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Plein emploi et niveau de l'emploi en 1963

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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La conjoncture ascendante que la Belgique vit actuellement, a provoqué une hausse de l'emploi pendant quatre années consécutives et il n'est nullement déraisonnable de croire que la tendance puisse se poursuivre en 1964. Une période aussi longue de hausse de l'emploi ne s'était pas produite depuis la guerre; la dernière hausse ne s'était marquée nettement que pendant trois ans (1955-56-57) et le retournement avait provoqué une chute de l'emploi total de plus de 3%. Aussi est-il évident que l'année 1963 se caracté¬rise par un épuisement des réserves de main-d'œuvre immédiatement disponibles et même par une résorption progressive des séquelles de la récession antérieure (section I).

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1964 

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Footnotes

(*)

Cette chronique est le fruit de la collaboration de toute l'équipe du Département Travail de l'l.R.E.S.P.-LOUVAIN, et notamment de M. Hees, J.C. Koeune, A. Sacrez et M. Termote, sous la direction scientifique du professeur M. Woitrin. Nous tenons a remercier les nombreuses personnes qui nous ont fourni des renseignements statistiques, avant meme leur publication.

References

(1) Estimations de Maes, M., dans le rapport du Vijfde Vlaamse Weten-schappelijke Economisch Congres, De Belgische Economie in 1970, Gent, 1961 Google Scholar.

(2) Pour les précisions méthodologiques, se reporter à: Leroy, R., Signification du chômage belge, Office Belge pour l'Accroissement de la Productivité, Bruxelles, 1962 Google Scholar. Quelques abréviations sont indispensables, si l'on veut concilier précision et brièveté:

— les taux de chômage expriment le chômage en % des Assurés contre le chômage (A-SS, si la source principale est l'O.N.S.S., A-MI si elle est le F.N.A.M.I.) ou parfois en % des seuls travailleurs en emploi (E-SS pour l'O.N.S.S., E-MI pour le F.N.A.M.I.).

— le chômage complet comprend les chômeurs indemnisés (ind.), même s'ils sont dispensés du contrôle communal (disp.), ainsi que ceux mis au travail par les pouvoirs publics (o.p.p.).

(3) Nous mesurons l'intensité du chômage saisonnier d'hiver par la différence entre le taux des quatre mois d'hiver (décembre, janvier, février, mars) et le taux moyen des «étés» précédent et subséquent (les huit autres mois de l'année). Dans l'après-guerre, l'intensité du chômage complet d'hiver a varié entre 2,65% (A-SS) en 1953-54 et 0,46% en 1961-62, étant de 0,53% en 1962-63; pour le partiel, le minimum fut 0,92% en 1949-50, le maximum était 3,76% en 1958-59, mais il est largement dépassé par l'hiver 1962-63 (6,60%)

Pour exprimer l'impact de la pointe d'hiver sur le volume annuel, l'intensité doit être pondérée en fonction du nombre de mois. La pointe saisonnière des quatre mois d'hiver de l'année 1963 représente 7,3% du volume annuel du chômage complet (1963) et 82,7% pour le partiel.

(4) On ne dispose pas de la répartition par âge des Assurés contre le chômage avant 1957. Nous avons calculé la répartition de la population salariée totale au recensement de 1947. La part des âgés y est sensiblement moindre, mais ceci peut tenir, soit à une réelle évolution, soit à l'imparfaite concordance des entités. Aussi avons-nous retenu deux hypothèses-limites pour la période 1948-1957: l'hypothèse A suppose que la part des âgés a augmenté régulièrement de 1947 à 1957; l'hypothèse В suppose que, pendant toute la période, la part des âgés dans les Assurés a été celle de 1957.

(5) Il est certain que les critères des classifications se sont modifiés. Un exemple: en 1958, il y avait 2.462 chômeurs de 55-60 ans d'aptitude partielle; en 1963, parmi les 60-65 ans en chômage depuis 5 ans, figurent 2.852 personnes dans la même catégorie d'aptitude!

(6) On ne connaît pas la répartition par âge des frontaliers. Nous avons exclu également les mineurs, qui demanderaient une étude séparée, vu le jeu des migrations et de la pension à 55 ans.

(7) Cette rubrique comprend: la formation générale (4e degré, degré moyen inférieur et supérieur), universitaire, technique (plein temps et horaire réduit), la formation des maîtres, et les contrats d'apprentissage.

(8) En avril 1964, les données pour l'année scolaire 1962-1963 ne sont pas encore disponibles!

(9) En appliquant à chaque classe d'âge de la population du 31-12-1956 le taux d'activité de 1962, on obtient une augmentation du nombre de salariées égale à 89,8% de l'augmentation effective.

(10) Approximativement à plusieurs titres: la statistique F.N.A.M.I. demeure imparfaite, puisque son total est inférieur à la statistique de O.N.S.S.; d'autre part la répartition par âge de la population totale, donnée par l'I.N.S., est une estimation; enfin on compare l'emploi au cours du 2ème trimestre avec la population au 31 décembre précédent. Il est possible que certaines irrégularités des courbes tiennent à ces diverses approximations.

(11) De 1957 à 1962, la proportion des mariées dans les salariées est passée de 42, 4% à 47,5%.

(12) Voir R. LEROY, op. cit., p. 116.

Le taux d'activité relatif exprime le nombre de femmes d'une catégorie en pour cent des hommes de la même catégorie. À défaut de données plus complètes requérant un recensement, cette mesure a l'avantage de neutraliser, plus ou moins parfaitement, deux facteurs qui fausseraient les comparaisons: les différences de structure d'âge et les différences de structure socio-professionnelle (part des salariés et des indépendants dans la population active).

(13) Une analyse plus poussée supposerait que l'on dispose de données moins fragmentaires et que l'on considère les relations entre le taux d'activité total et l'évolution de ce taux; de toutes façons, la prudence s'impose quand il s'agit de nombres très petits.

(14) Statistiques de main-d'œuvre 1950-1962, Paris, 1963, p. 13 Google Scholar.

(15) Les sorties vers le Grand-Duché du Luxembourg passent de 1.350 en 1954 à 2.184 en 1963. Les seules données disponibles pour les entrées indiquaient un chiffre de 350 et 321 pour 1954 et 1955.

(16) Le choix de l'année 1952 est contingent: les tableaux par branches et régions conjointement ne sont établis par l'O.N.S.S. que depuis 1958, mais l'O.N.P.C. les avait dressés pour 1952. L'année 1952 représente un haut niveau d'emploi pour la Wallonie, alors qu'elle constitue un niveau conjoncturel moins favorable en pays flamand et à Bruxelles; donc la comparaison sur base 1952 avantage plutôt la Wallonie.

(17) Pour obtenir le chiffre total des migrations par régions belges, on a ajouté aux statistiques de l'I.N.S. «les personnes parties dont la nouvelle résidence est inconnue», en recoupant plusieurs tableaux. Outre le rectificatif dû au recensement de 1961, il faut tenir compte d'autres rectifications que l'I.N.S. a bien voulu nous communiquer pour les années 1961 et 1962.

(18) Annales parlementaires, Sénat, séance du 12 février 1964.

(19) Source: Rapport Sauvy

(20) Le chômage féminin demanderait une analyse séparée, qui tienne compte tant des particularités du marché du travail féminin que des variations des dispositions législatives et des mesures administratives.

(21) En 1950, la norme de plein emploi présentée par le Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale et adoptée par le gouvernement belge s'exprimait par le chiffre de 120.000 chômeurs complets (hommes et femmes); voir Delpérée, A., La norme de plein emploi, Le Progrès Social, n° 33, 1953 Google Scholar.