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Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
La conjoncture économique beige poursuit actuellement son mouvement de détente amorcé depuis le printemps de 1961: comme la progression anterieure s’était réalisée sans provoquer de tensions particulièrement fortes, le dépassement du point maximum de la prospérité se fait sans entraîner des mouvements très accélérés.
Les séries statistiques les plus précoces habituellement, telles que les cours boursiers, les offres d’emploi, l’activité en sidérurgie, fournissent cependant un diagnostic assez clair.
Il se confirme que l’Europe est entrée dans une phase où les influences de la structure et notamment la croissance rapide de la Communauté Economique Européenne, tendent à dominer les effets de la conjoncture, quoique les progrès actuels de la structure et des institutions européennes soient conditionnés, et en fait favorisés récemment, par des conditions conjoncturelles favorables: la haute conjoncture elle-même a été soutenue par la vague d’investissements provoquée par les perspectives du marché élargi.