Depuis l’été de 1936, on a constaté dans l’économie coloniale un progrès général des activités et des prix. Ce relèvement fut beaucoup plus assuré et plus régulier que la reprise constatée après la dévaluation de mars 1935, et, pour quelques marchandises d’exportation, même avant cette date. 1/allure fondamentale de la conjoncture du Congo, dont nous trouvons un indice précieux dans les prix des produits destinés aux grands marchés d’Europe, porta, dès la seconde moitié de 1936, les caractéristiques de l’approche de la phase de la prospérité.

Cette tendance resta nettement accusée jusqu’au mois d’avril 1937. Depuis lors les marchés sont devenus plus hésitants, des tensions se sont manifestées, conduisant à des fléchissements graduels et successifs. Les prix des produits intéressant le Congo, qui ont suivi d’assez près l’allure générale des matières premières, ont marqué après le premier trimestre de 1937 une phase de léger recul, dans laquelle d’aucuns ont vu un cycle mineur.

La spéculation traduit assez fidèlement cette évolution.