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Equilibre monétaire et conjoncture Etude critique du courant «monétariste» de l’Ecole hollandaise(*)

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Abstract

Ce travail est consacré à certains aspects du développement de la théorie et de l’analyse monétaires aux Pays-Bas, où l’étude bien connue de Koopmans sur la monnaie neutre Q) a inauguré une pensée préoccupée par la définition et les implications de l’équilibre monétaire. Il s’agit donc d’une étude théorique de doctrines monétaires.

Pour situer le problème, on peut préciser dès maintenant que l’économie se trouve en équilibre monétaire lorsqu’aucune influence perturbatrice n’émane de la monnaie et du système monétaire. D’autres définitions plus circonstanciées de l’équilibre monétaire seront exposées dans le texte, mais l’idée fondamentale reste la même.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1963 

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Footnotes

(*)

Cette étude doit beaucoup à M. Roland Beauvois, Professeur à l’Université Libre de Bruxelles, qui a le premier attiré notre attention sur les auteurs hollandais et qui nous a encouragé à poursuivre ce travail. Notre gratitude va également à M. F.J. de Jong, Professeur à l’Université d’État de Groningue, qui a bien voulu lire une première version du texte et nous faire part de ses observations et à M. Etienne Coenen, avec qui nous avons eu de nombreuses discussions spécialement utiles pour préciser nos idées. Nous prions Mme Jacques Bogaert de trouver ici l’expression de notre reconnaissance pour le soin qu’elle a apporté à la dactylographie des textes.

References

(1) J.G. KOOPMANS, Zum Problem des «Neutralen» Geldes, in Beitrâge zur Geldtheorie, édité par F.A. Hayek, Vienne, 1933.

(2) Cette distinction est également appliquée, mais dans un cadre plus large que l’École hollandaise par J. PEN, MV contre C + I: un point de vue, Bulletin d’Information et de Documentation de la Banque Nationale de Belgique, avril 1961.

(3) H.J. WITTEVEEN, Inflatie, revaluatie en de Millioenennota 1955, in Monétaire Uiteenzettingen, Rotterdam, 1955, p. 64 en note.

(4) On notera que dans l’analyse monétaire de la Nederlandsche Bank, contenue dans les rapports de cette institution, l’équilibre monétaire corres pond également à une situation où le revenu national est supposé stabilisé, les impulsions inflatoires ayant été résorbées par des réactions déflatoires. Toutefois, cette analyse ne correspond pas exactement aux conceptions théoriques des économistes groupés autour de la Nederlandsche Bank.

(5) C. GOEDHART, Monetair evenwicht in een dynamische volkshuishouding, De Economist, mars-avril 1955, p. 168.

(6) H.W.J. BOSMAN, Enkele beschouwingen over het monetair overzicht, Maandschrift Economie, mars 1954, p. 266: «… een situatie, waarbij de actieve vraagnaar goederen en diensten gelijk is aan het beschikbare inkomen van dezelfde periode, d.i. het verdiende inkomen van een vorige periode».

(7) P.B. KREUKNIET, De conjunctuursituatie in Nederland, Economisch kwartaaloverzicht, Amsterdamsche Bank, n° 107, 4e trim. 1954, p. 2: «… een gelijk blijven van de in de maatschappij circulerende geldstroom, die voortdurend inkomen wordt en vervolgens, door besteding van dit inkomen, weer doorstroomt».

(8) M.W. HOLTROP, De relatieve verantwoordelijkheid van overheid en centrale bank voor de beheersing van inflatie, De Economist, mai-juin 1960, p. 309. Une version anglaise de cet article a paru sous le titre: The Relative Responsibilities of Governments and Central Banks in Controlling Aggregate Demand, dans Inflation, Proceedings of a Conference held by the International Economic Association, édité par D.C. Hague, Londres, 1962.

(9) Ibidem, p. 313.

(10) Il s’agit d’une conception inspirée par la philosophie naturaliste, qui a fortement influencé le raisonnement économique et a souvent remplacé l’observation minutieuse des faits. Voir S. POSTHUMA, Neutraal geld, in Economische Opstellen aangeboden aan Prof. Mr. F. de Vries, Haarlem, 1944, p. 258.

