L’année 1945 avait été marquée par l’institution d’un régime général de sécurité sociale des travailleurs.

Cette réforme, en même temps qu’elle constituait, malgré ses faiblesses techniques, un progrès sensible vers la coordination de nos lois d’assurance et de prévoyance sociales, apportait une amélioration considérable du bien-être d’une fraction importante de la population en lui garantissant un minimum vital qui lui permette, encore que dans des proportions bien modestes, de faire face aux principaux aléas de l’existence.

En même temps, les nécessités économiques exceptionnelles du moment avaient provoqué l’éclosion d’une réglementation des salaires inconnue avant la guerrre.

Tels furent les traits principaux de la législation sociale promulguée au cours de la première année qui suivit la libération du pays.