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La conjoncture des cours boursiers. Analyse du marche belge des actions (1952–1971)

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

Alain Siaens*
Affiliation:
Université Catholique de Louvain
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Un indice des cours des actions évolue, comme chacun sait, de manière mouvementée. Tout d'abord des oscillations erratiques, à l'échelle journalière ou hebdommadaire, enregistrent des réajustements techniques ou des réactions émotionnelles aux faits socio-politiques du jour; de tels épisodes intercalaires sont des incidents qui ne retiendront pas notre attention. Nous mettons en question les mouvements plus fondamentaux que détermine la conjugaison de tendances économiques. L'indice des cours des valeurs industrielles belges, au comptant, représenté sur le graphique I, fait voir des phases récurrentes de hausse et de baisse. Six reculs typiques ont eu lieu depuis la guerre, d'une amplitude médiane de 22% et d'une durée moyenne de 11 mois. Ces variations de cours intéressent prodigieusement les financiers car les plus – ou moins – values déterminent pour l'essentiel le rendement d'un placement financier en actions.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1971 

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References

(1) C'est l'inverse du taux de chômage partiel; le montant des heures travaillées par rapport au potentiel d'heures des effectifs de main-d'oeuvre dans l'industrie.

(2) On pourrait enfin mentionner l'analyse proprement boursière qui est plus étroite encore. Elle fait le point dans l'infra courte période sur la position technique des diverses places, la nature des engagements spéculatifs, la structure de l'industrie boursière, sa solidité, etc.

(3) A ce problème Keynes, J.M. consacrait des pages aussi pénétrantes que désabusées: we have reached the third degree when we devote our intelligence to anticipating what average opinion expects the average to opinion to be. “General Theory”, Londres, 1936, p. 157 Google Scholar.

(4) La connaissance de l'histoire et le sens historique sont indispensables et on s'en imprègne en lisant les ouvrages même vieillis comme “La Bourse” de R. LEWINSON et F. PICK, Paris 1933.

(5) Les bourses françaises et néerlandaises sont moins aisément interprétables que le marché belge. La première parce qu'elle répercute l'environnement politique davantage que l'environnement concurrentiel; la seconde, à raison du poids particulier des valeurs internationales. Quant à la bourse italienne, le marché y est, pour le moins, imparfait.

(6) Cette condition n'est pas seulement requise par le traitement mathématique choisi. A peu d'exceptions près, et hormis le cas de ressources naturelles génératrices de rente, aucun actif ne laisse espérer un taux de croissance annuelle de son revenu, à la longue, supérieure au taux d'intérêt de l'économie.

(7) D'une manière analogue, l'analyse microéconomique fait comprendre un système de prix; elle n'a pas compétence pour interpréter des mouvements de prix absolus.

(8) Cet indice couvre toutes les sociétés belges cotées en bourse, y compris celles qui ont des intérêts à l'étranger.

(9) La conception s'en inspire de O. DONNER, précurseur de l'analyse conjoncturelle des cours boursiers qu'il mena avec des données annuelles pour l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France. Cfr Die Kursbildung am Aktienmarkt, Berlin, Institut für Konjunkturforschung, 1938 Google Scholar.

(10) D'après cette procédure, la Kredietbank établit mensuellement des taux de rendement et des price earnings à partir desquels on déduit des séries de bénéfices et de dividendes par action; elles ne remontent toutefois qu'à l'exercice 1957–1958.

(11) Les cours des actions des sociétés industrielles évoluent généralement en avance sur ceux des sociétés financières ou des sociétés plus abritées.

(12) Si la série du stock monétaire avait été divisée par celle de la production effective concomittante, nous aurions surestimé le stimulant monétaire en récession et vice-versa en prospérité. Idéalement nous aurions dû employer une série fictive du produit national brut à prix constant réalisable dans des conditions de plein emploi raisonnable, mais une telle grandeur est pratiquement incalculable.

(13) Cfr, Money and Stock Prices, Homewood, Illinois, 1964 Google Scholar.

(14) Bulletin hebdommadaire de la Kredietbank, 11 décembre 1970, n° 47.

(15) Tinbergen, Jean, The Dynamics of Share-Price Formation, Review of Economic Statistics, XXV, novembre 1939 Google Scholar.

(16) Keran, M.W., Expectations, Money and the Stock Market, in Federal Reserve Bank of St Louis Review, voL 53, n° 1, janvier 1971, p. 16 Google Scholar.

(17) Dans les termes de Sprinkel, B. qui a étudié le cas américain, “Stock prices and economic activity move in the same direction a little over two-thirds of the time but go in the opposite direction nearly one third of the time, and this is the third that is the most interesting, most difficult to predict and yet most profitable”. Money and Stock Prices, Homewood, Illinois, 1965, p. 118 Google Scholar.