(11) L.H. DUPRIEZ, Des mouvements économiques généraux, Louvain, 1951, t. I, pp. 179-180.

(12) E. COENEN, La «Konjunkturforschung» en Autriche et en Allemagne, 1925-1933, Louvain, 1964, Chap. V.

(13) J.G. KOOPMANS, op. cit., n° 14-15, pp. 228-230.

(14) Et a fortiori, quoique d’une manière implicite, les instruments paramonétaires.

(15) J.G. KOOPMANS, op. cit., n° 15, p. 230.

(16) Il existe néanmoins de nombreux exemples historiques d’une «déconcentration» des fonctions monétaires. On citera parmi d’autres l’antinomie monnaie de compte—monnaie de circulation, ainsi que la loi de Gresham en vertu de laquelle la mauvaise monnaie (de circulation) chasse la bonne (qui sert de réserve de valeur).

(17) M.W. HOLTROP, Het criterium voor de localisering van monétaire storingsverschijnselen, in Monétaire Uiteenzettingen, op. cit., pp. 44-45.

(18) G.A. KESSLER, Monetair evenwicht en betalingsbalansevenwicht, Leyde, 1958, pp. 15-17.

(19) C. GOEDHART, L’équilibre monétaire et l’équilibre de la balance des paiements: buts de la politique économique, Bulletin d’Information et de Documentation de la Banque Nationale de Belgique, juillet 1955, p. 3, et Monetair evenwicht in een dynamische volkshuishouding, art. cité, pp. 169-171.

(20) F.J. DE JONG, Méthodes statistiques d’analyse de la situation monétaire, Bulletin d’Information et de Documentation de la Banque Nationale de Belgique, mars-avril 1956, p. 156.

(21) Voir, par exemple, G. SCHMOLDERS, The Liquidity Theory of Money, Kyklos, XIII, 1960, n° 3, et Von der « Quantitãtstheorie» zur «Liquiditãtstheorie» des Ge Ides, Mayence, 1961.

(21bis) cfr_ p LAMBERT, La crise genérale sans monnaie et la loi des débouchés, Revue d’économie politique, nov.-déc. 1953.

(22) L.H. DUPRIEZ, op. cit., t. I, pp. 178-179.

(23) L.H. DUPRIEZ, op. cit., t. I, p. 180.

(24) J.G. KOOPMANS, op. cit., p. 278: «Neutral ist hingegen nach unserer bisherigen Analyse das konkrete Geld dann—und zwar auch dies nur dann—wenn (erstens) die Gesamtgeldmenge unverãndert bleibt und gleichzeitig entweder iiberhaupt kein neues Horten und Enthorten stattfindet oder aber der Umfang des spontanen neuen Hortens und der des gleichzeitigen ebenfalls spontanen Enthortens einander genau die Waage halten; und (zweitens) in alien denjenigen Fallen, wo zwar die Gesamtgeldmenge zu-oder abnimmt, jedoch um genau den gleichen Betrag, um den der Umfang der gleichzeitig stattfindenden spontanen neuen Hortungsvorgánge den der (ebenfalls spon tanen) gleichzeitigen Enthortungsvorgãnge überschreitet, bzw. hinter diesem zuriickbleibt. »

Ibidem, note 1: «Zusammenfassend lãsst sich das Obige auch so ausdrücken, dass das Geld solange neutral ist, als die algebraische Summe der Neugeldschõpfungen (+), Geldvernichtungen (−), «spontanen» neuen Hortungen (—) und Enthortungen (+) in der Volkswirtschaft in jedem einzelnen Zeitabschnitt gleich null ist. »

Voir dans le même sens ibidem, p. 259 ainsi qu’un article plus récent de KOOPMANS (Rentevoet, monetair evenwicht en deblokkering, in Weerspiegelde Gedachten, Opstellen aangeboden aan Prof. Dr. N.J. Polak, Haarlem, 1948, pp. 86-87) où, après avoir défini l’équilibre sur le marché des capitaux par l’équation S + A M = I + AL, il précise que AM—AL = 0 constitue la condition de l’équilibre monétaire.

