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Published online by Cambridge University Press: 17 June 2005
Il est bien établi que des doses sublétales d'agents endommageant l'ADN induisent des mécanismes de protection à un traitement ultérieur par de fortes doses ; c'est le cas du phénomène deradioadaptation pour les radiations ionisantes. Depuis l'expérience princeps décrite en 1984, de nombreux travaux ont confirmé la radioadaptation en terme de réduction de cassureschromosomiques pour divers modèles cellulaires in vitro et in vivo. De plus, l'adaptation contre l'induction de mutations géniques et la létalité est clairement démontrée. Cette revue tente de fairele point sur les résultats expérimentaux qui ont contribué à caractériser divers aspects de la radioadaptation. Le mécanisme moléculaire reste encore mal défini. L'expression de cette réponsenécessite une synthèse de novo de transcrits et de protéines dans l'intervalle de temps entre les deux doses. Des données sont en faveur des hypothèses selon lesquelles ces produits de gènesnouvellement synthétisés seraient impliqués dans l'activation des systèmes de réparation et/ou des enzymes du métabolisme antioxydant. Une question majeure reste en suspens : celle del'incidence du phénomène de radioadaptation sur l'évaluation du risque de cancer lié à l'exposition à de faibles doses, une préoccupation majeure en radioprotection. En l'absence de donnéesexpérimentales rigoureuses dans ce domaine, il paraît erronné d'évoquer des effets bénéfiques de la radioadaptation.