ch. et Morsa, J., Le nombre d’enfants désiré : un essai, Population et Famille, déc. 1964. n° 4, pp. 1930.Google Scholar

(15) Dans le groupe de familles complètes, les universitaires ayant fréquenté le réseau catholique d’enseignement ont 3.22 enfants en moyenne, et parmi les familles quasi complètes, ce nombre moyen est de 3.30 enfants, descendances qui se sont avérées significativement différentes par rapport aux autres catégories.

(16) Parce que les universitaires qui ont terminé leurs études dans une institution catholique ont en fait plus d’enfants.

(17) Pour une analyse détaillée de l'évolution de la doctrine catholique dans cette matière, Noonan, cfr J., Contraception. A History of its Treatment by the Catholic Theologians and Canonists, Cambridge, Mass., Harvard University Press, 1961, 561 p.Google Scholar

(18) Westoff, Ch. et Potvin, R., College Women and Fertility Values, Princeton, New Jersey, Princeton University Press, 1967, 237 p.CrossRefGoogle Scholar

(19) Le nom de l’établissement qui a délivré le dernier diplôme étant le seul indice concernant l’orientation morale de l’enseignement dont nous disposons, il est impossible de connaître avec certitude le réseau d’enseignement fréquenté pendant les études primaires et secondaires. L’on peut cependant avancer l’hypothèse que les individus terminent leurs études dans le même réseau où ils les ont commencées.