(25) J.G. KOOPMANS, «Zum Problem…», p. 269: «Spannung zwischen der Gesamtgeldmenge und dem volkswirtschaftlichen Geldbedarf». Voir dans ce sens KESSLER, op. cit., p. 146.

(26) J.G. KOOPMANS, op. cit., n° 45 à 47, pp. 272-276 et n° 87, pp. 345-347.

(27) J.G. KOOPMANS, op. cit., n° 40, p. 265 et n° 64, pp. 300-303. De cette définition, on peut déduire, à l’instar de F.J. de Jong, un nouveau critère de l’équilibre monétaire: l’égalité ex ante de l’épargne et de l’investissement. F.J. DE JONG, Méthodes statistiques d’analyse de la situation monétaire, art. cit., p. 157.

(28) Cfr C. GOEDHART, Monetair evenwicht in een dynamische volkshuishouding, art. cit., pp. 189-190, 196-198 et 289-290. Cette définition a été formulée par Koopmans en 1951. D’après Goedhart, elle devrait être inter prétée dans le sens de l’égalité des dépenses nationales et du revenu national autonome. Cette dernière grandeur est considérée comme étant déterminée par des forces «réelles» par opposition aux forces «monétaires» à l’œuvre dans l’économie.

(29) Le terme «spontané» doit s’interpréter dans le sens ex ante. Voir C. GOEDHART, L’équilibre monétaire et l’équilibre de la balance des paiements: buts de la politique économique, art. cit., pp. 3-4.

(30) Voir en ce sens F.A. HAYEK, Über «neutrales» Geld, Zeitschrift für Nationalõkonomie, oct. 1933, p. 660: «Nachfrage ohne entsprechendes Angebot, oder Angebot ohne entsprechende Nachfrage, scheinen in diesem Sinn zunáchst oífensichtlich aufzutreten, wenn Geld aus «Horten» ausgegeben wird (Kassenbestande vermindert werden), empfangenes Geld nicht sofort ausgegeben wird, neu geschaffenes Geld auf den Markt kommt oder Geld vernichtet wird. Diese Problemstellung fiihrt also unmittelbar zu der Annahme eines konstanten Geldstromes mit den Ausnahmen, die ich in «Preise und Produktion» roh angedeutet habe. Eine systematische Durcharbeitung hat der Gedanke jedoch erst von J.G. Koopmans in der erwáhnten Arbeit erfahren.» Les exceptions dont il est question dans ce texte ont trait aux modifications dans la vitesse de circulation de la monnaie et dans la structure des paiements. Voir aussi J. ZIJLSTRA, De omloopssnelheid van het geld en zijn betekenis voor geldwaarde en monetair evenwicht, Leyde, 1948, p. 22.

(31) J.G. KOOPMANS, op. cit., n° 70, pp. 313-314.

(32) Ibidem, n° 34 à 36, pp. 255-259.

(33) Ibidem, n° 28, p. 245. H. Barger se pose la question de savoir s’il s’agit réellement d’un «point zéro», ou bien plutôt d’une «zone d’indétermination» ou mieux d’équilibres multiples (Neutral Money and the Trade Cycle, Economica, nov. 1935, p. 435): «It is at least equally probable that credit is, in Mr Hawtrey’s phrase, «inherently unstable», only outside a given range: and that within that range credit derives a somewhat specious stability from the existence of frictions and time-lags».

(34) M.W. HOLTROP, De financiële toestand van Nederland, Extrait du numéro spécial de la revue «De Gids»: «De Tijd waarin wij leven», 1952.

(35) M.W. HOLTROP, De interpretatie van monetaire verschijnselen, in Monétaire Uiteenzettingen, op. cit., p. 117.

(36) Définition de la Nederlandsche Bank, Jaarverslag, 1961, p. 176 en note.

(37) Cf. M.W. HOLTROP, De relatieve verantwoordelijkheid van overheid en centrale bank voor de beheersing_yan inflatie, art. cit., p. 325.

(38) Cette notation signifie que M doit être interprété comme une grandeur autonome.

(39) M.W. HOLTROP, De financíele toestand van Nederland, art. cit., pp. 2-3.

