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Propriété publique, rentabilité et efficacité
Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
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La nationalisation totale d'entreprises privées concurrentielles n'est pas un acte anodin de politique industrielle, ni sur le plan financier, ni sur le plan de la légitimité de la présence et de la gestion étatique. Dès l'instant, en effet, où la puissance publique décide de gérer d'autres domaines que ceux des traditionnelles missions de service public, la justification de sa présence n'est plus aussi automatique et la supériorité économique de sa gestion doit être démontrée, non seulement sur la situation antérieure (aides publiques sans transfert de propriété), mais aussi et surtout sur les autres formules envisageables d'économie mixte (contrôle public majoritaire, actionnariat salarial, autres modalités de socialisation de l'investissement privé).
L'importance vague de nationalisation, opérée en France en 1982, a été ainsi justifiée par la nécessité d'instaurer un autre mode de valorisation du capital national, s'exprimant dans d'autres objectifs et d'autres critères de gestion que celui de la seule rentabilité financière. Parmi ces objectifs, mentionnons notamment la conduite de la modernisation selon une logique plus industrielle que financière, le souci d'une internationalisation mieux maîtrisée, accordant plus de poids au nombre d'emplois maintenus et d'investissements localisés dans la nation, le rétablissement des grands équilibres internes et externes.
- Type
- Research Article
- Information
- Recherches Économiques de Louvain/ Louvain Economic Review , Volume 52 , Issue 2 , June 1986 , pp. 99 - 115
- Copyright
- Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1986
Footnotes
Université de Nice, L.A.T.A.P.S.E.S.