Après un accident nucléaire entraînant un dépôt important de radionucléides, les autorités responsables de la gestion des territoires contaminés sont confrontées à la question du respect des niveaux d'intervention. Ces niveaux sont exprimés de deux manières : soit sous forme d'activités massiques dans les produits alimentaires, soit sous forme de doses individuelles pour les populations. Un exercice de crise franco-russe a permis en 1993 de simuler une situation semblable pour un dépôt fictif de césium 137. Répondant aux questions de l'administration, les experts ont examiné à quelles conditions l'agriculture était possible dans le respect des niveaux d'intervention, selon d'abord le critère de concentration massique dans les produits alimentaires, puis selon une recommandation relative à une dose annuelle admissible pour les populations concernées de 1 mSv/a, bien que cette limite ne soit actuellement applicable qu'aux situations normales et non post-accidentelles.