(40) A ce point, on peut signaler que dans son étude «Die Umlaufsgeschwindigkeit des Geldes», parue dans le volume Beitrãge zur Geldtheorie, déjà cité, Holtrop avait attribué une importance primordiale aux encaisses de transaction et a méconnu la nature exacte de la demande de monnaie telle qu’elle est formulée par la théorie marginaliste. Actuellement, il semble être revenu sur cette prise de position antérieure pour utiliser les concepts marginalistes. Cfr J. ZIJLSTRA, op. cit., Chapitre I.

(41) Voir infra section IX.

(42) Voir F.A. LUTZ, Die Nachfrage nach Geld, Jahrbiicher fur Nationalõkonomie und Statistik, avril 1960, pp. 95-97. Une traduction anglaise de cet article est parue sous le titre: The Demand for Money, dans International Economie Papers, n° 11, Londres-New-York, 1962. Voir aussi CD. JONGMAN, Handelsbanken en liquiditeitenmassa in Nederland, De Economist, janv.-févr. 1963, pp. 68-69. En fait les données du problème tendent à déborder le choix entre liquidités primaires et liquidités secondaires.

(43) Cette notation signifie que Lbg doit être interprété comme une grandeur autonome.

(44) Cf. A. HANSEN, Monetary Theory and Fiscal Policy, New-York, 1949, pp. 55-57, qui met en garde contre une schématisation excessive des différents composants de la demande de monnaie.

(45) R.S. SAYERS, Alternative Views of Central Banking, Economica, mai 1961, p. 121. Cet article a été également publié dans De Economist, mai 1961.

(46) Voir supra p. 27, note 34.

(47) Il s’agit d’une notation que l’on retrouve déjà chez Koopmans, dans un article publié en 1948. Voir supra, p. 572, note (24) in fine.

(48) Voir Rapport de la Nederlandsche Bank pour 1962, Tableaux 23, 24, 25, 27 et Annexes 6.1 et 6.2.

(49) Ibidem, Tableau 28.

(50) G.A. KESSLER, op. cit., Première Partie, Chapitre 2, pp. 13 et ss.

(51) G.A. KESSLER, op. cit., p. 21: «Er bestaat een noodzakelijk verband tussen de disposities der economische subjecten in de sfeer van de lopende transacties en die in de financieringssfeer. De financieringsverhoudingen zullen dus stellig een invloed op de omvang van de bestedingen en daarmede op het monétaire evenwicht kunnen uitoefenen» et inversement.

(52) Ibidem, p. 17: «De situatie, waarbij zich in de sfeer van het bedrijfsleven geen sluitposten… in een bepaalde richting als algemeen verschijnsel voordoen, vormt… het kenmerk van een «neutrale» invloed van het geld op de loop van het economisch procès, waarbij noch van een algemeen vraagexcedent, noch van een algemeen vraagtekort sprake is. Het is deze situatie welke kan worden aangeduid als monetati evenwicht». Nous considérons que les «postes de balance» peuvent être assimilés à des grandeurs macro-économiques.

(53) Ibidem, pp. 9-11 et 17-18. D’où le qualificatif «passif» en ce qui concerne les investissements dont il s’agit ici, et qui consistent en des mouvements imprévus dans les stocks (stockage ou déstockage). Les bénéfices ou pertes conjoncturels sont, par définition, des grandeurs ex post.

(54) Ibidem, p. 18: «In plaats van monetair evenwicht te definieren als de situatie waarbij zich bepaalde verschijnselen (conjunctuurwinsten/verliezen; passieve investeringen/desinvesteringen) niet voordoen, kunnen wij deze even-wichtstoestand ook positief omschrijven als de situatie waarbij aan zekere gelijkheidscondities tussen bepaalde macro-economische grootheden is vol-daan».

(55) On parle ici d’investissement net pour signaler qu’il s’agit d’un solde obtenu après soustraction des désinvestissements; dans cette terminologie, l’investissement net ne s’oppose donc pas à l’investissement brut.

(56) G.A. KESSLER, op. cit., p. 19: «…monetair evenwicht vereist, dat de som van nationale consumptie en netto actieve investeringen gelijk is aan het continuele inkomen».

