No CrossRef data available.
Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
L’été de 1931 a été fertile en difficultés financières et monétaires. Après avoir assailli divers pays de l’Europe Centrale, elles se sont propagées rapidement en Allemagne et ont suscité le moratoire des réparations et des dettes de guerre à l’initiative du Président Hoover. A la fin du mois de septembre de l’an dernier, l’Angleterre était forcée d’abandonner l’étalon-or et l’attention mondiale se portait tout aussitôt sur les États-Unis où éclatait une crise bancaire aiguë.
Après deux ans de dépression industrielle intense accompagnée d’un chômage inquiétant, la situation s’était encore aggravée en Amérique. Pour faire face à cette crise financière, le gouvernement des États-Unis a été amené à prendre une série de mesures importantes. Soutenue par la grande majorité de l’opinion publique, la politique suivie depuis lors par le Président Hoover dans sa lutte contre la dépression économique n’en est pas moins critiquée. L’efficacité temporaire des mesures prises ne fait de doute pour personne, mais la permanence des résultats laisse certains économistes bien sceptiques. D’autres, par contre, estiment que l’intervention gouvernementale n’est pas poussée assez loin; ils invoquent des remèdes magiques tels que l’inflation, le soutien artificiel du métal argent, le maintien du prix du blé, des emprunts massifs pour la réalisation de grands travaux et d’autres moyens de ce genre. Si l’on veut bien comprendre la suite des événements aux États-Unis il ne faut pas exagérer l’importance de cette partie de l’opinion, mais on ne doit pas non plus la perdre de vue, car elle se reflète dans beaucoup de propositions des membres du Congrès Américain.
(1) L’auteur vient de rentrer d’un séjour de deux ans aux États-Unis.