(57) Goedhart remarque, à notre avis avec raison, que ce traitement de la consommation ne se justifie pas, voir Monetair evenwicht in een dynamische volkshuishouding, art. cit., pp. 292-294.

(58) G.A. KESSLER, op. cit., pp. 18-19: «Onder continued inkomenverstaan wij het inkomen dat bij handhaving van de continuïteit van het produktieproces «normaal» kan worden geacht».

(59) Cf. H.W.J. BOSMAN, Een standaardwerk over de monétaire problematiek, Maandschrift Economie, févr. 1961, pp. 253-254.

(60) Il est possible d’exprimer les divers aspects de la définition de Kessler à l’aide de formules algébriques.

Si l’on désigne par I* et W* les «postes de balance» d’investissement passif net et de bénéfices conjoncturels nets, on peut alors écrire pour l’équilibre monétaire défini par l’absence de tels «postes de balance» au niveau de l’économie:

où l’épargne supplémentaire dégagée sous forme de bénéfices conjoncturels est exactement compensée par un montant égal d’investissements imprévus en stocks. Les tensions inflatoires et déflatoires se contrebalancent si bien que la situation se présente, quant au résultat final, comme si dès le début l’investissement et l’épargne ex ante avaient été égaux. Cette deuxième expression de l’équilibre monétaire peut s’écrire:

où I et désignent respectivement l’investissement et l’épargne actifs, c’est-à-dire des grandeurs ex ante.

La liaison entre les formules (1) et (2) s’établit par la voie de l’équation:

ce qui peut s’écrire aussi:

désigne le revenu national continuel et C la consommation.

En cas d’équilibre monétaire lorsque

on obtient:

ce qui constitue la troisième expression de l’équilibre monétaire. On peut noter que , où Y et I désignent le revenu national et l’investissement ex post (G.A. KESSLER, op. cit., p. 19).

(61) Ibidem, pp. 34-35: «Voor ons doel blijft het éditer doelmatig als criterium voor het al of niet aanwezig zijn van monetair evenwicht te beschouwen het al of niet optreden van een vraagexcedent c.q.-tekort, en wel gezien ten opzichte van het op het moment van waarneming bestaande inkomensen activiteitsniveau. In deze zin betekent reflatie een verbreking van het monetaire evenwicht, dat in de depressietoestand bestond». Comme on le voit le niveau de revenu et d’activité existant dont il est question dans ce texte correspond à une situation d’équilibre monétaire. Ce niveau de revenu est celui du revenu continuel.

(62) G.A. KESSLER, op. cit., p. 27 et pp. 33-35.

(63) Ibidem, p. 10: «…wij kunnen zeggen dat sluitpostverschijnselen steeds zullen optreden, wanneer de dísposities der economische subjecten nog niet werkelijk aangepast zijn aan de feitelijke situatie waarmede deze subjecten worden geconfronteerd. »

(64) Dans le même sens voir D.H. ROBERTSON, Lectures on Economic Principles, Londres, 1959, vol. Ill, p. 35.

(65) Si l’on estime devoir attacher une grande importance aux perturbations monétaires imprévues, en dehors de la conjoncture ou du mouvement long, la remarque que l’on vient de faire doit tomber. Cela nous amène à la distinction des auteurs néerlandais entre les mouvements monétaires et les mouvements non monétaires ou réels, dont il sera question à la section X.

(66) G.A. KESSLER, op. cz’i., p. 99: «Het procès van onderlinge aanpassing van liquiditeitsbehoefte en liquiditeitsvoorziening grijpt in zowel in de financieringssfeer als in de sfeer der lopende transacties».

(67) Ce qui correspond à la définition de l’équilibre monétaire de Holtrop

(68) Ibidem, p. 105-106.

(69) Voir J.R. HICKS, Mr. Keynes and the «Classics»; A Suggested Interpretation, Econometrica, avril 1937 et A Rehabilitation of «Classical» Economics? The Economic Journal, juin 1957; ainsi que G.A. KESSLER, op. cit., pp. 106-108.

(70) M.W. HOLTROP, De financíele toestand van Nederland, art. cit.

(71) G.A. KESSLER, op. cit., pp. 116-117.